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Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare]

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Juliet Shakespeare
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Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Left_bar_bleue100 / 100100 / 100Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Right_bar_bleue

Chambre : Externe.
Classe : Cinquième A.
Spécialisation. : Théâtre.
Situation amoureuse : Célibataire

Travail : Actrice et Etudiante.
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Juliet Shakespeare
MessageSujet: Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] EmptyLun 7 Sep - 15:03
C'était une belle après-midi ensoleillée qui commençait, et je profitais des chauds rayons dorés venant lécher ma peau avant qu'il ne soit trop tard. Pourquoi ? Parce que j'allais bientôt me retrouver trempée jusqu'aux os. Non non, la météo ne prévoyait pas de pluie. Mais le réalisateur du drama, lui, voulait qu'il pleuve. Alors j'allais me faire doucher au jet. Pas que ça me dérange, j'aimais aussi sentir la fraîcheur des gouttelettes qui ruisselaient sur moi, mais, il est vrai que c'était dommage de ne pas profiter d'un tel beau temps. Alors, tandis que je me rendais sur les lieux du tournage de ma démarche légère et sautillante, je gardais le nez en l'air, admirant l'azur du ciel et la verdure des arbres bordant l'allée du parc. Et oui, la scène se passait à Ueno. Et si l'endroit était d'ordinaire public, on avait du privatiser pour la journée une partie du parc pour pouvoir y tourner en toute tranquillité. Il n'empêche que cela ne m'étonnerait pas qu'une fan réussisse à se glisser discrètement derrière les barrières et les vigiles. De ce que j'avais compris, mon partenaire de jeu semblait être populaire.

Personnellement, j'avais été assez déconnectée des stars nippones en vogue du moment, mais désormais, il faudrait que je m'y intéresse d'un peu plus près. Que je sache au moins le nom des personnes avec qui je tourne. Enfin, de toute façon, connu ou pas, j'étais heureuse de pouvoir tourner avec lui, pour la simple et bonne raison que j'aimais jouer la comédie. Et plus son jeu serait convainquant, meilleur le moment serait. Je ne savais personnellement pas du tout à quoi il ressemblait, étant rentrée hier au Japon, mais j'avais eu le temps de plancher sur le script, qui m'avait été envoyé aux États-Unis peu avant mon départ. Je jouais donc l’héroïne, une fille qui, dès son plus jeune âge, avait été élevée comme si elle était un garçon, ses parents en voulant un à tout prix. Scénario loufoque, mais qui me fit sourire. Je n'avais jamais jouer de rôle où je devais me travestir, et franchement, j'attendais ça avec impatience. Ça s'annonçait particulièrement drôle.

De toute façon, je n'avais jamais été non plus ultra féminine, et j'avais toujours eu beaucoup d'amis masculins, alors je ne pensais pas que cela serait trop difficile de s'immerger dans le personnage. Et puis, depuis que je m'étais coupé les cheveux, il fallait dire que sans maquillage, mon visage faisait vraiment androgyne, raison pour laquelle on m'avait choisi plutôt qu'une autre. Pas que je n'avais pas de talent, non. Mais j'étais disons... Moins expérimentée que nombre d'autres actrices, ayant fait mes débuts il y a six mois de cela. Pour leur prouver qu'ils avaient bien fait de me faire confiance, je devais donc donner tout ce que j'avais, ce qui, à vrai dire, ne changerait pas beaucoup de d'habitude.

Je n'étais pas stressée à l'idée de tourner. Je n'avais pas non plus peur de mal faire. J'avais juste la patate, et je sentais qu'aujourd'hui, j'allais tout déchirer. J'avais une de ses envies de jouer ! Si j'étais en manque ? Oui, sûrement. Mais j'avais aussi hâte de rentrer dans la peau de mon nouveau rôle. Celle-ci allait revoir pour la première fois depuis des années, son meilleur ami d'enfance, dans ce parc où ils allaient être surpris par la pluie. Mais le plus drôle, c'est qu'alors qu'ils se connaissaient depuis belle lurette, le jeune homme n'a toujours pas compris que son meilleur pote était en fait une femme ! De beaux quiproquos tout au long du drama s'annonçaient, et je m'en délectais d'avance. J'arrivais enfin sur le lieu du rendez-vous, et, après avoir salué joyeusement et respectueusement à la nippone toute l'équipe qui allait prendre soin de nous le temps de ce drama, j'allais dans ma loge pour me changer, située dans un bâtiment annexe de l'immense parc.

Lorsque j'en ressortais, je ressemblais vraiment à un homme, et je me trouvais plutôt beau gosse, ce qui me fit rire. L'équipe avait fait un boulot d'enfer ! Je retournais donc avec les autres, et vit que mon partenaire, Shunsuke Nakamura, venait juste d'arriver. Très beau garçon, il avait un sourire scotché aux lèvres qui respirait la joie de vivre, et je ne pu qu'avoir une bonne impression de sa personne. Je m'approchais alors aussi tout sourire pour le saluer.

« Bonjour, je suis Juliet Shakespeare. Nous allons souvent avoir à nous côtoyer désormais, prenez soin de moi s'il vous plaît ! »


Oui, je le vouvoyais. Si Minoru ou Nowaki avaient été la, ils auraient crié au miracle, n'appliquant en principe pas trop les coutumes japonaises, et appelant tout le monde par son prénom. Mais... la, c'était différent. Je travaillais, et même si, j'avais plus l'impression de m'amuser, ayant le boulot de mes rêves, ce n'en était pas moins un job payé, qui me permettait de vivre. Alors pour une fois, j'y mettais les formes.
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MessageSujet: Re: Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] EmptyLun 7 Sep - 15:59
Nouveau jour, nouvelle vie ! Voilà qu’après m’être remis de ma chute, et de mon hospitalisation qui était dans tous les magazines ces derniers temps, j’avais prit un retard terrible dans mon planning, et je me retrouvai obligé de tourner, en parallèle du film, un drama, pour le moins… Loufoque ! Changement d’ambiance garantie, mais je gardais tout de même ma bonne humeur et mon sourire légendaire, qui permettait de se détendre pendant les longues heures de tournage. Il fallait dire ce qui était : j’étais complètement épuisé. Je n’en pouvais plus, et je ne savais pas si j’allais pouvoir tenir ce rythme encore longtemps. Ça m’apprendra à ne pas écouter ce que me disent les metteurs en scène ! Si j’avais écouté, je ne serai pas tombé, et je n’aurai pas frôlé la mort, et du coup, je n’aurai pas eu de retard sur mes tournages. Voilà. Tant pis pour moi, et puis c’est tout.

Du coup, j’avais aussi loupé l’arrivée de ma meilleure amie au Japon, mais je n’osais pas lui envoyer de message, je ne savais pas si elle avait changé de forfait, pour en prendre un qui lui permettrait de m’écrire, et inversement, sans payer des sommes astronomiques. Il fallait que j’arrive à l’avoir sur Skype, mais je n’avais pas le temps de pouvoir y aller. Juste le temps de me connecter, que, déjà, j’étais appelé parce que la pause était terminée. Chloé me manquait, j’avais envie de la revoir, et de la serrer dans mes bras. Depuis mon départ de la Belgique, je n’avais pu la revoir. Je n’avais eu le temps de quitter mon pays natal. Et je n’avais jamais revu mes frères et sœurs non plus. Je me demandais ce que pouvait bien devenir Ren. Il me manquait tellement lui aussi. Depuis que j’étais parti vivre avec mon père et son ancienne maîtresse, je n’avais plus eu de nouvelles de lui. J’espérai sincèrement qu’il se portait bien.

Oui, j’avais beau être un gamin souriant, et enfantin, j’avais aussi des soucis. Bon, peut-être pas de gros soucis, mais tout de même. Il s’agissait de choses qui me préoccupaient. Mais je ne perdais pas mon attitude, et mon amour pour la comédie pour autant ! j’étais bien heureux de passer mes jours à tourner, et voir l’avancement du scénario. J’avais l’impression de jouer à un énorme jeu de rôle, et c’était très sincèrement amusant. Ça me permettait d’être quelqu’un d’autre, de changer un peu de vie, le temps de quelques instants. Et puis, je faisais des rencontres assez amusantes, ce qui était également un grand plus pour quelqu’un d’aussi sociable que moi ! Je devais vivre entouré de gens. Je ne savais pas vivre seul, c’était impossible pour moi. Aussi, les différents déménagements, de pays en pays m’avaient profondément affecté dans ma jeunesse. 

Le klaxon de mon agent impatient me rappela à la réalité, et je lançai mon sac à dos sur mon épaule, avant de dévaler les marches quatre à quatre, manquant de m’exploser la tronche par terre. Je lançai un « Itekimasu ! » à l’attention de mon père, avant d’enfiler mes chaussures, et de disparaître derrière la porte. Me précipitant à l’arrière de la voiture, je sautai dedans, et m’attachai, avant que mon agent ne démarre, toujours ce même regard blasé. Il n’en pouvait plus de moi, je suis sûr. Je m’en amusai, et, un grand sourire vint se nicher sur mes lèvres.

Dans la voiture, je fis preuve de sérieux, voulant faire le moins de fautes possibles quand je jouerai. Je pris donc le temps de bûcher encore une fois le texte qui m’avait été remis quelques mois auparavant. Deux scénarios en parallèle n’était pas une mince affaire, et il me tardait réellement de finir le tournage du film, qui commençait à être un peu long. En même temps… 

J’arrivai finalement sur le tournage, tout sourire, avant de saluer tout le monde, de cette même attitude désinvolte qui me suivait toujours. Je connaissais l’équipe de tournage étant donné que j’avais déjà tourné la scène de départ, avant l’arrivée de ma collègue sur place. Il s’agissait de Juliet Shakespeare, qui avait tourné dans un film à succès aux Etats-unis. Je fis assez surpris d’apprendre qu’elle était occidentale, mais cela m’importait peu. Au final, ça me faisait une nouvelle expérience ! 
Je la vis débarquer, devant moi, et la première chose à laquelle je pensais était :

« Wouah, mais t’es vraiment une fille ?! » 

Oups, manque de délicatesse bonjour. Je fais une bonne impression à lui lancer ça comme ça moi. Bravo l’idiot. Posant ma main sur ma bouche, rougissant, j’entendais l’équipe se foutre de ma gueule, et mon agent soupirer.

« Oups, excuse. Tu sais, pas la peine de mettre les formes avec moi Juliet ! Appelles moi Shun. J’ai grandis en Belgique, donc les coutumes Nippones. Voilààà quoi… » 
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Juliet Shakespeare
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MessageSujet: Re: Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] EmptyMer 9 Sep - 13:07
On dit toujours que la première impression que l'on donne à quelqu'un est importante. Parce qu'elle reste, et que c'est la dessus que l'on nous juge. Mais je n'y avais jamais fait vraiment attention. Parce que je n'avais pas pour habitude de juger qui que ce soit. Cela ne menait à rien, et les personnes qui me faisaient face étaient bien plus complexes que ce qu'elles pouvaient laisser voir. Et puis, je n'essayais jamais de faire bonne impression, je préférais rester moi même. Mais... Quand je le vis ouvrir des yeux ronds et me sortir ça de but en blanc, je ne pu que comprendre pourquoi la première impression marquait les gens. Et si je restais un instant silencieuse, surprise, je ne pu m'empêcher d’exploser de rire ensuite, me mêlant aux autres qui eux, se moquaient de lui. Je ne me moquais pas, non. Il m'avait juste tué, et il fallait que ça sorte. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas tapé un tel fou rire. Que mon rire, cristallin, n'avait eu l'occasion de sonner si fort. Alors je me laissais juste aller, une larme venant se loger au coin de mes yeux. Puis, une fois que la crise fut passée, je reprenais mon souffle et me raclais la gorge, tentant de reprendre contenance, mais gardant malgré tout mon sourire lumineux.

« Au dernières nouvelles, je n'ai pas changé de sexe, non. Mais enfin, si j'ai réussi à te berner toi, je bernerais ton personnage sans problème, c'est un plutôt bon point, non ? »

J'étais passée au tutoiement, comme il me l'avait explicitement demandé. Si je n'avais pas besoin de m’embarrasser du langage formel, il était évident que je m'en débarrassais de suite ! Et puis, nous avions le même âge, et il me paraissait être quelqu'un de frais et sympathique, alors pourquoi se soucier des traditions ? Décidément, ce tournage s'annonçait mouvementé, et ça me plaisait d'autant plus.

« Ça marche, Shun ! Et pas besoin de t'excuser, je m'en fou complètement de pas avoir l'air féminine. Au contraire, c'est un atout pour mon rôle, non ? »

Je n'avais jamais essayé de me faire vraiment jolie. Sûrement parce que je me fichais du regard des autres. Mais surtout parce que, pour moi, l'apparence ne comptait pas tant que ça. Alors certes, j'y faisais plus attention, maintenant que les caméras étaient sans cesse braquées sur moi, mais bon, c'était plus par obligation. J'étais quelqu'un de naturel, et je n'avais pas besoin de tous ces artifices. Alors non, je n'avais pas la beauté d'un mannequin, mais je m'en fichais. Je voulais qu'on m'aime pour ce que j'étais. Qu'on voit cette lumière vive qui brillait en moi et ne demandait qu'à réchauffer les autres. Je ne voulais pas être une de ce poupées qui me semblaient vides, c'était tout.


Une fois que Shun fut prêt, le tournage démarra. Cette bouffée d'oxygène qu'était de se retrouver dans la peau d'un autre fit monter en moi une certaine dose d’adrénaline, et au moment où les caméras se braquèrent sur moi, j'étais devenue un homme. Ma démarche dansante de lutin devint lente et posée, mais pour le moins élégante, mon éternel sourire se métamorphosa en un visage des plus mélancoliques, et je me mis à arpenter le parc, me rappelant mon enfance passé dans cette ville que j'avais quitté, il y a des années de cela. Je n'étais plus Juliet. Je m’appelais Miku, j'avais dix-sept ans, et je cachais mon vrai sexe au regard de tous. Enchantée de faire votre connaissance.
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MessageSujet: Re: Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] EmptySam 12 Sep - 15:19
Cette fille était vraiment cool. Elle ne se posait pas de questions, ne se forçait pas à être celle qu’elle n’était pas, et surtout, elle n’était pas de ce genre de nanas qui se prenaient pour je-ne-sais-quoi, comme la plupart des actrices que j’avais pu côtoyer. Toutes à se prétendre meilleures que les autres, et à être d’une superficialité à m’en faire gerber. Mais Juliet me semblait différente. Elle était radieuse, et en même temps, je ne la trouvais pas si jolie. Mais ce charme qu’elle dégageait faisait oublier les traits un peu masculins qu’elle avait. Et c’était un grand atout à mes yeux. Probablement la meilleure fille avec qui je n’avais jamais tourné pour le moment.

« L’équipe a aussi fait un super travail ! Je suis sûr que tu ressembles moins à un homme dans ta vie de tous les jours ! Mais ouais, t’as carrément raison, ça va être un super point pour le tournage ! »

Oui, j’essayai de me rattraper comme je le pouvais, parce que même si elle m’assurait que ça ne l’avait pas dérangé, et que c’était volontaire de sa part, je n’aimais pas parler ainsi aux filles. Je n’aimais pas blesser les gens, et j’étais tellement habitué à ces actrices tellement portées sur leur apparence, que j’avais peur d’avoir blessé son égo. Plus de l’avoir blessé tout court. Enfin bref.

Je me dépêchai dans ma loge, comme me l’avait sèchement ordonné mon agent, pour me préparer, et ne pas retarder le tournage. Dans la loge, il remarqua que j’étais tout de même un peu pâle, et je pu lire une sorte d’inquiétude sur son visage. Je dois avouer que j’en fus assez touché, tellement habitué à ne recevoir que des reproches, et des cris de sa part. Jamais un mot gentil, ni un visage éclairé par autre chose que l’impassibilité.

« Tu vas bien ? me demanda-t-il. »

« Je suis juste un peu fatigué, rien de bien grave. » lui assurai-je avec un grand sourire, alors que j’enfilai un uniforme scolaire.

« Courage, le film est bientôt fini ! » 

J’acquiesçai, alors que l’on me coiffait et maquillait. On m’avait toujours dit que pour convaincre le public, il fallait d’abord se convaincre soi-même. Il fallait d’abord que l’on soit persuadé d’être le personnage. Et c’était un travail sur lequel j’avais travaillé longtemps, avant d’y arriver, et de bluffer ceux qui me regardaient. Mon visage se ternit pendant que l’on me coiffait, et mon agent le savait. Je n’étais plus Shunsuke Nakamura. J’étais Eriol. J’avais toujours grandit dans cette même ville, et j’avais perdu mon meilleur ami lorsque ce dernier avait déménagé.

Je me baladais dans le parc, seul. Je n’avais jamais vraiment eu d’amis. Au lycée non plus. J’étais plutôt sauvage, et froid. Un peu ce genre de personne qu’on évite de côtoyer, parce qu’elles ne sont pas réputées comme étant les plus sympas. Je m’étais fermé, lorsque mon meilleur ami avait déménagé sans rien me dire, bien trop blessé par cela. Alors comme ça il était retourné en Angleterre ? Et puis, plus rien, plus une nouvelle, pas un message. Silence radio. Autant vous dire que ça m’avait fait un choc. Un vrai choc, et que j’étais blessé.
Perdu dans mes pensées, je n’aperçu même pas l’homme dans lequel je venais de foncer.

« Désolé, je ne vous avais… »

Je le dévisageai, véritablement surpris. Ces traits, ce visage. Tout. Tout ressemblait à Miku, qui avait disparu quelques années auparavant. Lui qui me manquait tant. Je secouai la tête, pour me remettre de mes pensées.

«Vu. Pas vu. »
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MessageSujet: Re: Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] EmptyMer 23 Sep - 16:26
Bien qu'être filmé pour de vrai, devant des caméras ne soit pas une première, loin de la, j'avais toujours cette sensation au creux de mon estomac. Comme des papillons dans le ventre, qui se répandait lentement dans tout mon corps et y diffusait chaleur et adrénaline. Je me sentais bien, je me sentais moi. Et pourtant, je n'étais plus moi. C'était toute la subtilité du jeu d'acteur. Changer de vie et de point de vue au point de devenir un autre. Et j'aimais ça à en crever. Pas que ma vie ne me convienne pas, loin de là. J'avais une famille magnifique et aimante, un boulot de rêve et des facilités dans mes études qui m'avaient permis d'atteindre le sommet. Mais ce sentiment dans lequel je plongeais actuellement, je ne pourrais le décrire avec des mots. Alors si vous cherchez à comprendre et bien... Trouvez ce qui vous fera vibrer tout autant !

Ce parc me rappelait de nombreux souvenirs. Il y avait eu le marché de noël juste à coté. Et puis, j'y avais rencontré des amis. Plus que ça, c'était l'un des endroits que nous avions le plus fréquenté, mon cousin, mon frère et moi. Trio assez étrange que nous formions. Il faut dire que j'avais du mal à les traîner autre part, ceux ci détestant la foule et aspirant au calme et à la tranquillité ! Mais avec moi, ils pouvaient toujours courir pour que je les laisse tranquille. Et je crois qu'ils l'avaient parfaitement compris. Tout comme ils savaient que quand je voulais me balader, peu importe la montagne d'excuses qu'ils pourraient me donner, je les foutrais dehors. C'est pourquoi maintenant ils ne disaient plus rien et me suivaient. Ils économisaient leur salive, et du temps. Enfin bref, tout ça pour dire que cet endroit, que j'avais moi aussi quitter pendant un temps, me rappelait pleins de choses. Alors cette mélancolie teintée de joie, je la ressentais de toute part. Comme si je retrouvais une part de mon passé, trop longtemps enfoui, trop longtemps oublié. Un léger sourire teinta mes lèvres fines, et je continuais à déambuler dans l'immense Ueno.

Jusqu'à ce que je percute quelqu'un. Sortant de mes pensées, j'ouvrais de grands yeux et balbutiais quelques mots d'excuses, m'embrouillant en chemin, et le résultat ne voulant probablement rien dire. Mais j'étais un garçon maladroit et un tantinet timide, alors que voulez-vous... L'inconnu qui me faisait face ne sembla pas m'en vouloir de toute façon. Et puis, lui aussi s'excusa, s'arrêtant en chemin comme si je l'avais déstabilisé. Avais-je sorti une connerie ? Je ne croyais pas, non. Alors avais-je quelque chose sur le visage ? Il ne semblait pas. Je levais la tête pour le dévisager, et remarquait en même temps qu'il était plutôt grand. Ses traits étaient fins, et il était vraiment beau. Une beauté froide. Parce qu'il n'avait pas l'air d'être quelqu'un de vraiment abordable. Mais plus que ça, sa personne me semblait étrangement familière. Sans que je ne sache vraiment pourquoi... Mais je ne devais pas fantasmer sur les autres moi, j'étais sensée être un mec ! Alors après m'être excusée plus soigneusement cette fois, et après m'être inclinée une dernière fois, je passais mon chemin. Avant de me stopper.

« Eriol ?! »

Ce nom était sorti tout seul. Comme une bulle refaisant surface, dans cet océan qu'était ma mémoire. Je ne l'avais pas oublié, non. J'avais juste été forcée de faire ma route sans lui. Parce que suite à certains événements, j'avais du déménager subitement. Parce qu'on m'avait volé mon portable à l’aéroport et que je ne connaissais pas son numéro par cœur. Parce que mon père avait décidé que je devais faire ma vie sans lui. J'étais un homme, et à ses cotés, je ressemblais trop à une femme. Je n'avais jamais compris en quoi en être une était un crime, mais apparemment, je ne pouvais l'être. Néanmoins, la curiosité mêlée à un sentiment inconnu, je me retournais pour regarder une fois de plus cet étranger qui décidément, n'en était pas un. Mon cœur s'accéléra, et un sourire chaleureux vint se peindre sur mon visage sans que je ne puisse rien y faire.

« Ça faisait longtemps ! »


C'était stupide comme réplique. Mais même après ces dix années de séparation, c'était tout ce que je trouvais à dire. Parce que même si je ne voulais l'avouer, je me sentais coupable, affreusement coupable.
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MessageSujet: Re: Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] EmptyLun 26 Oct - 1:22
On peut dire que j’avais perdu une partie de moi en partant en Belgique, et j’avais perdu la seconde en rentrant au Japon. En l’espace de dix ans j’avais tout perdu. Tout mon monde s’était effondré, pour ne laisser place qu’à une sorte de vie monotone, bercée par le quotidien des tournages qui se faisaient de plus en plus intenses et douloureux. Je m’efforçai de garder mon sourire, ma joie de vivre, de me persuader que j’étais bien vivant, que j’étais bien heureux. Mais alors que je sentais que l’absence de mes proches me pesait de plus en plus, ce scénario était apparu. Comme s’il me narguait, comme s’il m’intimait de craquer.

Cette histoire me rappelait Chloé. Je ne pouvais pas faire autrement que de penser à elle. Après tout, en déménageant, je l’avais oublié, et elle m’avait oublié. On était toujours en contact, on s’aimait toujours, mais ce n’était plus cette même histoire que nous vivions depuis déjà des ans. Elle était comme ma sœur, comme ceux que j’avais perdu. Et voilà qu’en partant, plus rien ne me restait. Plus que quelques conversations skype tard le soir, entre le décalage horaire et les tournages interminables. Chloé me manquait, et elle était de retour sur Tokyo. Et pourtant, il fallait encore que j’attende avant de pouvoir la serrer de nouveau dans mes bras, et finalement, retrouver cette dernière part de moi qui avait disparue.

Mon teint pâle était masqué par la tonne de maquillage qu’on m’avait foutu sur la gueule. J’avais l’impression d’étouffer sous ce masque de poudre, et me posait réellement la question de savoir comment les filles faisaient pour supporter ça.  En Belgique, on peut dire qu’elles n’étaient pas si naturelles que cela après tout…

Mais, en tant qu’acteur, je devais m’oublier, comme je le faisais à chaque fois, le temps du tournage des scènes, et ce visage froid que j’arborai ne me ressemblant pas, me saillait à merveilles. Une goutte tomba sur mon visage, alors que mon regard se reportait sur ce petit être qui se confondait en excuses, ses traits, son visage, sa façon d’agir. Tout lui ressemblait tellement. Tout me rappelait mon meilleur ami. Mon cœur se serra, alors qu’une pluie bien plus que torrentielle s’abattit sur le parc.

Je sortis mon parapluie, pour m’abriter, et, alors que j’allais repartir, ce petit homme se retourna en hurlant mon nom. Alors, je ne m’étais pas trompé. Il faut croire que l’intuition ne trompe jamais. Un instant, je restai le dos tourné à lui, alors que je sentais mon cœur exploser en moi. Je n’osais même plus respirer. 

Je finis par faire volte face, alors qu’il me lançait, avec un sourire débile que ça faisait longtemps. Je le toisais en silence. Pour qui se prenait-il de me parler ainsi  après tant de silences et d’absences ? Croyait-il sincèrement que j’allais lui sauter dans les bras, lui sourire, comme si de rien n’était ? Comme si nos vies avaient toujours été liées ? Nous étions des étrangers aujourd’hui. Je ne le considérai comme rien d’autre qu’un esprit qui avait traversé ma vie pour un temps.

« T’espères quoi ? Franchement ? Que je te saute dans les bras ? Après huit ans d’absence, de silence tu crois que tu as encore le droit de m’appeler par mon prénom ? T’as pas comprit ? T’es mort pour moi. » 

Mes mots étaient tranchants comme des lames, alors que la pluie ruisselait sur nos corps, tentant de masquer leur souffrance par celle du ciel. Nous n’étions plus rien l’un pour l’autre, et nous devions nous y faire. Nos chemins s’étaient séparés trop longtemps pour se retrouver de nouveau.
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Juliet Shakespeare
MessageSujet: Re: Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] EmptyLun 26 Oct - 15:34
Une goutte se mit à tomber, puis une autre, avant qu'elles ne deviennent légion. Je restais là cependant, mon sourire toujours au coin des lèvres, attendant qu'il se retourne. J'avais envie de le serrer dans mes bras, de lui demander pardon un milliard de fois, lui dire à quel point il m'avait manqué... Mais rien n'était sorti à part cette stupide phrase. Parce que je ne savais pas quoi dire. Je n'avais cessé de penser à lui, de regretter le temps où nous étions ensemble, de m'imaginer ce que nous serions aujourd'hui si rien ne nous avait séparé mais... Je n'avais même pas été foutue de le reconnaître. Je me faisais honte. Et lui, m'avait-il oublié ? Avait-il un nouveau meilleur ami avec lequel il partageait fous rires et passions ? Je voulais que ce soit le cas, qu'il soit heureux. Mais en même temps, savoir que j'avais été remplacée me faisait mal. Étais-je égoïste ? Sûrement.

Son visage était en partie caché par son parapluie, mais je le savais sombre et froid. Oh oui, c'était pire que ce confronter à un mur de glace. J'avais l'impression de m'être pris un iceberg dans la face. J'avais imaginé quantité de fois nos retrouvailles, et rêver de ses sourires. Mais jamais il ne m'était venu à l'esprit qu'il me haïsse. Parce que je n'avais jamais eu droit qu'à ses sourires. La pluie fouettait mon corps frêle sans pitié, son regard me glaçait le sang. Je ne sais quand je me mis à grelotter, mais je ne pu m'arrêter. Ou alors je tremblais, je ne le savais. Et puis ces paroles dures qu'ils me sorti, aussi tranchantes qu'un couteau qu'on m'enfonçait dans le cœur... Pourquoi ? Comment en étions-nous arrivés là ? Etait-ce de ma faute ? Lui en tout cas, semblait le penser. Et ça me tuait. Mais ce qui m'acheva, c'est lorsqu'il me sorti que j'étais mort. Inconsciemment, je me rapprochais et tendais une main tremblante vers lui, pour agripper sa manche dans un geste désespéré.

« Eri... »


Mais je m'arrêtais, face à ce regard qui me transperçait de toute part comme quantités d'aiguilles. Je n'avais plus le droit de dire son prénom. Je n'avais plus le droit de me tenir face à lui. Ni même de le regarder de loin. Et tout d'un coup, mon moi intérieur refit surface. Minoru m'aurait-il regardé ainsi ? Avait-il souffert autant que lui ? M'avait-il haït ne serait-ce qu'un traître instant, et fait comme si j'étais morte ? Je ne voulais pas le savoir. Je ne me sentais déjà que trop coupable, et je ne pourrais pas vivre avec si la réponse était positive. Mes tremblements devinrent plus forts, et je reculais, me soumettant ainsi à sa volonté de disparaître. Je laissais échappé un « pardon » à peine audible au passage. Il voulait que je retourne dans ma pseudo tombe ? Que le laisse vivre sa vie et être heureux sans moi ? Alors je n'avais pas d'autre choix. Je ne l'avais que trop blessé, je pouvais au moins faire cela pour son bonheur. M'effacer à tout jamais, quitte à en souffrir chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde... Je ne pu refouler cette larme rebelle qui coula sur ma joue, et se confondit à la pluie. Je devais m'en aller, mais mon corps refusait de bouger. Alors, dans un ultime élan, je me rapprochais de nouveau et le prenais dans mes bras, de toute mes forces, ne serait-ce qu'un instant, avant de lui sourire tristement et repartir en courant. Je n'avais pu lui faire mes adieux autrefois. Et même si c'était trop tard, au moins, aujourd'hui, j'avais pu le voir une dernière fois. Sentir la chaleur de son corps contre moi.
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MessageSujet: Re: Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] EmptySam 14 Nov - 16:40
Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. × ft. Shakespeare Juliet.
« Coupez ! C’était parfait les enfants ! On reprendra le tournage dans deux heures pour les prochaines scènes du film qui se passent dans le parc, le temps que vous puissiez vous reposer, et que vous puissiez vous faire changer. N’oubliez pas, la prochaine scène est lorsque Miku se fait agresser, et qu’Eriol lui vient en aide. Miku a la chemise déchirée au niveau de la poitrine, et Eriol finit par se rendre compte de la vrai nature de son meilleur ami. Ils se sont donc réconciliés depuis un long moment, mais ces scènes là seront jouées en d’autres lieux. »

Pendant que le metteur en scène nous parlait, j’avais replié mon parapluie, avant de déposer ma veste d’uniforme sur les épaules de Juliet. Elle devait avoir froid à être trempée comme ça la pauvre, et j’espérai qu’elle avait greloté dans le film, et non pas parce qu’elle avait vraiment eu froid, sans quoi rien ne l’épargnerait de connaître un joli rhume, surtout qu’il ne faisait pas bien chaud ces derniers temps. Ça m’embêterait vraiment de la voir tomber malade. Après tout, elle était ma partenaire de jeu. 


« Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah. Je suis désolé de t’avoir parlé comme ça. Tiens, je te fais ton câlin ! » m’exclamais-je en prenant la demoiselle dans mes bras. 

Je détestai jouer les méchants dans mes films. Ça ne me ressemblait tout simplement pas. J’étais quelqu’un de gentil et d’avenant dans ma vie de tous les jours après tout. C’était comme ça que j’avais été élevé, dans cette optique, surtout que j’avais toujours été loin de mes frères et sœurs, ou bien haït par eux. Du coup, j’avais apprit à être sympa, pour ne plus me retrouver seul, et je m’étais fait un vrai nom dans mon collège, et dans mon lycée en Belgique. Il faut croire que c’était aussi ce qui avait fait ma réputation dans le milieu des idoles japonaises. C’était peut-être ce côté que j’avais qui faisait fureur auprès des jeunes filles.

Je lâchais Juliet, me retrouvant trempé par la même occasion, avant de lui tirer la langue, en remettant les mèches qui tombaient sur mes yeux en place, en secouant la tête négligemment, alors que la coiffeuse se plaignait que j’étais vraiment intenable et que tout ce qu’on me faisait ne tenait jamais plus d’une heure, ce qui fit rire le metteur en scène qui revenait, un café à la main. Je m’étirai, avant de lui faire le signe du V de la victoire.

« Oh, Juliet, viens, on prend une photo pour fêter notre première scène ensemble, et pour te montrer à tous complètement trempée ! »

Je couru dans ma loge, avant de ressortir, mon iphone à la main, et de me placer à côté de Juliet, avant d’entourer son cou de mon bras, laissant ma main tomber sur son épaule droite, et tenant, de ma main gauche l’appareil.

« Prête ? »

Un grand sourire dévoilant toutes mes dents parfaitement blanchies se dessina sur mon visage, alors que j’appuyai sur le rond du milieu, pour prendre le selfie. Et voilà, encore un souvenir de gravé en images. Il irait probablement dans un de mes multiples albums que j’avais fait. J’étais ce genre de gars très attaché à ce qu’il vivait, aussi, je tentais d’en graver tout ce que je pouvais, pour être sûr de ne jamais rien oublié, parce que la pensée est éphémère. Et puisqu’elle l’est, elle se meure aussi tôt qu’elle vit. 

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Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Left_bar_bleue100 / 100100 / 100Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Right_bar_bleue

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MessageSujet: Re: Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare] Empty
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Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà, est en marche. ♣ [Shunsuke Nakamura / Juliet Shakespeare]

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