Le regard brun de la jeune femme parcourut la salle qui l’entourait, se plongeant dans ses souvenirs sans pouvoir s’en empêcher. Les poteaux blancs soigneusement alignés, et planté dans les trous du parquet prévu à cet effet, étirant entre eux ce filet avec lequel elle avait tant de fois joué.
Plus qu’à tout autre endroit, c’était dans cette salle de sport qu’elle se sentait chez elle. Durant ces années de lycée, c’était presque devenue sa seconde maison, et les membres de son club, sa seconde famille. Sa famille même. Satsuki ne considérait pas avoir le moindre lien avec ne serait-ce qu’un seul parent à elle, à l’exception de son frère ainé.


Elle laissa un soupire s’échapper de ses lèvres, et laissa tomber ses paupière sur ses iris, dissimulant à son esprit quelques seconde cette salle où elle se devait de faire cours, mais qu’elle ne pouvait s’empêcher d’associer à son gymnase de lycéenne. Elle n’était plus élève. Elle était professeur.

La jeune femme rouvrit les yeux, et s’étira légèrement, attendant que ses élèves arrivent. N’ayant pas de cours avant, elle était arrivée un peu en avance, et avait eu le temps de troquer ses vêtements contre une tenue de sport bien plus adaptée, avant de sortir les ballons qu’elle souhaitait utiliser. Remarquant dans une grimace qu’une bonne partie n’était pas correctement gonflé. Gardant pour elle une remarque sur l’incompétence de son prédécesseur, car elle avait également remarqué qu’une partie du matériel n’avait pas été entretenu. Dans un nouveau soupir, elle retourna dans le local afin d’en extraire la fameuse pompe avec laquelle elle regonflerait les ballons pendant l’échauffement.


Le temps que le saint graal soit retrouvé, tous ses élèves s’était rassemblé près de l’unique table, un simple pupitre d’étudiant qui lui servait de bureau.

« Désolé, déclara-t-elle, dissimulant une pointe d’agacement de devoir prononcer ce mot, alors qu’elle n’était en aucun cas fautive, levant cependant l’objet comme preuve. Bon, je suis Akiya-Senseï, votre professeur de volley-ball de cette année. »

Un léger sourire, un brin moqueur étira ses lèvres fines, tandis qu’elle laissait planer un silence avant de reprendre.

« Enfin, nous ne sommes pas là pour une présentation. En tant que sportif, j’espère qu’un petit décrassage ne vous fait pas peur… déclara-t-elle en levant son regard vers la salle, calculant les distances, avant de se tourner à nouveau vers les jeunes qui lui faisait face. Quatre tours de terrains, puis étirement. Vous avez l’habitude. On prendra ensuite les balles. Au boulot ! » Termina-t-elle en claquant dans ses mains afin de donner le signal de départ, avant de faire face aux fameuses balles, sa pompe en main.
Comme elle venait de le dire, au boulot !