Frère, ami, ¤ Ennemi, amant...



Beaucoup de choses me lient à Ekichi. Je l'ai rencontré alors que ma vie commençait à devenir un ramassis de conneries. J'avais déjà deviné que je n'étais pas fait pour marcher dans les clous, mais je n'avais pas trouvé ma voie. Puis, il est apparu. Je ne peux pas dire comme un ange, parce que dans son yukata, avec son sourire démoniaque, il ressemblait surtout à un démon. Je me rappelle avoir eu assez peur tout de même. Je venais de tabasser un de ses gars, sans savoir qu'il était de la mafia. 

Je ne sais pas vraiment pourquoi il s'est prit d'affection pour moi. Tout comme je serai incapable de dire pourquoi tu m'as autant fasciné en fait. Enfin, quoi qu'il en soit, c'est comme ça, et pas autrement.

On a vraiment dégénéré. Même pas dans ton syndicat en plus. On a juste fait les cons. C'était drôle, jusqu'à ce que tu te fasses renvoyer. Ma vie est devenue tellement chiante au bahut. J'ai eu mon diplôme et pas toi, bien fait. Et puis, j't'ai rejoint en tant que sous-chef. En vrai, on n'arrête pas de s'engueuler. On n'est jamais d'accord, mais on finit toujours par l'être après s'être tapés sur la gueule.

Y'a aussi eu des rumeurs, comme quoi on était plus que des amis. Qui sait si elles sont réellement fondées.

T'es un vrai frère pour moi. Tu m'as permis de renaître.

RIVALE ¤ Ennemie jurée.



Qui aurait cru qu'une femme deviendrait ma bête noire ? Ah, Miyuki... Tu es un sujet si épineux que ton seul nom me met les nerfs en rogne. Tu devrais même te sentir flattée que je t'accorde une telle importance dans ma vie, pour une gamine aussi impotente que toi. Fille du chef du syndicat rival au mien, je pourrais te laisser prendre la tête du syndicat, comme ça il se casserait la gueule et on n'en parlerait plus. Fini la concurrence, fini les emmerdes, fini notre légendaire rivalité. Mais il y a toujours un risque que ton énergie soit perçue comme un nouvel essor par ton clan, auquel cas tu deviendrais plus dangereuse encore. Je n'ai pas peur de toi, seulement de ce que tu représentes. Ton visage sommeille dans l'ombre de nos projets. Tu es l'étincelle qui risquerait de tout embraser si elle venait à s'approcher de trop près de nos affaires.



Avec toi, je joue cartes sur table, alors sache-le ; tu te pointes, je t'élimine. Fais-toi discrète, j'aimerais mieux ne pas avoir à me salir les mains...