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Musique.Orphée Kuroko
Sujet: Cours particuliers w/ Professeur sexy Sam 24 Oct - 21:22
Assis sur son lit, Orphée est plongé dans ses pensées. Il repense à ses derniers jours, il repense à cet homme qu’il lui était encore inconnus il y a six mois et qui lui a pourtant offert une nouvelle vie, un nouveau nom de famille, un nouveau départ. Il repense à ce nouveau pays, à cette nouvelle école. Tout s’est passé si rapidement. Il y a dix jours, il était encore à New York et le voilà, assis sur ce petit lit aux draps beiges, devant cette grande fenêtre aux rideaux gris. Il ne se sent pas à sa place. Comme s’il rêvait, qu’il allait se réveiller à l’hôpital, branché.
Mais pourtant, il est bien là, dans cette école qui l’a accepté en cours d’année malgré la barrière de la langue. Orphée a été placé dans la classe D. D’après ce qu’il a compris, ce n’est ni les meilleurs élèves, ni les plus sages. Il s’en est vite rendu compte après quelques jours de cours. Il ne comprend absolument rien à la moitié des cours et toute cette agitation ne l’aide en rien. Mais au moins, on lui fout la paix, dans cette classe, ce qui changea de ses anciens camarades, brutaux et mauvais.
Orphée se lève et s’étire, faisant craquer ses doigts avant de s’emparer de son sac à dos flambant neuf. Il l’avait acheté avant de partir, l’autre étant foutu, ses « amis » s’étant amusé avec.
Il sort de la chambre n°50. Il n’y a personne dans le couloir, ce qui l’arrange, dans un sens, puisqu’il n’a encore sympathisé avec personne. Il est trop timide, trop blessé pour aller vers les autres, et puis il y a tellement de monde que ça lui donne mal à la tête.
Orphée traine les pieds, les bras croisés. Il a rendez-vous avec son professeur principal, ce dernier voulant lui parler et surtout, l’aider avec ses cours. Mais il n’en a pas envie, Orphée, parce qu’il sait qu’il a des difficultés, après tout, il parle un japonais plutôt moyen. Et il n’a aucune envie que ses erreurs soient pointées du doigt. Et puis il n’a pas cours et donc qu’une envie, chanter. C’est sa passion, il vit pour la musique, pour le chant, la composition.
Après quelques minutes, il se retrouve devant une grande porte inscrite de kanji noirs. Le jeune occidental croit y lire « salle des professeurs » et frappe donc avant d’entrer, comme c’est la coutume aux états unis. Il se dirige ensuite vers le bureau du professeur Usami.
Lorsqu’il l’avait vu pour la première fois, Orphée avait été surpris par sa taille. Il faisait bien dix-centimètre de plus que lui, voire plus, alors que l’adolescent était lui-même plutôt grand. Maintenant face à lui, et non plus au fin fond de sa salle de classe, Orphée peut admirer ses grands yeux noirs et ses cheveux bruns. C’est un très bel homme, Orphée est subjugué par ses lèvres, par ses yeux, et son aura, si brillante, qui ne fait qu’accentuer la noirceur de la sienne.
Il salue son professeur donc, passant une main dans ses cheveux. Il est encore un peu maladroit vis-à-vis des coutumes de ce nouveau et n’étais pas sûr de ce qu’il devait dire ou faire.
« Vous…Vous avez demandez à me voir ? » demanda-t-il dans un japonais maladroit. Son accent américain est très accentué ce qui lui donne un air plutôt mignon.
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Daichi Usami
Sujet: Re: Cours particuliers w/ Professeur sexy Sam 24 Oct - 22:52
Daichi ne savait plus vraiment où donner de la tête pour remonter ses élèves à un meilleur niveau, alors que la vie ne semblait pas vouloir les gâter. Il ne savait plus à combien de cas il avait dû faire face, sans franchement aboutir à quelque chose de convainquant. Les cas l’intriguant le plus étant les cas Tôgashis. Ces deux enfants qu’il voyait évoluer au fil des jours, lui laissant, par moment des frissons sur l’échine tant leur malveillance semblait vouloir s’élever dans leurs yeux.
Dans la salle des professeurs, derrière son bureau, le jeune professeur parcourait le dossier du nouvel élève qui venait d’intégrer sa classe. Orphée Kuroko. Lui non plus, ne semblait pas gâté. Et ça arrachait le cœur du professeur qui faisait de son mieux pour rendre la vie de ses élèves un peu moins pénible. Encore une fois, il n’avait pas à faire à la plus jolie des histoires. Il avait l’impression que tous les élèves en D avaient un passé désastreux, ce qui pouvait le ramener un peu à lui après tout, puisqu’il n’avait jamais eu une vie facile après tout.
Ces petites terreurs atteignaient le cœur de Daichi, comme une flèche atteindrait sa cible. Il était un véritable chamallow avec ses élèves, et de posait toujours la fatidique question : Comment Maëlle aurait agit ? Il s’était toujours sous-estimé par rapport à cette dernière qui avait permis au garçon de s’épanouir. Elle lui avait tendu la main après qu’il soit tombé bien trop bas pour réussir un jour à se relever. C’est pour cela qu’il avait envie d’aider les jeunes. Il ne voulait pas les laisser tomber, les cataloguer comme on avait pu le faire pour lui. Il s’était retrouvé bien trop souvent seul pour ne pas savoir ce à quoi ressemblait ce terrible sentiment de solitude.
Il avait l’impression que jamais il ne pourrait se séparer de son passé qui lui brûlait les tripes et le cœur. Ces erreurs le rongeaient comme l’acide sur la peau, et il ne savait pas comment allait penser les jeunes lorsqu’ils finiraient par grandir, se rendre compte de leur jeunesse. Allaient-ils le regretter comme lui pouvait le faire ? Il ne voulait pas voir cela arriver, et voulait leur permettre d’écrire le nouveau chapitre de leur vie. Celui qu’ils finiraient par commencer, et qui leur permettrait de découvrir une nouvelle façon de vivre, loin de la douleur et de la tristesse qu’ils pouvaient tous connaître.
Le jeune professeur attrapa son mug remplit de café noir. Sans une once de lait, ni même un morceau de sucre. Juste un café amer comme pouvait l’être le goût de la vie, actuellement, pour le professeur qui avait plutôt l’impression d’enchaîner les échecs, plutôt que de réussir ce qu’il entreprenait. Il avala une gorgée du liquide qui était à présent tiède, avant de soupirer, alors que de sa main libre, il laissait son stylo rencontrer son bureau, de façon régulière, tandis que ses yeux continuaient de parcourir ce dossier tout aussi terrible que les autres qu’il avait pu recevoir. Il se souvenait avoir vu tellement d’élèves abandonner, à commencer par Sora Hajime, qui était pourtant voué à une grande carrière dans le cirque, et qu’il avait tellement voulu voir grandir.
Mais, il était bien décidé à ne plus voir personne partir, à ne plus les laisser s’enfuir. Il les accompagnerait jusque dans la mort s’il le fallait. Il serait leur professeur à jamais, quoi qu’il advienne, il en avait bien rien à faire, même s’il devait jouer sa vie pour eux, il le ferait, car à présent, ils étaient ceux qui la constituaient.
Une petite voix interpella l’adulte qui s’était alors perdu dans ses passé. Derrière sa tasse, il releva les yeux, pour découvrir le petit Kuroko, tout frêle garçon qu’il était. Le professeur maladroit bondit sur ses pattes, en posant la tasse de café à côté de lui. Il s’inclina respectueusement, pour saluer l’élève, avant de se redresser.
« Exactement Kuroko-kun ! Comme tu es arrivé en plein milieu de l’année, tu dois être complètement perdu, nous allons donc avoir quelques cours de soutien ensemble jusqu’à ce que tu rattrapes ton retard, et aussi, que tu apprennes à parler correctement japonais, pour pouvoir suivre les cours sans grandes difficultés, et qui sait ? Peut-être qu’après, tu pourras passer en C, ce serait génial ! » Affirma le professeur dans un anglais parfait.
Il ne fallait pas oublier que Daichi avait parcouru de nombreux pays du monde durant ses tournées, et il parlait couramment français, anglais et japonais grâce à cela. Il n’avait jamais pensé se servir de ces langues pour parler avec ses élèves, mais il faut croire que l’on trouve une utilité à tout et partout.
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Musique.Orphée Kuroko
Sujet: Re: Cours particuliers w/ Professeur sexy Dim 25 Oct - 10:33
Orphée ne se considère pas comme un enfant à enfance malheureuse et il se doute bien qu’ici, au sein de cette classe et après y avoir côtoyé ces élève, qu’il y a des cas plus difficile, plus triste, sur qui on mériterait de s’apitoyer. Mais ce n’est pas le cas de son dossier.
Olaf n’a connu ni père, ni mère, il ne sait ce qu’il rate, de ce fait, ils ne peuvent lui manquer. De plus, vivre dans différentes familles ne l’a pas perturbé outre mesure. Il est toujours resté dans la même école, n’a pas voyagé d’un bout à l’autre du pays. Et puis, le jeune garçon s’habituait très vite à ces différents univers et trouvait même ça rigolos, à une époque. Le plus dur fut quand il dû quitter le foyer pour jeune, car il s’y plaisait énormément. La femme qui s’occupait de son dossier depuis toujours y était établis et les autres étaient tous très gentil. Il y avait une bonne ambiance parmi les élèves. Ils s’amusaient beaucoup.
Mais il sait qu’il ne pouvait vivre toute sa vie dans ce foyer. Alors il accepta de le quitter pour suivre ce couple dont il a déjà oublié le nom. Il est surement de mauvaise foi, ils n’étaient pas si horribles que ça, mais ils l’avaient arraché à une atmosphère chaleureuse pour une vie de haine. Parce que oui, même s’ils n’y étaient pour rien, le jeune adolescent perturbé qu’il était avait associé sa nouvelle famille à toutes les horreurs qu’il subissait au lycée. Cela n’avait aucun rapport et pourtant, il s’était mis à les détester pour ça.
Oui, le lycée ne fut pas une période facile pour lui, ce fut même un véritable enfer. Il se sentait si mal à cette époque, il avait l’impression de ne plus mériter de vivre, d’être un monstre, une abomination. La vie lui était si douloureuse qu’il préféra la mort.
L’homme chez qui il était, était médecin et avait donc une grande réserve de médicament. Un matin, avant d’aller en cours, le jeune garçon a avalé la moitié des plaquettes de chaque médicament, sans regarder ni le nom, ni la notice. Il s’est ensuite rendu en cours, comme si tout était normal et une heure après, il sentait déjà les effets. Il était fatigué, nauséeux, et il s’effondre finalement sur sa table d’SVT. Certains élèves, présent dans la salle, racontent l’avoir fut bavé, se révulser, comme un monstre.
Envoyé à l’hôpital, il reçoit un bon lavage d’estomac et reste dans le coma une semaine avant de se réveiller, auprès de son assistante sociale.
Et maintenant, après tout ça, il est là, devant son professeur principal, dans un nouveau lycée, une nouvelle vie, un nouveau pays. Il peut tout recommencer, C’est une chance inouïe et il ne peut la gâcher. Parce qu’il n’a pas eu une vie difficile mais un passage compliqué, et il veut faire table rase de cette période.
En voyant son professeur se pencher en avant, il arque un sourcil avant de faire brusquement la même chose. Il faut vraiment qu’il s’achète un truc genre « la coutume japonaise pour les nuls ».
Un sourire timide étire ses lèvres quand il entend le professeur parler anglais. Il n’a qu’un accent minuscule mais qui lui donne un charme certain. Et le fait qu’il lui parle en anglais, sa langue natale, est tellement gentil qu’il se rend compte que les professeurs, ici, sont très différents qu’à New York. A moins que ce ne soit que Mr Usami.
Utilisant sa propre langue, qu’il maitrise bien mieux, il répond donc à ce professeur tout à fait sympathique.
Il passe une main dans ses cheveux, souriant toujours avec autant de timidité. C’est un sourire minuscule, mais qui est pourtant bien là.
« Appelez-moi Orphée, je préfère. Et puis Kuroko n’est pas mon vrai nom de famille alors… » Il se tut un moment avant de continuer « C’est très généreux de votre part d’accepter de m’aider, mais vous n’êtes pas obligé, je peux me débrouiller. Et puis…J’ai accumulé du retard, même dans le cursus scolaire Américain, alors ici… »
Il est comme ça, Orphée. Il a beau être brillant, il se dévalorise toujours, parce qu’il a perdu toute la confiance qu’il a en lui. Sauf peut-être quand il s’agit de musique.
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Daichi Usami
Sujet: Re: Cours particuliers w/ Professeur sexy Sam 14 Nov - 20:58
Cours Particulier.
ft Kuroko Orphée.
La rencontre.
« Appelez-moi Orphée. »
Je tiquais à cette phrase, alors que mon regard inquiet se reportait dans toute la salle qui ne connaissait quasiment aucun bureau vide à cette heure. Il fallait dire qu’à la fin des cours, tous les professeurs campaient sur leur chaise, travaillant toujours un peu plus. J’étais de ceux-là moi aussi. J’étais japonais, tout simplement. C’était dans notre éducation de travailler plus que ce que l’on devrait. Même si j’avais longtemps vécu en occident, c’était une habitude que je n’avais pas perdu, bien trop habitué à être ainsi. Mon attention se reporta finalement sur le jeune homme qui se présentait devant moi. Il me paraissait frêle et fatigué. Probablement que son voyage pour le Japon l’avait épuisé. Mais ce n’était qu’une hypothèse.
Négligemment, j’attrapai la tasse de café qui trônait sur mon bureau, se débarquant entre les divers papiers qui recouvraient le meuble de moi. Je n’étais pas quelqu’un d’ordonné, et ce n’était pas prêt de changer. Il faut croire que les artistes sont comme ça. Du moins, tous ceux que j’avais rencontrés l’étaient.
« Kuroko-kun, au Japon, il n’est pas convenable d’appeler les gens avec qui nous n’entretenons pas d’amitié par leur prénom. C’est une marque d’intimité, mais également un manque de respect envers une personne que l’on ne connaît pas. Et croyez-moi Kuroko, vous avez tout mon respect. »
Je lui adressai un sourire rassurant. Je ne voulais pas que l’on croit que j’entretenais des relations indécentes avec un élève. Je tenais à mon job de professeur, mais également à la réputation que j’avais réussit à instaurer en mon nom. J’avais apprit à me faire respecter, et me faire apprécier de certains, même s’ils n’étaient que professeurs. J’étais bien trop respectueux de mon boulot pour me permettre de tout faire sauter. Le métier de prof était ce qui me collait parfaitement à la peau. J’étais amoureux de ce que je faisais. J’avais même finit par passer outre le fait qu’avant d’être une élève, Juliet était une amie. Aujourd’hui, elle n’était plus qu’une des nombreuses jeunes adultes dont j’étais professeur, même si j’étais bien affecté par la décision que j’avais prise. Je suppose que la demoiselle comprenait mes décisions. Après tout, bien qu’étant occidentale, elle avait passé pas mal de temps au Japon, et elle connaissait les coutumes. Elle savait qu’en étant trop proche d’elle, je risquai mon boulot. Quand elle partirait de Miyusaki, nous pourrions retrouver notre proximité. Il fallait par ailleurs que je lui parle de Takeda-kun, ne serait-ce que pour prendre des nouvelles de ce jeune homme. Même s’il était revenu en cours, je ne savais pas comment il vivait sa vie après ce drame.
J’avalais une gorgée du liquide amer qui se trouvait dans ma tasse, tout en continuant de fixer Kuroko-kun. Je savais que ce nom de famille n’était pas le sien. Pas mal des détails de son enfance étaient répertoriés dans son dossier que j’avais feuilleté plus tôt. Je posai finalement la tasse sur mon bureau, en évitant Kuroko à s’asseoir sur une chaise en face de moi.
« C’est mon devoir de Sensei de t’aider à récupérer le retard que tu as accumulé. Mais dans l’urgence, il faut que tu apprennes les coutumes japonaise, le mode de vie, mais également la langue, si tu veux réussir à comprendre comment marche ce pays. »
Je lui parlais toujours en anglais. Je ne considérai pas qu’il s’agissait d’une erreur de ma part que de lui parler dans sa langue maternelle. Il venait d’arriver, était déboussolé, et avait sûrement envie de retrouver un peu de son chez lui, dans un pays qui lui était totalement inconnu. De plus, il ne comprendrait tout simplement pas si je lui parlais en japonais, ce qui serait probablement un handicap dans l’apprentissage du reste. Il fallait aller pas à pas.
J’attrapai un stylo, et une feuille, avant de noter ce que je lui avais dit, mais également quelques informations pour moi-même, à savoir le niveau que je lui estimais dans tout ce que je lui avais énoncé plus haut. De plus, il fallait que je sache où il s’évaluait dans toutes les disciplines qu’il avait pu connaître.
« Kuroko-kun, j’aurai quelques questions à te poser, histoire de savoir par où commencer. Déjà, je connais ton niveau en anglais. Je pense que tu pourras mettre ces heures à profit pour travailler ton japonais, plutôt que d’apprendre les bases de ta propre langue. Sinon, où te situerais-tu en maths ? Quelle est la dernière leçon dont tu te souviens ? »
J’avais l’air bien sérieux dans mon costard, la cravate parfaitement placée, et les lunettes sur le nez, alors que je regardai le jeune homme. Pas une mèche n’était rebelle dans ma coiffure. J’avais la véritable allure d’un professeur, difficile de croire à mon passé en un sens, mais c’était ce qui avait fait ma force, autant me l’avouer.
J’attendais que Kuroko-kun me réponde, le stylo prêt à gratter les kanjis qui correspondraient à ce qu’il me dirait. Même si je n’étais pas leur professeur de maths (Dieu m’en garde), je restai leur professeur principal, et je serai prêt à tout pour qu’ils réussissent dans leurs études. J’allais informer mon collègue sur son niveau pour l’inciter à lui enseigner sa matière. Je savais également qu’il faudrait probablement reprendre toutes les bases en histoire. Ça m’étonnerait fortement qu’il connaisse quelque chose sur l’histoire Nippone, et qu’il ne s’emmêle pas les pinceaux dans les différents empires.
Mais je ne doutais certainement pas des capacités du garçon. A vrai dire, je ne doutais d’aucuns de mes élèves, même si j’avais tout fait pour faire partir Juliet plutôt qu’un autre. Ils étaient tous capables d’atteindre quasiment la perfection, et je le savais, seulement, certains étaient plus avancés que d’autres. J’étais prêt à parier tout ce que j’avais sur mes élèves de D, même si la plupart des professeurs m’en auraient dissuadé en me soutenant que c’était de la folie. Les D n’étaient pas moins bons que les A, seulement un peu plus feignants, ou simplement dégoûtés par les études, à cause de professeurs qui se prenaient pour des dieux, et qui mériteraient de prendre deux claques dans leur tronche. Je défendrai mes élèves bec et ongle, et la plus belle victoire pour moi, sera lorsqu’ils seront reconnus en tant qu’élèves brillants, mais dissipés.
J’étais un homme passionné. Je ne faisais jamais les choses à moitié, et souvent, tout ce que je pouvais faire prenait des proportions énormes, parfois dérisoires. Mais je ne m’inquiétais pas pour cela. C’était dans ma nature de vivre ainsi. Et ce n’était pas un mal. Au moins, tout ce que je faisais était bien fait. Je ne bâclais jamais rien.