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"Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley]

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Ashley Mitchell
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"Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] Left_bar_bleue0 / 1000 / 100"Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] Right_bar_bleue

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Ashley Mitchell
MessageSujet: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptyMer 28 Oct - 1:05
Le Soleil avait disparu sous d'épais nuages blancs que les enfants comparaient bien souvent à du coton et finalement, ils n'avaient pas tort, ils ressemblaient beaucoup à du coton mais Ashley ne les voyait pas. Le vent s'était un peu levé et l'absence du Soleil avait fait un peu baisser la température dehors alors elle avait choisit d'aller au centre commercial. Seule ce n'était pas forcément drôle mais elle n'avait personne pour l'accompagner et elle n'allait pas rester enfermée au pensionnat un week-end entier. Pour ne pas s'encroûter, il fallait se bouger. Pas forcément aller à l'autre bout du monde mais sortir de chez soi, de ce cocon façonné de nos doigts pour croiser d'autres personnes, cotoyer la vie et pour cela, quoi de mieux qu'un centre commercial un samedi après-midi ? Rien. Là-bas, elle y croisait des familles, des personnes âgées, des groupes de jeunes, des couples, même des personnes seules quand même et grâce à cela, elle se sentait paradoxalement moins seule.

Elle zigzaguait entre les poussettes et les personnes présentent dans ce centre commercial pour entrer dans les boutiques, en ressortir. Elle aimait cette ambiance, ce bruit incessant même se faire bousculer par moment. Elle ne voyait pas très loin devant elle mais elle se débrouillait comme elle pouvait pour avancer, coinçant par moment son sac à main entre deux personnes ou le sac qui contenait les chaussures qu'elle avait acheté. Elle n'avait pas résisté longtemps. Entré dans un centre commercial et en ressortir les mains vides était une chose impossible pour la jeune fille. Elle avait toujours une paire de chaussure à acheter, c'était presque vital d'avoir pleins de chaussures. Devant une belle paire, elle ne pouvait jamais résister longtemps, encore plus lorsqu'elle était seule ou anxieuse. Certaines personnes luttaient contre le stress ou la solitude en mangeant, elle, c'était en achetant des chaussures. Chacun sa thérapie.

Son regard fut rapidement attiré par une bijouterie, plus particulièrement par une paire de boucles d'oreilles exposée en vitrine. Le prix était abordable – enfin, d'après ce qu'elle se souvenait de la conversion des prix – mais surtout, elles suivraient parfaitement avec les chaussures qu'elle venait d'acheter. C'était un argument non négligeable et tandis qu'elle continuait de les admirer, elle entendit un drôle de bruit à son oreille. Elle n'aurait su le décrire autrement qu'un ''bzzz'' et immédiatement, elle pensa à un insecte. Elle espérait sincèrement que ce ne soit qu'une blague de mauvais goût d'un garçon mais c'était peu probable ou que ce ne soit qu'une mouche alors pour être fixée, elle tourna vivement la tête vers la provenance de ce bruit mais elle ne vit rien. C'était certainement une mouche qui est allée embêter quelqu'un d'autre. Elle se forçait de le croire et quand elle se dit qu'elle était suffisamment persuadée, elle regarda à nouveau la paire de boucles d'oreilles qu'elle trouvait toujours aussi belle. Ses yeux se mirent à briller car elle savait qu'elle allait les acheter incessament sous peu. Mais c'était sans compter ce ''bzzz'' qui revint. Elle se tourna alors vers ce bruit mais ne vit qu'une tâche noire volante. Elle poussa un cri de surprise et de peur avant d'agiter la main vers cette horrible bête qui venait l'agresser alors qu'elle ne lui avait rien fait.

Bien sûr, Ashley avait la phobie des insectes alors cela n'arrangeait en rien la situation. Elle continuait de pousser quelques cris en agitant la main de manière de plus en plus brusque. Elle ne se souciait même pas si il y avait des gens autour susceptibles de se prendre un coup ou si on la regardait bizarre, elle ne voyait que cette bête qui lui tournait autour. Elle ne savait même pas ce que c'était et à vrai dire, elle s'en fichait royalement. Elle cria un cri un peu plus fort quand la bête s'approcha un plus d'elle jusqu'à taper dans son front. Elle fit un bond en arrière, se retrouvant le dos plaqué contre la vitrine, une main sur la bouche pour essayer de faire le moins de bruit possible afin d'attirer le moins de regard possible. Elle devait déjà avoir l'air ridicule, inutile d'en rajouter et pourtant, elle n'arrivait pas à arrêter ces petits cris. Elle sentait que son cœur s'était emballé et l'insecte continuait de voler près d'elle. Dans un ultime effort, elle tourna sa tête à droite et vit un garçon. Elle ne savait pas si il s'était aperçu de sa détresse ou si il avait vu à quel point elle était ridicule mais elle enleva rapidement la main de sa bouche pour lui crier dans un japonais correct mais dont l'accent anglais s'entendait fortement :

''Ecartez-la de moi ! Je vous en supplie !''


La bête s'approchant à nouveau du visage de la jeune femme, elle fixa à nouveau la bête, prête à vraiment hurler si elle continuait d'approcher. Si personne ne venait la sauver, elle finirait par craquer et ce n'était plus des cris mais bien des sanglots que les passants entendraient. 
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Jae-Hwa Igarashi
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Jae-Hwa Igarashi
MessageSujet: Re: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptyMer 28 Oct - 10:10
L’incessant va-et vient des citadins défilaient devant les yeux de Jae-Hwa. Les grandes cités d’Asie, et d’ailleurs probablement, se ressemblaient toutes de ce point de vue là. De véritables fourmilières, mais ici plus que travailleuses les ouvrières se faisaient dépensières.

En ce samedi après-midi, le centre commercial à la démesure de la plus grande ville du monde était bondé. Assis sur le rebord de faux marbre d’une fontaine décorative à la forme rectangulaire, bordé à l’arrière par une fine barrière de végétation marquant la césure entre la vaste allée de la galerie du premier étage du centre commercial et la terrasse d’un café réputé pour la qualité de son nectar certes, mais surtout l’exubérance de ses prix. Et pourtant, soucieux de montrer l’aisance de leur train de vie, les tokyoïstes avaient envahis les tables de la terrasse, tandis que d’autres flânaient encore le long des vitrines alentours prêts à se rabattre tels des rapaces sur la première chaise qui se libérerait.

Le brouhaha ambiant aurait pu paraître assourdissement pourtant personne ne semblait s’en incommoder. Peu de ces citadins avaient connu la sérénité des grandes étendues. Son silence au crépuscule que les seuls les murmures de la natures venaient troubler. Les paupières closes quelques instants, le jeune coréo-canadien essaya de se remémorer ses souvenirs lointain. Pour lui aussi, cette folle effervescence, ce grouillement incessant était devenu une habitude. Le Canada représentait encore plus de la moitié de sa vie, mais les toutes premières années de l’enfance comptent-elles vraiment ? Celles dont on ne garde guère le moindre souvenir ? Huit ans, depuis huit ans, il vivait en Asie. Et pas dans n’importe quelle villes, de Shanghai, il avait presque connu toutes les facette, du luxe exubérant effleuré du doigt à la précarité misérable, la tête plongée dans la boue. À Singapour, l’excentricité de l’argent atteignait ses sommets, mais l’envers du décor n’était pas toujours des plus glorieux. Quoi qu’il soit, cette vie-là, l’adolescent s’était tenu du bon côté de la barrière. Et à présent, Tokyo !

Jae Hwa observait les touristes passant au milieu de la foule facilement reconnaissable pour la plupart, impressionnés par l’immensité des lieux, la densité de cette masse humaine peuplant alors le centre commercial. Touristes ne signifiaient pas forcément occidentaux, certains provenaient vraisemblablement de pays voisins, voire de provinces plus rurales du Japon.

Et lui ? Les Tokyoïstes le regardaient-ils comme un touriste temps qu’il restait assis là sur le rebord de la fontaine, son casque autour du cou dont s’échappait une musique de la culture populaire japonaise que seules ses oreilles pouvaient entendre ? Jae Hwa s’en fichait pas mal. À vrai dire, il ne pensa même pas une seconde que les gens pouvaient être en train de l’observer comme il était en train de faire. Lui, il ne cherchait qu’à s’imprégner de l’atmosphère de l’infatigable capitale nipponne. Accoutumer ses oreilles à cette langue si mal maitriser. Il entendait, écoutait, les rires et râles, les plaintes d’enfants, les éclats de joie, sans les comprendre si ce n’est l’intonation de leur voix. Comme ce groupe de lycéennes qui n’entraient pas dans son champ de vision mais dont les gloussements et ricanement parvenaient à ses oreilles. Il ne soupçonnait pas un seul instant être l’objet de leur attention, certaines s’émoustillants à la vue de ce beau garçon solitaire, d’autres leur signifiants d’être plus discrètes.

Solitaire ? Oui et non. Le jeune homme n’aimait pas particulièrement les gens, mais il ne les détestait ou ne le fuyait pas non plus. Être seul au milieu de la foule ne le dérangeait pas. Il préférait être ici à observer l’effervescence quotidienne nippone qui n’était pas si différente de la chinoise à laquelle il s’identifiait d’avantage, que de rester enfermé seul dans ce vaste appartement à moitié meublé parce qu’il ne voyait pas l’intérêt d’équiper et décorer un si grand logement dont il ne faisait usage que d’une infime parties. Jae Hwa aimait les grands espaces et le calme de la solitude mais pas de cette façon, pas entre quatre murs dans des pièces où même le plafond lui paraissait trop haut et écrasant à la fois. Il était mieux ici, mais peut-être devrait-il commencer à utiliser son temps à meilleur escient ?

Son casque toujours pendu à son cou, le jeune coréo-canadien se leva et s’enfonça dans le torrent humain. Puisqu’il était là, pourquoi ne pas en profiter pour flâner dans les boutiques ? Peut-être trouverait-il quelques décorations intéressantes pour son appartement ? Ou des petits cadeaux qu’il pourrait envoyer à ses soeurs et à sa mère comme celle-ci lui avait fait comprendre par sous-entendu la dernière fois qu’il avait eu sa famille au téléphone ? Jae Hwa éprouvait néanmoins une certaine réticence aux achats : la difficulté de conversion dans les différentes monnaies. Le jeune homme n’était pas encore habitué à la valeur d’un yen, et comparé au dollar de Singapour, les prix affichés lui paraissaient souvent exorbitants. Or, en comparaison au coût de la vie à Singapour, une fois le calcul effectué, les dépenses ne lui semblaient plus aussi effarante. Bien sûr, l’argent n’étant pas un problème, il pourrait dépenser sans se poser de question, mais être fortuné n’empêche pas d’utiliser son argent intelligemment, encore plus lorsqu’on a appris la véritable valeur de l’argent.

En quête de présents – et aussi dans l’espoir perpétuel de croiser sa soeur aînée à tout moment par le plus grands des hasards au milieu des dizaines de millions d’habitants de la capitale – les pas de Jae Hwa le conduisirent devant une bijouterie. Sa jumelle et sa demie-soeur par alliance apprécieraient sans doute un tel cadeau. Ce sont des filles et les filles aiment les bijoux ? Quoi que, elles ont l’habitude de pouvoir en acheter à leur guise des ornements bien plus précieux que ceux qui devaient être vendu dans une boutique de centre commercial, aussi huppé soit-il.

Loin de soupçonner la valeur que pouvait avoir un objet de la seule intention de celui qui l’offre, le jeune homme s’apprêtait donc à faire demi-tour lorsqu’il entendit une créature pousser d’étrange petits gémissements attirants l’attention de tous les clients de la bijouterie et passants à proximité de l’entrée de l’enseigne. Les plaintes de la créature le firent penser à une animalerie alors releva les yeux vers le nom de la boutique afin de vérifier s’il ne s’agissait pas d’un de ces nouveaux concepts de plus en plus répandus, combinant deux gammes de produits dans un même magasin comme fleurs et vêtements par exemple. Mais non, c’était bel et bien une bijouterie rien de plus. Rabaissant les yeux à hauteur, il vit une jeune fille occidentale s’agiter dans tous les sens. On se serait presque cru dans l’Exorciste. Une fille possédée par un démon ou en train de se débattre avec un esprit invisible. Elle s’adressa à un adolescent à côté d’elle dans un japonais à l’intention qui résonna étrangement aux oreilles de Jae Hwa. Il n’avait aucune idée de ce qu’elle était en train de baragouiner mais apparement, elle horrifia plus son interlocuteur qu’autre chose dont le visage afficha un rictus de dégoût et d’incompréhension avant de se décaler pour s’éloigner  du corps habité par le démon.

Et si l’esprit invisible ne l’était pas tant ? Jae Hwa crut apercevoir un petit point noir tournoyé autour de cette pauvre fille. Etait-ce donc cela qui l’effrayait tant ? Il se rappela la première fois qu’il avait entendu sa petite soeur hurler au milieu de la nuit parce qu’elle avait vu une minuscule petite araignée dans sa chambre. À l’entendre gémir de la sorte, le garçon alors âgé de quatorze ans avait pensé qu’il fallait l’abattre cette pauvre bête pour abréger ses souffrances. Sa soeur, pas l’araignée. En effet, Jae-Hwa n’aimait pas qu’on tue inutilement ces pauvres insectes, encore moins depuis que lui aussi avait vécu pendant un temps dans la peau d’un insecte répugnant qu’on ne souhaite qu’écraser pour ne plus avoir à supporter sa vue.

Le jeune homme décida donc de venir se porter aux secours de la pauvre créature, l’insecte, pas la fille, avant que quelqu’un d’autre ne la remarque et ne l’assène d’un revers de la main mortel. S’approchant calmement, le garçon saisit du premier coup le petit sacripant ailé dans l’alcôve de ses mains. Comme quoi, l’agilité et la rapidité d’exécution acquise grâce aux arts martiaux pouvaient être utile à tout moment. Pour une fois qu’il réussissait quelque chose en une seule tentative ? Réussie ? C’était sans compter la petite brèche entre les paumes de ses deux mains par laquelle la petite bête s’échappa !

Ah non ! Jae Hwa avait décidé de l’attraper, alors il l’attraperait !

Obstiné, le jeune homme prit en chasse la rapide créature volante à travers la bijouterie, demandant aux gens de ne pas la tuer, de se pousser de son chemin et pestant après la coquine qui se riait allègrement de lui en se promenant partout dans le magasin. Le hic ? Jae-Hwa s’était exprimé naturellement en chinois qui était devenue sa langue la plus usuelle en-dehors de la maison depuis huit ans.

L’insecte revint virevolter autour de sa première victime, comme si elle souhaitait entendre à nouveau ses gémissements disgracieux. Jae Hwa tourna avec elle. Finalement, l’insecte se posa sur la vitre de la vitrine, le garçon bondit pour l’attraper, sentit son pied raccroché dans un tapis, commença à perdre l’équilibre mais toujours optimiste quant à ses chances de réussite d’attraper l’insecte qui fut soudainement écrasé contre la vitre par une tapette à mouche, juste sous nez qui percuta également la surface transparente l’instant d’après. Sonné par le choc, Jae Hwa demeura agenouillé quelques instants, les yeux baissés vers le cadavre du défunt insecte espiègle. Une goutte d’eau pourpre vint le recouvrir. De l’eau pourpre ? Une goutte de sang ! Et puis, une autre ! Et ce sang était le sien - celui de Jae Hwa, pas de l’insecte cette fois - qui coulait de son nez suite à son brutalement bisou esquimau avec le plexiglass…



(Désolé, je me suis un peu enflammé, mais n’hésite pas à me dire si ça ne te convient pas, si je suis allé trop loin ou autre !)
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Ashley Mitchell
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MessageSujet: Re: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptyMer 28 Oct - 17:00
 L'insecte ne semblait pas prêt à laisser Ashley tranquille, il volait toujours autour d'elle comme un lien autour de sa proie. Elle paniquait toujours mais elle avait bien vu que ses efforts pour faire partir cette bête ne servaient à rien alors elle cessa d'agiter ses bras dans tous les sens, les gémissements qu'elle faisait étaient de moins en moins mais elle avait de plus en plus de mal à respirer. Tétanisée, elle se retrouvait le dos collé contre cette vitrine, les yeux fixés sur cet animal volant dont elle ne connaissait rien devant les yeux de dizaines de personnes qui la regardaient bizarrement. Si elle fixait l'insecte, elle avait bien vu qu'une foule s'était formée autour d'eux et elle se demandait pourquoi personne n'intervenait. Elle était si ridicule, si apeurée. Personne ne se dévouait pour l'aider, pour écraser cette satanée bête qui la mettait dans tous ses états. Le garçon qu'elle avait pourtant supplié de l'aider n'avait même pas bougé et alors qu'elle tournait les yeux vers lui afin de lui jeter un regard suppliant qui la rendrait peut-être assez pathétique pour qu'il daigne ne serait-ce que repousser cette affreuse et collance bestiole mais il grimaça, se retourna et partit, la laissant devant cette foule qui ne valait pas mieux que lui.

Une main passa enfin devant les yeux de la jeune fille alors qu'une première larme roulait sur sa délicate joue. Quelqu'un venait réellement d'attraper la source de ses ennuis ? Elle y croyait vraiment, le soulagement commençait déjà à la gagner un peu, laissant une autre larme s'échappait de ses yeux qui s'étaient emplis d'eau durant ces longues minutes où l'insecte avait agressé la jeune fille. Elle savait bien qu'il ne s'était pas passé tant de temps que cela et pourtant elle avait l'impression d'avoir passé des heures appuyées sur cette vitre devant les regards de ces inconnus qui devaient certainement la regarder comme on regardait des animaux au cirque. Seulement, l'insecte ressortit de la prison dans laquelle il était enfermé. La panique qui s'était légèrement envolée regagna tout son être, sa poitrine se comprima à nouveau empêchant l'air de circuler librement dans ses poumons. Quand tout cela allait-il s'arrêter ? Il avait fallu que l'insecte choisisse de tourner autour d'elle, elle qui depuis toute petite avait une peur farouche de tout insecte, volant ou non. Elle avait vu un reportage une fois où des scientifiques montraient que les chats étaient beaucoup plus attirés par ceux qui en avaient peur ou par ceux qui en étaient allergiques que les autres, c'était peut-être avec les insectes. Cette tâche noire qui volait autour d'elle ressentait-elle la peur d'Ashley ? Elle ne savait pas et ne voulait pas le savoir, elle voulait simplement qu'elle s'en aille loin, très loin, qu'elle la laisse tranquille.

Quand elle ressortit de ses pensées, Ashley s'aperçut que le garçon poursuivait l'insecte dans toute la bijouterie. Elle le regardait, les yeux écarquillés en se demandant pourquoi il ne l'avait pas écrasé avant, cela lui aurait évité de courir après cette bestiole qui avait tant joué avec les nerfs de la jeune fille et qui se jouait maintenant de lui. Ses questions s'évanouirent rapidement quand l'insecte ressortit de la boutique et qu'elle revint tourner autour d'elle. Désespérée et paniquée à l'idée qu'elle revienne une nouvelle fois auprès d'elle, elle se laissa glisser le long de la vitrine. Assise par terre, elle enfouit son visage dans ses mains, les genoux collés contre sa poitrine en gardant en tête la dernière image qu'elle avait vu, c'est-à-dire le garçon qui courait derrière la bête autour d'elle. Elle sentait une nouvelle larme roulait sur sa joue et se demandait si la bête allait partir avant qu'elle ne fasse une véritable crise de panique. Elle sentait les battements de son cœur se faire de plus en plus rapide, sa respiration ne s'améliorait pas. Pour essayer de se calmer, elle utilisait la méthode que son père lui avait appris pour se concentrer sur autre chose que sur ce qu'il lui fasait peur, c'est-à-dire réciter l'alphabet à l'envers. Arrivée à U, elle entendit quelque chose claquait contre la vitre. Elle releva lentement la tête et s'aperçut qu'une tapette à mouche venait de tuer cette maudite bête. Pour ne rien changer à tout à l'heure, une autre larme roula sur sa joue et ses lèvres s'étirèrent jusqu'à former un très léger sourire. Elle tournait la tête pour remercier celui qui l'avait sauvé des griffes de ce méchant insecte volant mais le garçon qui l'avait aidé tout à l'heure s'écrasa lui aussi contre la vitre dans un bruit sourd.

Trop heureuse de ne plus voir cette petite créature lui tournait autout, elle se releva rapidement afin de remercier la vendeuse de s'être débarasser de la cause de son tourment. Elle remercia donc la vendeuse en essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues d'un revers de la main. Ce n'était pas dans sa nature de se faire autant remarquer mais face à un insecte, plus rien ne comptait autour d'elle que sa survie. Soulagée de ne plus être pourchassée par cet insecte, elle se retourna et se baissa pour ramasser son sac qu'elle avait laissé à terre. C'est à ce moment-là qu'elle réalisa enfin que ce jeune homme s'était pris la vitre de cette boutique pour attraper cette bête qui la dérangeait tellement. Elle remarqua en même temps que lui qu'il saignait du nez. Elle s'agenouilla à côté de lui, cherchant dans le bazar qu'était son sac après un paquet de mouchoirs. Elle le trouva enfin au bout de quelques secondes de recherches acharnées et lui tendit un mouchoir. Inquiète pour lui et se sentant coupable de son état, elle lui demanda d'une voix mal assurée et encore une fois dans un japonais à l'accent un peu prononcé :

''Tu vas bien ?''


Elle se sentait coupable d'avoir eu si peur d'un minable petit insecte comme cela qui premièrement l'avait ridiculisé devant la majorité des personnes de ce centre commercial et deuxièmement qui avait poussé un garçon à se blesser en voulant l'aider. A seize ans, c'était vraiment minable d'avoir aussi peur d'un insecte et pourtant, elle ne pouvait pas s'en empêcher. C'était une peur incontrôlable qui prenait tout son corps à chaque fois. Elle ne savait même pas de quoi elle avait peur devant cet animal, elle ne voulait juste pas le toucher, pas le voir. Elle ne savait pas non plus depuis quand remonter cette phobie car elle en avait toujours eu peur, d'après ses souvenirs les plus lointains. Elle regarda une nouvelle fois le garçon qui était face à elle et se permit de lui tendre un autre mouchoir. C'était la moindre des choses qu'elle pouvait faire.
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Jae-Hwa Igarashi
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Jae-Hwa Igarashi
MessageSujet: Re: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptyMer 28 Oct - 19:10
Les gouttes de sang coulant de son nez avec de plus en plus d’abondance, Jae-Hwa monta instinctivement sa main au-dessus de ses lèvres comme pour avoir la confirmation que ce sang était bel et bien le sien. La couleur pourpre sur ses doigts lui donna la réponse. Pourtant, il ne ressentait aucune douleur… Pas encore… Ah maintenant, si ! L’anesthésie du choc passée, une vive douleur vint soudainement le lancer au niveau du nez. Comme si un point de compression aiderait à apaiser cette sensation, Jae Hwa monta par réflexe son bras à son visage, n’ayant que faire que le sang s’imprègne sur le tissu de la manche d’une veste qui avait sans doute couté une fortune après avoir été fabriqué pour une misère par un enfant dans un pays en voie de développement.

Une fois de plus, il avait échoué et par incompétence le pauvre petit insecte était mort. Une fin brutale mais rapide… Non, Jae Hwa n’était pas d’une sensibilité à fleur de peau au point d’avoir la larme à l’oeil pour le trépas d’une créature de dieu quel quelle soit. Seulement, il trouvait regrettable et stupide qu’on puisse ôter la vie d’un être vivant, même un insecte juste parce qu’il nous effraient ou nous dégoutent. Ce n’était non plus comme s’il s’agissait d’un moustique tigré ou autre susceptible de transmettre des maladies graves. 

Bref, le jeune homme n’allait pas non plus se morfondre sur le triste sort de l’insecte pendant des lustres. La tapette avait sonné le glas, un point c’est tout. Il s’apprêtait à se redresser sans avoir remarquer la jeune fille venue s’accroupir à côté de lui, sortant un paquet de mouchoirs de son sac. Bonne idée ! Il la dévisagea un instant, sa manche toujours sous le nez et reconnut celle qu’il avait cru précédemment toute droit sortie de l’Exorciste. Si elle n’avait pas eu un visage occidental, il aurait cru que son japonais à l’intonation peu conventionnelle était un dialecte provincial. Mais il opta finalement pour un accent plus semblable au sien, celui d’un étranger dont le japonais n’était pas des plus aguerris.

Cette fois-ci, Jae Hwa comprit néanmoins sans grande difficulté la question qu’il lui posa. Peut-être n’était-il pas calé en la matière, mais il avait tout de même enregistré les formulations les plus simples et usuelles. Son cerveau s’avérait bien entrainer à l’apprentissage des langues étrangères, il ne désespérait pas de manier le japonais assez rapidement. Il regrettait seulement ne pas avoir pu l’apprendre dès l’enfance comme son père aurait pu le lui enseigner. Cela aurait pu lui éviter bien des déconvenues.

Le jeune homme compatit donc avec son interlocutrice qui n’était très probablement pas plus native du pays du soleil levant que lui. Puisqu’elle était occidentale dans un pays étranger, il y avait fort à parier qu’elle parlait anglais. Jae Hwa tenta donc sa chance en lui répondant dans la langue de Shakespeare.

« Ça va aller, merci. » répondit-il, poliment, d’un ton plutôt monocorde.

Il accepta également les mouchoirs qu’elle lui proposa. Les feuilles d’ouates s’avéraient plus adapté que la manche de sa pauvre veste. Le rebord et le col de sa chemise ne furent pas épargné non plus par quelques taches vermeilles. Il espéra pouvoir réussir à les faire disparaître au lavage. Sa demie-soeur, celle qui avait le même âge que lui, aimait beaucoup ces vêtements-ci d’après ses souvenirs. Preuve que parfois, le garçon pouvait faire un tant soit peu attention à son entourage. Enfin, surtout en ce qui concernait ses soeurs. Après tout, ils formaient une famille. Son père lui avait fait promettre de veiller sur ses soeurs et sa mère avant son incarcération, à défaut que lui soit parvenu à remplir son rôle de chef de famille. Son beau-père aussi lui avait demandé d’être bienveillant à l’égard de ses deux nouvelles lorsqu’il avait emménagé avec eux à Singapour. Jae Hwa ne savait pas comment s’y prendre, mais il essayait néanmoins parfois de faire des efforts. Il essayait… Sans doute ce verbe à lui tout seul suffisait à résumé son existence.

Le garçon adressa une légère inclinaison de tête à son interlocutrice pour lui exprimer poliment sa gratitude avant de se relever. Debout, il y eut à peine le temps de lui tendre son paquet de mouchoirs ne se sentant pas autoriser à l’emporter avec lui tout en sachant pertinemment qu’un seul mouchoir ne suffirait pas à absorber tout ce sang qui coulait de son, que Jae Hwa fut pris d’un vertige. Sans se soucier de la distance culturelle des usages asiatiques puisqu’il était en face d’une occidentale, le jeune homme prit appuie d’une main sur l’épaule de la fille.

« Excuse-moi, j’ai dû me relever un peu trop vite, » lui expliqua-t-il toujours en anglais avec ce petit accent canadien qu’il n’avait jamais vraiment perdu.

Peut-être que le choc à la tête avait été un peu plus violent qu’il ne l’aurait cru. Il prit quelques secondes pour restaurer son équilibre. La vendeuse était restée non loin de là à les observer afin de s’assurer que cet énergumène ne soit pas trop gravement blessé. Elle finit par repartir. Mais avant que les adolescents n’aient pu effectuer le moindre pas, la femme revint avec un seau et une éponge à la main qu’elle leur tendit pour leur signifier de nettoyer le sang d’humain et d’insecte qu’ils avaient mis sur la devanture de sa bijouterie ainsi que sur la vitre encore marquée par les traces de l’insecticide - homicide sur insecte - entre sécrétions et pattes restées collées sur le plexiglass. La vendeuse s’adressa à eux et Jae Hwa qui ne comprit guère un traître mot, si ce n’est grâce à ses gestes qu’elle attendait d’eux qu’ils fassent le ménage, se tourna vers l’occidentale, interrogateur.
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MessageSujet: Re: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptyDim 1 Nov - 17:53
Un sentiment de liberté naissait dans la tête d'Ashley en voyant la foule qui s'était formée quand elle tentait de faire fuir cet insecte qui avait été beaucoup plus collant qu'elle ne l'aurait pensé mais en constatant que plus rien ne lui tournait autour. De plus, le garçon lui certifiait aller bien et mis à part son nez ensanglanté, il n'avait pas l'air d'être autrement blessé. La culpabilité s'évapora un peu, même si elle était forcée d'avouer que le choc n'avait pas été doux. Les mouchoirs qu'elle avait tendu à cet inconnu semblaient un peu plus pratique que la manche de sa veste qu'il utilisait. Il s'inclina peu de temps après et Ashley se demandait si il faisait cela pour la remercier. C'était complètement absurde, c'était de sa faute à elle s'il était dans un état pareil, il n'avait pas à la remercier pour quelques mouchoirs. C'était à elle de lui en être reconnaissante même si l'insecte avait réussi à trouver une faille dans la cage qu'il lui avait construite de ses propres mains, littéralement. C'était l'un des seuls à s'être bougé pour l'aider et même si ce n'était pas lui qui avait eu le dernier mot, il y eut fort à parier que la vendeuse de la bijouterie était intervenue juste pour qu'il arrête de courir partout, pas par sympathie envers la canadienne.

Elle ouvrit la bouche pour le remercier à son tour, pour lui dire que c'était elle qui en lui était reconnaissante mais elle n'en eut pas le temps. Il se releva, lui tendit son paquet de mouchoirs avant de s'appuyer sur son épaule. La culpabilité revint la ronger et elle était vraiment gênée. Ce n'était pas elle qui l'avait mis dans un tel état mais si l'on était sérieux et que l'on prenait en compte toutes les informations, elle en était la source, il n'y avait aucun doute.

''Tu n'as pas à t'excuser. Tu ne veux pas te rasseoir ?''

Prise de remords, elle avait parlé d'une voix un peu plus aigue qu'à l'accoutumé mais aussi un peu plus faiblarde. Elle se mordilla la lèvre légèrement. Le jeune homme était peut-être plus gravement blessé et ce n'était pas une bonne idée de se relever et d'ignorer ce vertige. Il reprit néanmoins son équilibre quelques secondes après mais Ashley restait tout de même attentive à ce qu'il ne soit pas reprit d'un autre qui pourrait être plus violent ou qui lui causerait une chute. Il avait déjà prit pas mal de coup aujourd'hui et c'était beaucoup plus prudent de garder un œil prudent sur lui quelques minutes au moins. Elle constata quand même qu'il avait parlé anglais ce qui prouvait un minimum que ce n'était pas grave et que la rencontre qu'il avait eu avec la vitrine n'avait pas causé d'amnésie ou quoi que ce soit dans ce genre.

Elle allait d'ailleurs lui faire remarquer mais une voix féminine s'éleva. Un seau se posa au sol au même instant et le jeune homme regarda Ashley. Elle s'étonna qu'il ne comprenne pas ce que la femme leur avait dit puisqu'il n'avait pas une tête d'occidental. Elle avait cru qu'il lui avait parlé anglais parce qu'il voulait lui faciliter la tâche à elle mais il semblait ne pas parler japonais. Ashley se demanda si c'était le coup qu'il avait reçu qu'il lui avait fait perdre sa capacité à parler japonais ou s'il n'avait jamais su parler cette langue. Il aurait pu être coréen, chinois ou n'importe quoi en fait mais elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer le pire.

''Elle nous demande de nettoyer mais reste assis, je vais le faire.''

C'était la moindre des choses. Il était blessé par sa faute, elle n'allait pas le laisser nettoyer quoi que ce soit. Néanmoins, elle se demandait si ce n'était pas le boulot des femmes de méange. Elles n'étaient pas là pour nettoyer les bêtises de tout le monde mais au Canada, lorsqu'au supermarché on faisait tomber un pot de confiture ou quoi que ce soit qui casse, c'était les femmes de ménage qui nettoyaient. Même si elle ne trouvait pas cela normal, que pouvait-elle dire puisqu'elle était bien la coupable de toute cette histoire. Elle prit l'éponge qui était dans le seau et commença par frotter les traces de sang que le garçon avait laissé sur la vitrine. Elle tourna d'ailleurs la tête de ce dernier.


''Tu parles anglais ?'' Son ton avait marqué un peu plus l'étonnement que ce qu'elle avait imaginé. 
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MessageSujet: Re: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptyMar 3 Nov - 10:54
L’intonation anglaise de son interlocutrice lui parut vaguement familière. Jae-Hwa aurait mit sa main à couper qu’elle devait être nord-américaine, en tout cas pas britannique. Bon, sa main à couper peut-être pas non plus car têtu comme il était, il serait presque capable d’aller jusqu’au bout s’il venait à se tromper. Ses mains, bien que pas toujours très dégourdi, il en avait tout de même besoin. Ne serait-ce que pour essayer de se rattraper ou d’amortir le choc lorsqu’il se lançait dans une folle intention se soldant inexorablement par un échec.

S’il avait envie de se rasseoir ? Non pas spécialement, mais il n’était pas non plus du genre à jouer  les gaillards solides et inébranlables en toutes circonstances. Si la fille lui conseillait de s’asseoir, il obtempérait docilement. Inutile de perdre de l’énergie à la contredire. Jae-Hwa s’apprêtait à s’exécuter, puis marqua un temps d’hésitation. Ce sol sur lequel avait piétiné des milliers de pieds devaient être recouvert d’une couche de crasse, imperceptible à l’oeil nu, mais bel et bien réelle. L’occidentale semblait néanmoins tenir à ce qu’il s’assoit. Non pas qu’il puisse soupçonner son inquiétude, le garçon ne poussait pas sa réflexion jusque là. D’autant plus qu’il lui avait dit aller bien, en ce qui le concernait une telle réponse était suffisante pour qu’il croit son interlocuteur. Les femmes sont certainement d’une nature plus prévenante et soucieuse, à quelques exceptions près. Dans ses souvenirs, son ainée veillait constamment sur eux. Sa cadette, elle, se préoccupait souvent de sa forme, mais cette inquiétude s’intéressait essentiellement à la beauté et à la voix du jeune homme qui ne devaient être altérées lorsque sa petite soeur s’apprêtait une fois de plus à l’exhiber fièrement aux yeux de ses amies. Son seul frère, la pièce rapportée, l’objet de toutes les curiosités… La fille de son beau-père était vraisemblablement beaucoup plus attentionnée, et ceux, sans arrière pensée spécifique. Quant à sa jumelle, sur ce point-là, incontestablement, le frère et la soeur se ressemblaient. Puisqu’on leur dit que tout va bien, à quoi bon se poser d’avantage de questions ? Il est vrai que le mensonge est inscrit dans le code génétique de l’humanité. Cependant, Jae-Hwa ne comprenait pas l’utilité de masquer la vérité dans de telles circonstances. Quand quelque chose va mal pour s’en cacher ? Certes, il n’aimait pas se plaindre, et encore moins être pris en pitié, mais pourquoi masquer la souffrance au risque de s’en infliger encore d’avantage ?

En définitive, le coréo-canadien accepta de s’asseoir contre la vitre sans broncher, lorsque la vendeuse vint leur apporter un seau et une éponge. L’occidentale lui traduisit ses propos. À l’entendre, la vendeuse arqua un sourcil. Les préjugés ont la peau dure. Qui s’attendrait en plein coeur de Tokyo à voir une occidentale jouer les traductrices en japonais pour un asiatique ? Pourtant, Jae-Hwa trouvait que les japonais et les coréens se différenciaient parfaitement. Leur physique, et surtout les traits de leurs visages ne se ressemblaient pas particulièrement à ses yeux. Puis, lorsqu’on prenait le temps de les observer, leurs attitudes et manières différaient également. Certes son cas n’était pas ordinaire puisqu’il était coréo-japonais d’origine, mais que sa culture reflétait en cocktail détonant d’influence occidentale canadienne, chinoise et singapourienne qui malgré son passé chinois se revendiquait de se forger sa propre identité culturelle. Une cité-État où le jeu des apparences et l’exhibitions de la richesse à outrance étaient les maîtres mots. Le Japon lui apparaissait tellement plus sobre et d’une modestie bienséante en comparaison. Même la « Haute-société » japonaise lui paraissait moins exubérante que le haut du panier coréens. Les chaebols appartenant souvent à ce qu’on pourrait qualifier de « nouveaux riches », quand bien même leur fortune s’épanouirait-elle depuis plusieurs générations. Jae-Hwa regrettait que sa mère ne leur ait pas permis d’en apprendre d’avantage sur le patrimoine nippon de leur père. Malgré tout les croches-pieds que ce pays lui infligeait, le jeune homme se découvrait chaque un peu plus, la curiosité de le connaître.

Pour le moment, il allait plutôt découvrir l’intransigeance japonaise. Que la vendeuse réclame qu’il nettoie son chantier ne le surprit pas. Des traces de sang sur sa devanture risquait fort de refroidir les clients potentiels. Peut-être aurait-elle pu le faire elle-même, mais puisqu’il était responsable, il devait en accepter les conséquences. À Shanghai, il avait été un temps de ce qui nettoyait la saleté des autres, lorsqu’il donnait un coup de main à son père, qui lui cherchant désespérément tous les moyens possibles pour gagner de l’argent, afin de rembourser ses dettes et nourrir son fils. Jae-Hwa se mettait facilement dans la tête du personnel d’entretien souvent méprisé et dénigré. Durant les quatre années à SIngapour, il n’était jamais parvenu à se faire à l’idée que la femme de ménage – l’esclave ? – passerait derrière lui. Néanmoins, il avait cru comprendre que la culture japonaise divergeait également en ce point : l’entretien des lieux collectifs – établissements scolaires, bureaux… – était en partie effectué par les utilisateurs eux-même. Une culture de la rigueur, la soumission hiérarchique et la solidarité communautaire.

Le jeune homme eut donc l’intention de se relever pour saisir le seau et s’exécuter lorsque l’occidentale le devança. Qu’il reste assis et qu’elle nettoie toute seule ? Eh bien soit ! Si tel était son désir, quand même bien nettoyer ne le dérangeait pas, Jae-Hwa ne la contraria pas. Assis à même le sol, genoux pliés et remontés, la tête reposant contre la vitre, à côté de l’occidentale se s’adonnant à la tache, le garçon ne ressentit nulle honte à ne pas lui apporter son aide. Il ne faisait qu’obéir à ses paroles, par déduction, la jeune fille ne devait y voir aucun inconvénient non plus.

Jae-Hwa ferma les yeux quelques secondes pour cibler la douleur. Son esprit paraissait vaguement embrouillé mais le plus touché s’avérait certainement être son nez. Rouvrant les yeux, il le toucha machinalement du bout des doigts, comme pour estimer le degré de sensibilité. S’il ne se serait aventuré jusqu’à exercer un point de pression, la douleur ne lui parut pas fulgurante. La probabilité qu’il se le soit cassé était extrêmement maigre. Fort heureusement ! Sinon, Jae-Hwa n’aurait pas fini d’en entendre parler ! Entre les reproches de sa cadette, les moqueries de sa jumelle et les plaintes de sa mère qui ne cesserait de répéter qu’elle avait manqué de jugement en laissant son fils partir seul à Tokyo… Au fond, n’y avait-il donc qu’auprès de la fille de son beau-père que Jae-Hwa pouvait trouver un peu de répit dans cette famille ?

Pour en revenir à son état actuel, un passage par une pharmacie pour se munir en cachet contre la douleur ne serait probablement pas du luxe. L’idéal serait également qu’il puisse se munir d’une poche de glace, ou quelque chose de ressemblant, afin de diminuer les risques de gonflements. Histoire de ne pas finir la journée avec un nez de koala… Certes, ces animaux avaient une certaine popularité, notamment grâce à leurs adorables bouilles, mais Jae-Hwa n’était pas certains que leur museau sied à son faciès. Cependant pour parvenir à obtenir tout ceci, le jeune homme allait à nouveau devoir se confronter aux difficultés de la barrière du langage.

Son regard glissa sur le côté en direction de l’occidentale. Peut-être pourrait-elle l’aider ? Son japonais ne semblait pas parfait mais néanmoins meilleur que le sien.  Le garçon ouvrit la bouche au même moment où la jeune fille le prit à nouveau de vitesse. Sur le coup, Jae-Hwa en resta bouche bée une fraction de seconde.

« C’est de l’anglais ? répondit-il spontanément, sans comprendre d’où lui venait une telle bêtise. Je me demandais quel était ce langage étrange sortit de ma bouche ! À croire que j’ai de bons souvenirs de l’école, et peut-être aussi que le coup a fait plus de dégâts sur mon cerveau que je ne l’aurais cru ! »

Un irrépressible petit sourire étirant subtilement le coin de ses lèvres vint trahir l’air sincèrement étonné qu’il affichait sur son visage. Sans doute son envie de rire naquit-elle à la vue de l’expression dans les yeux de son interlocutrice.

« Je plaisante, avoua-t-il ne se cachant plus de sourire. Pas d’inquiétude, mon sens de l’humour n’a pas été altéré par le choc, il n’a jamais été meilleur que ça. Oui, je parle anglais. Enfin, pas l’anglais britannique comme on peut apprendre en cours le plus souvent, mais un anglais canadien. Toi aussi, tu es nord-américaine, si je ne me trompe ? »
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MessageSujet: Re: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptyVen 6 Nov - 19:15
Le jeune garçon ne manifesta aucune protestation quand Ashley lui conseilla de se rasseoir, il suivit même son conseil. Plutôt ses conseils puisqu'il ne protesta pas non plus quand elle lui dit qu'elle nettoierait, qu'il n'avait pas à le faire. Elle n'avait pas dit ça seulement pour la forme ou pour être polie, elle voulait sincèrement qu'il ne nettoie pas les dégâts de cette histoire, il en avait assez fait mais elle s'attendait tout de même à ce qu'il essaie de la convaincre qu'il partagerait cette tâche. Si elle avait sa place, c'est ce qu'elle aurait fait. Elle aurait très certainement laissé tomber si il avait insisté mais elle aurait tout de même tenté de le persuader. Elle comprenait parfaitement qu'il ne suivait que ce qu'elle disait, c'était tout à fait compréhensible mais aussi très surprenant. Peu de personne faisait cela. En réalité, Ashley n'imaginait même une personne de son entourage faire cela. C'était assez étrange et en même temps, elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Si elle avait voulu qu'il nettoie, elle ne lui aurait pas dit de ne pas le faire mais la canadienne n'aurait pas apprécié regarder quelqu'un faire cela tout seul. 

Elle continuait de frotter la vitrine, se faisant violence quand elle frottait les traces de l'insecte. Autant nettoyer les traces de sang laissés par le blessé ne l'avait pas dérangé du tout, savoir que c'était l'animal mort qui avait été littéralement explosé ici la dégoûtée au point qu'elle grimaça. Elle se dépêchait de frotter les empreintes de l'insecte afin d'en finir le plus vite possible mais le temps semblait s'écouler lentement et la saleté bien incrustée. Ce n'était pas la réalité, forcément, mais Ashley était tellement écoeurée de faire ça qu'elle avait l'impression que le temps se jouait d'elle. Il semblait même à la demoiselle que les gens qui passaient derrière elle marchaient au ralenti, que chaque mouvement était décomposé. Quand elle constata qu'il ne restait plus une marque, elle soupira de soulagement. Il ne restait plus que le sol où il n'y avait que deux gouttes de sang séchés que le garçon avait certainement dû perdre avant de se rendre compte qu'il était blessé. Elle se mit rapidement à l'ouvrage.

Blessé physiquement mais il semblait de ne pas vraiment en souffrir puisqu'il blagua sur le fait qu'il parle anglais. Ashley avait bien reconnu et si elle avait posé cette question, c'était plus à cause de la surprise. Elle ne pensait qu'elle rencontrerait au beau milieu d'un centre commercial, quelqu'un parlait anglais, parfaitement bien qui plus est. Soit il avait appris depuis longtemps et de manière exigeante puisque son accent semblait aussi parfait, soit il avait vécu un temps dans un pays anglophone. Les deux solutions étaient probables même si parler aussi bien anglais sans avoir vécu dans un pays anglophone semblait étonnant et rare. D'ailleurs, il ne tarda pas à confirmer ses doutes puisqu'il disait avoir un accent canadien. Si Ashley ne l'avait pas reconnu, c'était sans doute à cause de l'habitude qu'elle avait de l'entendre et donc qu'elle ne se rendait même plus compte que quelqu'un parlait de la même manière qu'elle. Lui par contre semblait l'avoir remarqué puisqu'il lui demanda si elle était nord-américaine. Comme lui, elle se mit à sourire.

''L'humour on l'a ou l'on pas, visiblement tu n'as pas eu de chance... Il s'était moqué d'elle, elle avait bien le droit de lui répondre et elle ne s'en gênait pas vraiment. Canadienne oui. Tu as un accent canadien parce que tu as vécu au Canada ou pour une autre raison ?''

La première piste semblait un peu plus logique. Aucun pays dans le monde n'apprenait à l'école à parler l'anglais canadien, il restait dans les classiques : anglais britannique ou anglais américain. Néanmoins il pouvait avoir été adopté par des Canadiens ou alors un de ses parents venaient de ce pays. Tout était imaginable et pourtant il avait l'air de parler comme ça si naturellement qu'elle doutait que ce soit autre chose que le fait qu'il y est vécu. Ashley n'avait pas encore rencontré de personnes avec qui elle parlait anglais et elle n'avait jamais pensé croisé quelqu'un qui venait de son pays alors si tel était le cas, elle en serait ravie. Ils ne seraient peut-être pas amis mais elle aurait enfin l'impression de ne pas être la seule à avoir quitter son pays pour un autre. 

Son ménage était terminé alors elle rendit le seau à la vendeuse qui semblait plutôt satisfaite de son nettoyage express ne la gratifiant que d'un simple hochement de tête. De toute manière, Ashley n'aurait pas pu faire mieux, n'ayant qu'un seau avec de l'eau, ce n'était peut-être pas parfait mais c'était toujours mieux que l'insecte à moitié écrasé. Elle se tourna à nouveau vers le garçon qu'elle avait laissé seul le temps de rendre ses biens à la femme qui les surveillaient toujours du coin de l'oeil. Il n'avait pas l'air dans un si mauvais état si on mettait de côté le coup qu'il avait reçu sur le nez. Elle s'était déjà bien aperçue qu'il ne s'était pas raté, pas besoin de le fixer encore. Même si il lui avait dit aller bien, elle n'arrivait pas à s'empêcher de culpabiliser, c'était plus fort qu'elle.

''Ca s'est arrêté de saigner ? Je suis vraiment désolée, si je peux faire quelque chose...''


Culpabiliser, regretter, c'était ce qu'elle faisait de mieux mais c'était aussi ce qu'il y avait de pire en elle puisque à chaque fois, elle évaluait toutes les conséquences que ses actes pourraient avoir afin d'en sortir la meilleure solution. Elle se laissait rarement aller à une quelle conque forme de risque, à part lorsqu'elle paniquait mais dans ces cas-là elle était incontrôlable, prenant bien trop au sérieux le fait d' analyser ses faits et gestes. Trop responsable, insouciance de la jeunesse l'avait abandonné dans cette vie où elle étudiait chacune de ses possibilités, se contraignant à seule à toujours faire le pour et le contre. Une contrainte qu'elle s'imposait seule mais dont elle n'arrivait pas à se débarrasser, ayant connu la pire des choses pour une fille de son âge. Elle avait connu la terrible souffrance de faire partir, faire mourir tout espoir pour avoir la chance de peut-être pouvoir vivre son rêve auquel elle aspirait depuis si longtemps. Elle avait vu tout ses rêves d'enfant réduit à néant en quelques jours alors elle avait détruit la cause de cette évaporation pour pouvoir reconstruire débris par débris ce qu'elle avait réussit à ramasser. Aujourd'hui, elle savait que pour totalement se reconstruire, il lui manquait quelque chose d'indispensable mais elle ne savait pas si elle souhaitait savoir ce que c'était maintenant. Elle avait peur de ne pas être prête. Parce que depuis ces quelques jours qui avaient anéantis ses rêves, elle vivait sans cesse, chaque seconde, avec cette peur qui lui écrasait la poitrine. 
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Jae-Hwa Igarashi
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MessageSujet: Re: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptyLun 9 Nov - 22:49
« Oh ! Vraiment ? Tu es canadienne ? » répéta-t-il avec enthousiasme.

Le visage s’était naturellement illuminé. En se levant ce matin, il ne s’attendait pas croiser une étrangère originaire de son pays natale dans la journée. Et encore moins dans les circonstances de leur rencontre peu ordinaire. Cette inconnue était la première canadienne qu’il rencontrait depuis qu’il avait quitté le pays environ huit années auparavant. Le jeune homme se réjouit sincèrement, bien que l’expression sur son visage se contenta d’apparaître telle une douce allégresse qui berçait son coeur. Quel plaisir de pratiquer sa langue natale sans veiller aux expressions qu’il pourrait utiliser divergeant parfois de l’anglais britannique plus usuel !

« Je suis natif de l’Ontario, lui répondit-il. Et toi ? Ah ! Oui, comme tu peux t’en douter mes parents sont asiatiques et ils ne sont pas originaires du Canada mais ma soeur et moi y sommes nés. »


Un large sourire se dessinant sur ses lèvres. Jae Hwa monta les yeux vers les hauteurs de l’immense plafond en verrière du centre commercial. Il se remémorait les somptueux paysages de son enfance. Comme il aimerait respirer l’air du Canada une nouvelle fois. Son pays natal lui avait temps manqué lorsqu’il était passé de l’immensité des plaines à la surpopulation de Tokyo, logé dans une chambre d’hôtel étriqué. Et puis, la vie s’était prolongée à Shanghai. Si la ville détenait une partie de son coeur, l’existence n’avait pas été toujours rose là-bas, loin de là. L’enfant qu’il était avait alors peu à peu chassé les merveilleux souvenirs du Canada, de sa vie de rêve… Ressasser le passé ne lui aurait sans doute jamais permis de surmonter les épreuves de la vie. S’il ne voulait pleurer sur son sort, il avait dû enfermé précieusement ses souvenirs dans un coffre scellé à double tour. Puis, il avait perdu la clé…

« J’ai grandi là-bas, mais je n’y suis pas retourné depuis plusieurs années, ajouta-t-il d’une voix paisible. Et toi, tu es en vacances à Tokyo ou pour un séjour de plus long terme ? »

Jae Hwa ne s’intéressait pas souvent aux gens qu’il l’entourait. Non pas pour ennui, mais l’idée ne lui traversait rarement l’esprit. Aussi, lorsqu’il posait des questions, celles-ci s’avéraient toujours sincère. De toute façon, le garçon était un capable de feindre un quelconque intérêt et les usages de politesses se révélaient très limités chez lui. Dans le cas présent, il était vraiment curieux et enthousiaste de discuter avec cette inconnue.

Il la laissa achever son nettoyage, pensant qu’ils auraient été plus efficaces à deux mais le garçon avait appris à ne pas contrarier les femmes. Quoi que, il se souvenait également des conseils de son beau-père lui disant qu’il fallait souvent savoir lire entre les lignes avec elles. Cependant, le jeune homme n’était pas certain que l’homme soit sérieux puisqu’il riait en même temps. Son beau-père avait ajouté que lui-même n’arrivait toujours pas à comprendre les femmes. Le voilà bien avancé…

Bref ! La canadienne finit son ouvrage et Jae-Hwa se redressa à sa suite naturellement. Quand elle revint après avoir rendu les ustensiles de nettoyage à leur propriétaire, la jeune fille lui fit remarquer par le biais que le saignement c’était arrêté. Le garçon n’y pensait déjà plus. Il acquiesça d’un bref hochement de tête, le sourire aux lèvres. Cette rencontre le rendait particulièrement de bonne humeur. Aussi, lorsque la canadienne s’inquiéta de pouvoir faire quelque chose pour lui, Jae Hwa sauta spontanément sur l’occasion.

« Je t’assure que tu n’as pas à te sentir coupable ou à te racheter, mais si tu veux bien faire quelque chose pour moi je ne serais contre. »

Il réfléchit quelques instants avant d’ajouter :

« Je te propose un deal ! Comme tu sembles plus en l’aise en japonais que moi, accepterais-tu de me servir de guide, voire d’interprète si besoin, dans le centre commercial ? Il serait préférable que j’aille à la pharmacie pour mon nez et aussi que je me rachète une chemise, histoire que je ne me promène pas toute l’après-midi avec d’énormes traces de sang sur la manche. En échange, je t’inviterai à boire ou à manger quelque chose dans un des cafés du centre et nous pourrons parler du Canada. Est-ce que tu serais d’accord ? »
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MessageSujet: Re: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptySam 14 Nov - 21:55
 Lorsqu'elle lui avait dit qu'elle était canadienne, il s'était étonné, répétant ce qu'elle avait dit et elle en fut tout aussi étonnée puisqu'il venait de changer radicalement de comportement. Il s'était gentiment moqué d'elle et maintenant qu'il apprenait qu'ils venaient du même pays, ils semblaient heureux. Un léger sourire s'était même dessiné sur ses lèvres, très léger mais existant. Elle, aussi, était heureuse de rencontrer quelqu'un qui venait du même pays en n'oubliant pas de confirmer les doutes de Ashley, il avait vécu au Canada mais ses parents étaient bien asiatiques. En plus, il lui confia aussi de quelle région il venait ce qui l'étonna d'autant plus qu'elle venait de l'Ontario elle aussi.

''C'est vrai ? Moi aussi : je viens de Toronto'', s'empressa-t-elle d'ajouter.

Ashley affichait un large sourire amusé et ses yeux pétillaient. C'était réellement irréel de rencontrer quelqu'un qui venait du même pays, de la même région dans un pays à plus de huit mille kilomètres de là où ils habitaient alors qu'il était probable qu'ils ne se seraient jamais rencontrés s'ils étaient restés tous les deux au Canada. En plus, le Japon était un petit pays mais Tokyo était une ville très vaste et il devait y avoir très peu de chance qu'ils se rencontrent ainsi dans un centre commercial très réputé et pourtant, tout cela était arrivé. Ils s'étaient rencontrés par le plus grand des hasards alors qu'ils auraient pu tout simplement se croiser sans même s'apercevoir, peut-être qu'ils s'étaient déjà croisés, mais Ashley était certaine que si c'était le cas, elle ne l'avait pas vu, ne s'en était pas aperçu.

''Je suis là pour mes études, je fais mon année et je verrai après si j'ai progressé ou non avant de voir si je m'en vais. Et toi ?''

Plus que par politesse, il avait aussi envie de savoir mais elle devait avouer que jamais elle n'aurait eu le courage de la lui poser, se disant que c'était une question un peu trop personnelle mais puisqu'il l'avait posé, elle le pouvait aussi. Elle n'avait aucune honte à répondre à cette question elle, et si jamais on lui posait trop de questions et qu'elle était gênée, elle répondait de façon vague avant de changer de sujet. Ici, le garçon ne semblait pas insister ou vouloir en savoir beaucoup ce qu'il la conforta dans son idée qu'elle avait eu raison de lui répondre sans hésitation.

Rencontrer un canadien, ayant quitté ce pays il y a longtemps ou non, avait réveillé en elle des souvenirs, ou en tout cas l'avait fait penser à son pays natal qu'elle affectionnait tant. Le Canada avec ses températures froides en période hivernale, plutôt chaudes l'été mais irrégulières. Chaque année, on découvrait à nouveau l'hiver, rude ou doux, elle l'appréciait toujours. Aux Etats-Unis, elle avait été étonnée de voir que ce n'était pas un hiver si rude, presque déçue même. Elle n'aimait pas avoir froid, n'aimait pas quand elle ne pouvait pas aller à la piscine mais elle aimait s'en plaindre. C'était ça la réalité, ça ne lui déplaisait et le fait de pouvoir s'en plaindre accentuait encore plus ce côté un peu paradoxal. Elle se rappelait que lorsqu'elle rentrait, les soirs de décembre et que son père était entré pour les fêtes de fin d'année, trempée, son père l'attendait près de l'entrée, une couverture dans ses mains, prêt à l'enrouler dedans. Lorsqu'elle avait attrapé un rhume à être allé jouer dans la neige avec sa voisine, sa mère lui faisait chauffer une bouillotte et rigolait parce que le bout de son nez était tout rouge. Il était aussi arrivé une fois où, dans un hiver enneigé, la mère et la fille ne pouvaient plus sortir de chez elle alors elles avaient passé deux jours à jouer à des jeux de société, à lire, à rire. Cette eau cristallisée, tombant lentement, se laissant porter par la petite brise légère avant d'aller reposer sur le sol couvert s'asphalte ou l'herbe des jardins, laissant quand même le temps aux enfants restés derrière leur fenêtre, un chocolat chaud fumant dans leur petite main, de les admirer quelques secondes. Le Canada et sa blancheur hivernale légendaire laissaient le monde entier complètement époustouflé devant cette froide couverture qui réchauffait les cœurs.

Récupérant ses pensées et ses petites anecdotes, elle entendit le garçon lui certifier de ne pas culpabiliser même si il ne se fit pas prier pour lui demander son aide. Si elle l'avait proposé, c'était bien parce que cela ne la dérangeait pas mais elle était amusée de voir qu'il ne se gênait pas beaucoup à cet instant non plus pour la solliciter. Cela n'avait rien de très difficile apparemment, elle lui servirait de traductrice le temps d'acheter des médicaments et une chemise. Elle lui devait bien ça, et même si ça n'avait pas été pour elle qu'il se serait explosé le nez contre la vitrine elle l'aurait aidé aussi parce que c'est dans sa nature, dans ses principes. En plus, il venait du même pays et c'était bien un argument indiscutable. Quoique, il ne fallait pas le prendre comme excuse pour tout exagérer. Il n'avait tout de même pas l'air d'être un garçon excessif.

''Bien sûr, je veux bien t'aider par contre je ne peux t'assurer d'avoir tout le vocabulaire que tu désires. J'arrive toujours à me faire comprendre, je suppose que c'est déjà bien.''



Elle lui sourit en hochant la tête, jamais elle n'aurait pensé un jour devoir jouer les traductrices auprès d'un asiatique canadien au Japon alors qu'elle ne connaissait pas un mot de cette langue il y a quatre ans de cela. Elle remerciait maintenant sa mère de l'avoir poussé à prendre l'option japonais quand elle était arrivée aux Etats-Unis, ça lui avait été pratique et surtout beaucoup plus simple pour communiquer. 
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Jae-Hwa Igarashi
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MessageSujet: Re: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptyMar 17 Nov - 13:15
« Je suis venu au Japon pour retrouver quelqu’un de très important à mes yeux, répondit-il avec une sincère tendresse à l’égard de cette personne dans la voix. Et peut-être aussi parce que j’avais envie de découvrir un peu le pays natal de mon père. J’ignore également combien de temps que je vais rester à Tokyo. »

Jae Hwa se satisfit ensuite que la canadienne accepte de l’accompagner. Rester seul ne le dérangeait pas, mais la compagnie n’était pas non plus pour lui déplaire. Après tout, n’avait-il pas fui la solitude oppressante du loft démesurément grand que son beau-père avait acheté dans le riche et paisible quartier Daikanyama de la capitale japonaise pour se mêler à la foule effervescente ? Certes, passer du temps avec une canadienne ne semblait pas le choix le plus pertinent pour une pseudo-étude comportementale et sociétale japonaise à des fins d’intégration personnelles, néanmoins, un curieux hasard avait vraisemblablement réuni ses deux là, alors pourquoi contrarier le destin ? Deux originaires de l’Ontario qui se rencontrent à l’autre bout du monde, de l’autre côté du Pacifique au sein de l’incroyable mégapole japonaise, la ville la plus peuplée du monde, Tokyo l’infatigable ouvrière !

Ce léger sourire qui lui était propre ne semblait plus vouloir quitter ses lèvres. Jae Hwa n’était pas des plus expressifs car peu démonstratif, mais son visage ne demeurait pas inexorablement impassible en toutes circonstances non plus, loin de là. Sa personnalité calme et docile pouvait paraitre effacée mais il n’en était pas pour autant constamment en retrait, ni timide ou renfermée. Peut-être était-il simplement quelque peu étrange dans sa façon de pensée, sa perception du monde.


« Bien, alors allons-y ! » dit-il avec bonne humeur mais sans extravagance.

La première étape consista à trouver la pharmacie. Difficile de s’orienter, observer et chercher son chemin au milieu de ces centaines, peut-être milliers, de Tokyoïstes qui arpentaient les allées et boutiques du grand centre commercial. Les deux natifs du pays des Élans tournèrent un certain temps, à droite à gauche, à l’étage peut-être, pensant avoir trouvé, se tromper, se perdre, se chercher, se retrouver… Jae Hwa jugeait la situation assez amusante. Il avait l’habitude de se perdre. Il était patient. Il savait relativisé. Plutôt que de s’agacer, il préférait positiver, sourire, et surtout ne jamais laisser tomber. Ils finirent bien par demander une indication à une gentille petite dame un peu âgée, cependant, la compréhension entre eux ne dût pas être parfaite puisque les deux jeunes gens arrivèrent devant la vitrine d’une célèbre marque de sous-vêtements. Passant une main à l’arrière de son crâne en signe d’un certain embarras, Jae Hwa plaisanta sur le fait qu’ils avaient dû faire une erreur quelque part avec cette gentille dame. Ce que les deux canadiens ignorait était qu’ils avaient demandé de l’aide à une grand-mère vietnamienne en séjour touristique à Tokyo à l’occasion d’une visite auprès de sa petite-fille en stage professionnel dans la capitale japonaise. Avec le recul, ils devaient reconnaître que son accent était quelque peu différent.

Néanmoins, après tout ces détours, Ashley et Jae Hwa finirent par voir la pharmacie promise apparaître devant leurs yeux.

« Nous y sommes, je suis désolé de t’avoir fait perdre tout ce temps. »

Le jeune homme s’excusa. Il était sincère, cependant, la bonne humeur qui se reflétait sur son visage démontrait bien qu’il ne s’en sentait pas non plus totalement affecté. Il ne se rendait pas véritablement compte que la canadienne ne partageait peut-être pas sa patience et sa persévérance à toute épreuve.

Jae Hwa sillonna le long des rayonnages de la pharmacie. Il chercha ce dont il avait besoin, une boite de pansement dégageant une sensation de froid pour apaiser la douleur et estomper les effets du choc, à la fois le potentiel gonflement à venir et la teinte bleutée que risquait fort de prendre son nez d’ici le lendemain. Les traductions sur les emballages en anglais ou en coréens lui permirent de s’assurer qu’il ne se trompait. Les japonais étaient toujours à la pointe des gadgets que ce soient électroniques, alimentaires, voire pharmaceutique. Mais ils étaient également follement friands de fantaisies. La seule marque de pansement de ce type que le coréo-canadien était aux motifs de la famille Dango. Tant pis. Quant aux cachets pour la douleur, l’aide du pharmacien fut suscité. Le garçon avait demandé à Ashley de l’accompagner, notamment afin de lui apporter son aide à la communication, cependant, Jae Hwa préférait toujours essayer par lui-même, et malgré les difficultés parfois rencontrées, il avait du mal à se résigner à l’idée de se reposer sur la participation d’autrui.

Ainsi, il se débrouilla relativement seul dans son dialogue quelque peu approximatif avec le pharmacien, jetant juste des regards en direction de l’occidentale qui l’accompagnait afin d’avoir la confirmation qu’il ne viendrait pas dire une énormité inadéquate ou des propos invraisemblable. 

Avant de quitter la pharmacie, Jae Hwa demanda à Ashley si elle n’avait pas un miroir de poche afin qu’il puisse d’ors et déjà appliquer un pansement sur son nez. Ce qu’il fit, avec ou sans miroir. Un rictus traversa brièvement les traits de son visage au contact de ses doigts sur son nez endolori. Paré pour la suite du programme, le jeune sortit de la pharmacie et s’arrêta avant de s’engager dans le torrent de passants. Il se tourna vers Ashley et lui dit avec une certaine légèreté :

« À présent, je m’en remets à toi ! J’ai l’interdiction formelle de mes soeurs d’acheter des vêtements sans assentiment féminin ! »

Jae Hwa sourit alors plus franchement. Il se souvenait des interminables séances de shopping avec ses soeurs auxquelles il servait à la fois de poupée mannequin et de porteurs de sacs. Mais ce qui l’amusa le plus, ce fut d’imaginer leur tête, surtout Sunny et Hera, si elles apprenaient qu’il s’était habillé sur les conseils d’une autre fille. Pourtant, ne faisait-il pas que se plier à leurs exigences ?
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MessageSujet: Re: "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] "Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley] EmptyVen 27 Nov - 22:57
Ashley laissait ses lèvres s'étiraient, laissant ses dents magnifiquement blanches se montrer tandis que le jeune homme lui racontait être ici afin de trouver quelqu'un. Immédiatement, elle imagina que cette personne devait être un de ses parents ou de ses grand-parents, et l'hypothèse que ce soit son père s'accentua quand il lui précisa que c'était le pays natal de son père. Elle n'avait absolument aucune preuve sur laquelle elle pourrait s'appuyer ou quoi que ce soit d'autre, seulement cette impression et cette insensée imagination qui l'amenait souvent à des scénarios insolites et complètement surréalistes. La plupart, elle sait à quel point ils sont absurdes et pourtant elle se repasse les scènes plusieurs fois, comme si cela pouvait éviter que ça se produise. Une sorte de vieille manie ou d'habitude innée dont elle ne sait pas se débarrasser, dont elle ne se soucie plus depuis longtemps, bien trop coutumière de cette pratique. Il y avait des jours où elle se demandait si une fois, une seconde, elle laisserait faire, elle laisserait le temps et le destin faire le reste, au lieu d'imaginer les conséquences de ses actes, de ses mots. Au final, si un jour elle arriverait à s'en passer parce que cela lui permet aussi souvent de relativiser, le mal n'arrivant pas tout le temps, le ''plutôt bien'' prenait la place du ''pire''. Cela la faisait se sentir tellement soulagée, tellement apaisée que cela valait bien un bon coup de pression avant d'avoir une réponse.

Ils se mirent donc en quête de la pharmacie, enfin le garçon plutôt. Ashley ne connaissait pas le centre commercial alors elle ne pouvait pas vraiment l'aider mais ils auraient pu tenter de demander à quelques passants ou bien lire les panneaux d'information situé un peu partout au milieu des allées seulement il ne semblait pas lui prêter beaucoup plus d'attention qu'à la dernière pluie. Ils se perdirent plusieurs fois, Ashley reconnut deux, trois fois la même boutique et cela l'amusait un peu car était encore plus consciente de la chance et de la très mince probabilité à croiser un japonais ici, puisqu'il se perdait sans se soucier des personnes qui l'entouraient ni quoi que ce soit d'autre. Après plusieurs vaines tentatives, il demanda enfin de l'aide à une vieille dame mais elle ne semblait pas vraiment comprendre ce qui lui disait. Tentant de faire mieux, sans aucune prétention, elle arriva au secours du jeune homme en répétant la demande à la petite vieille et elle sembla comprendre un peu plus clairement. Arrivant devant la boutique qu'elle leur avait indiqué, ils se rendirent compte, immédiatement et sans aucun doute qu'ils n'avaient pas dû se comprendre. La boutique de lingerie ne vendait a priori par d'aspirine, à moins qu'ils aient sorti une nouvelle entreprise qui joignait deux activités mais dont la canadienne n'aurait jamais entendu parler, ils repartirent donc une nouvelle fois à la recherche de la pharmacie qu'ils finirent par le plus grand des hasards par trouver. Il était temps, la jeune fille commençait à légèrement s'impatienter, surtout que c'était pour n'acheter qu'une boîte d'aspirine. Certes, il s'était blessé à cause d'elle, enfin plutôt de l'insecte qui l'avait embêté mais dont elle ne voulait pas près d'elle mais ce n'était pas non plus comme si il était aux portes de la mort.

Ils avaient trouvé cette pharmacie tant désiré et le garçon commença par demander ce qu'il voulait. Après d'intenses efforts encore une fois, il expliqua ce dont il avait besoin mais avec plus de succès puisqu'il réussi à acquérir tout ce dont il avait besoin sans qu'elle soit nécessaire qu'elle l'aide. Il lui demanda si elle avait un miroir de poche qu'elle s'empressa de trouver dans son sac qui était la représentation même du sac en désordre d'une fille selon les clichés. Elle le trouva relativement vite et elle lui tendit. Ashley avait rarement vu une fille sortir sans un miroir, même si il n'était pas vraiment utile ou indispensable, il sortait parfois les demoiselles d'une grande détresse, aussi petit soit-il. Toutes sortes de raisons pouvaient expliquer son utilisation quasi obligatoire comme par exemple un rendez-vous imprévu, une rencontre intéressante et qui pouvait se révéler importante, une incroyable averse avant un rendez-vous où l'on doit se rendre à pied, et encore plein d'autres raisons. Qu'elle qu'en soit la cause, la justification de cet acte était à chaque fois pour vérifier être potable, pour les plus modestes, parfaites pour les prétentieuses. Entre autre, vérifier être suffisamment belle pour être vu par autrui, quel qu'il soit. Il posa sur son nez un pansement où trônait des motifs d'un animé très connu.

Ils quittèrent enfin la pharmacie qu'ils avaient cherché pendant longtemps mais le canadien se retourna rapidement pour la jeune fille et lui déclara qu'il la laissait l'habiller. Ses yeux s'ouvrirent d'un seul coup très largement avant de se refermer un peu et de se mettre à rire. Après la surprise, elle était très amusée et elle pensa qu'il blaguait. C'était vrai, qui laisserait une inconnue le soin de nous rendre présentable, en plus si ses sœurs donnaient leur avis ? Quand elle prit enfin conscience qu'il était sérieux, elle tenta de se calmer et la pression monta un peu. Elle n'avait pas de frères, elle ne savait donc pas si c'était quelque chose de récurrent d'habiller son frère, et puis, elle n'avait jamais habillé personne, ni son père, si ses petits amis. Ce serait une nouvelle découverte, une nouvelle expérience qui lui servirait peut-être. En revanche, elle ne connaissait pas ses goûts et il ne devait pas vraiment les connaître non plus si il laissait ses sœurs l'habiller, à moins qu'il n'en avait pas ou qu'il ne s'en préoccupait pas, auquel cas, il donnait une lourde tâche à Ashley. En plus de prendre le risque d'être mal habillé, il risquait aussi de ne pas être habillé aux goûts de ses sœurs, chose qu'il semblait apprécier puisqu'il les laissait choisir, ou au moins sans leur avis, c'était une preuve d'un intérêt certain.

''Je veux bien te donner mon avis mais ce n'est pas à moi de choisir tes vêtements.''

Elle regarda à sa droite puis à sa gauche avant de s'engager dans la foule, en direction d'un magasin de vêtements pour hommes assez connu d'après ce qu'elle avait comprit et entendu à Tokyo. Habiller quelqu'un était déjà incroyable pour Ashley, un homme c'était impensable et dans un pays où elle ne connaissait presque rien, ça relevait presque de l'irréel et pourtant, elle était bien dans un centre commercial tokyoïte, en compagnie d'un Canadien qui lui demandait de l'aide pour acheter une chemise qu'il avait tâché en la sauvant d'un vilain insecte. Scène insolite, digne d'un mauvais film pour adolescents où toutes les improbables coïncidences se réunissent en moins de deux heures et pourtant, c'était bel et bien la réalité.

''Je ne connais pas du tout cette boutique mais je crois qu'elle est appréciée par les jeunes'', justifia-t-elle son entrée dans la boutique.

Des tee-shirts plus ou moins colorés étaient déposés sur un présentoir carré dès l'entrée dans la boutique, forçant les clients à passer à gauche ou à droite afin de voir les vêtements disposés sur ses côtés. Néanmoins, les tee-shirts à l'entrée furent les rares vêtements avec des couleurs plutôt originales, le reste des vêtements restés dans des tons sombres comme le noir, le gris, le bleu marine ou le bordeaux, ou alors blanc. Des couleurs banales mais qui n'en restaient pas moins très efficaces. Ashley fit un tour de la boutique, passant devant des vêtements un peu différents les uns des autres, permettant sûrement d'avoir un style légèrement différent, quoique les mêmes couleurs étaient utilisées. Bien que la boutique ne soit pas immensément grande, le tour prit un peu plus de temps que ce que la canadienne l'avait imaginé en raison de la foule. Apparemment, elle n'avait pas mal interprété les propos de quelques uns de ses camarades de classe, cette enseigne semblait plaire aux jeunes. Il ne restait maintenant plus qu'à voir si le jeune homme avait vu quelque chose ou si il ne savait pas du tout ce qu'il voulait.

''Qu'est-ce que tu en penses alors ?''

La boutique ne lui plairait peut-être pas, bien qu'il y ait des chemises comme il venait de tâcher, ou alors il voulait totalement changer de style et c'était une belle occasion de le faire puisque ses sœurs n'étaient pas là. C'est vrai qu'en leur absence, il pouvait essayer des vêtements qu'il n'aurait jamais porté sous l'oeil intransigeant de sa famille, encore faudrait-il qu'il veuille essayer des choses. Il pouvait simplement refuser d'essayer quoi que ce soit et de partir. Il avait l'air d'être un garçon qui prenait un minimum soin de lui et il désirait peut-être une boutique un peu plus luxueuse, ou un peu plus élégante. En y réfléchissant, c'est vrai qu'elle aurait pu lui demander si il voulait rentrer au lieu d'y aller seule et d'attendre une réaction de sa part comme si il y avait forcément quelque chose qui lui avait plu. Le mal était fait, il fallait attendre la décision fatidique. 
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"Face à la barrière du langage, le murmure du bourdon se fraye un chemin porté par un cri universel" [Jae-Hwa & Ashley]

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