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| "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] | |
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Niveau scolaire. : Chambre : Deuxième étoile à droite sans s'arrêter jusqu'au matin Classe : 4e année section C Spécialisation. : Chant Situation amoureuse : I'm an unicorn, I don't date human u.u Travail : Chanteur dans des fêtes privées. Je suis... : Je peux prendre... : Messages : 207 Okane (お金) : 1108 Points. : 12 Date de naissance : 15/11/1997 Age : 27 Les p'tits liens. : Présentation
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Liens | Sujet: "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] Mer 28 Oct - 0:07 | | J’en avais fait des choses stupides dans ma courte vie qui quelque soit notre âge nous paraît toujours déjà si longue. Mais cette fois-ci, je crois que j’avais fait le choix le plus idiot de toute ma vie en y ayant mûrement réfléchi avant.
Mais qu’est-ce que je faisais au Japon ? Beaucoup de personnes devaient se poser la question. Par chance, je n’étais d’une nature à me perdre dans des introspections philosophiques inutiles. J’étais là à présent et je devais apprendre à faire avec. Apprendre le japonais surtout, ce ne serait pas du luxe. Quand il s’agissait de parler, en principe l’usage de l’anglais me sauvait la mise, bien que j’eus tout de même rencontré quelques individus fâché avec la langue de Shakespeare depuis ma très récente installation au Japon. Comme ce vieux monsieur de la petite supérette à proximité de la résidence où ma mère m’avait fait acheter un appartement luxueux par mon beau-père. Je dois reconnaître que mon anglais « canadien » à l’origine ne facilitait pas forcément la communication non plus. Quoi qu’il en soit, je parvenais la plupart du temps à me faire comprendre et réciproquement à partir du moment où mes interlocuteurs ne s’exprimaient pas exclusivement en japonais. Le noeud du problème résidait ailleurs : les panneaux d’informations !
Car oui, les panneaux ne disposaient pas encore d’un bouton traducteur automatique et que je ne me trimballait pas non plus tout le temps avec un dictionnaire. Pourquoi ? Parce que je fais rarement ce que je devrais faire et que je perds tellement de temps à chercher la signification de chaque symbole au milieu de centaines de pages que j’en perdrais presque patience. Presque. Quand je veux obtenir un renseignement, je persévère jusqu’à l’obtention. Mais bien souvent, je me perds quand même à la finalité, allez savoir pourquoi ?
J’avais donc un sérieux problème avec les panneaux d’informations, et bientôt, je passerai maître dans l’art de me perdre. Que ce soit dans la rue, les magasins, ou même ne serait-ce qu’au quotidien dans mon nouvel établissement scolaire. Ma mère avait accepté de me laisser m’envoler pour le Japon à condition que je poursuive à un cursus d’étude à Miyusaki. Soit. Je n’y voyais pas d’inconvénient et même l’avantage de pouvoir chanter à ma guise avec une spécialisation en la matière.
Par contre, le monsieur de la supérette n’ayant jamais compris ce que je lui demandais, je n’avais pas pu m’acheter un encas suffisamment consistant pour me permettre de tenir toute la journée et à cette heure de l’après-midi, mon estomac criait famine. Oui bon, les mots sont certes exagérés. J’avais connu une faim bien plus douloureuse et désespérée, mais justement, maintenant j’avais peur de manquer tout comme je ne supportais plus le manque d’hygiène corporelle.
Bénéficiant d’une heure de répit entre deux cours, laps de temps trop court pour sortir acheter quelque chose à manger et revenir - surtout en prenant compte des détours et égarements inévitables - je m’étais donc lancé en quête de la cafétéria ou ne serait-ce que d’un distributeur, ou je ne sais pas manger quelque chose à manger ! Je n’étais pas difficile et prêt à me contenter de n’importe quoi quand j’avais vraiment faim. J’avais cru retenir que le bâtiment des cuisines se trouvaient à proximité des dortoirs. En tant qu’externe, je n’étais autorisé à rentrer dans ces derniers, mais telle n’était pas mon intention. Malheureusement pour moi, l’écart entre mes intentions et les faits demeurait toujours aussi grand.
Je franchis une porte persuadé de prendre la direction de la cafétéria et atterrissait dans un hall, m’arrêtant quant à la suite du parcours à emprunter. J’ignorai alors que je me trouvais en fait au pied des escaliers menant aux chambres, dans le dortoir des filles… |
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Messages : 63 Okane (お金) : 136 Points. : 15 Date de naissance : 11/11/1997 Age : 27 Les p'tits liens. : Présentation. Liens. RPs. Arts Visuels. Saejin Ishikawa | Sujet: Re: "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] Mer 28 Oct - 17:39 | | La sonnerie salvatrice retentis, et à la différence des autres élèves de A, bien trop studieux, qui n'étaient pas pressés de sortir de cours, moi, j'étais déjà dehors. Pas que je ne bossais pas comme une dingue, au contraire ! Il n'était pas des plus aisés de faire partie de cette élite si convoitée. Mais les journées étaient tellement remplies et intenses qu'à la fin de chaque cours, je n'avais qu'une envie : m'évader ! Il faisait vraiment beau aujourd'hui, alors que nous étions désormais en automne, et l'envie de sortir me prit. Après tout, pour la première fois depuis longtemps, j'avais une heure de trou, un de mes professeur étant absent à cause d'une grippe carabinée. J'avais donc la chance inouïe de pouvoir aller m’aérer la tête, et il était évident que je ne raterais pas cette occasion. Je me dirigeais donc vers l’extérieur, mais mon estomac, qui ne semblait pas vraiment du même avis, se mit à grogner fortement. On pouvait dire qu'il n'avait pas apprécier que je saute le repas du midi, faute d'avoir eu assez de temps pour finir un devoir...
Résolue, je soupirais avant de faire marche arrière. Je me souvenais avoir laissé des fondants au chocolat fait la veille dans ma chambre, et, si mes colocataires ne les avait pas trouvé et mangé, ils devraient toujours y être. Colocataires avec lesquels je n'avais encore jamais vraiment discuté en fait. En même temps, je passais presque tout mon temps à la bibliothèque et ne rentrais que tard le soir pour me coucher. Et puis maintenant, en plus, j'allais devoir travailler pour Yukimura-kun. Il ne m'avait encore rien demandé, et, si cela me soulageait, cela ne me réjouissais pas non plus. Je ne savais comme m'expliquer ce sentiment, mais... Depuis que j'avais goûter à l'espoir de pouvoir être naturelle, j'avais envie de recommencer. Et si lui n'avait vu là qu'une opportunité pour un contrat, moi, j'avais pu sortir dans un café accompagnée, comme je l'avais toujours rêvée depuis longtemps. Qui sait, peut être que désormais, d'autres choses que je croyais impossibles se réaliseraient ?
Arrivée à ma chambre, je ne pu réprimer un soulagement en voyant que cette dernière était vide. Si je les fuyais ? Pas vraiment. En fait si. J'avais tellement peur de ne pas m'entendre avec elles et finir par être rejetée que je faisais tout pour ne pas les croiser. J'étais, pour une raison assez obscure, de plutôt bonne humeur ces derniers jours, et je n'avais vraiment pas envie que ça change. Les gâteaux trônaient toujours sur ma table de chevet, dans du papier aluminium, et je les attrapais dans un ultime grognement de mon estomac. J'aurais très bien pu les manger là, mais... Je n'avais pas envie de mettre des miettes partout. Et puis, comme j'avais pu le constater, le temps était particulièrement clément. Alors pourquoi ne pas les manger sur un banc au soleil ?
Sur un banc au soleil... La journée de vendredi me revint en mémoire, et plus précisément, la pause déjeuner. Non mais je vous jure, pourquoi je pensais à lui maintenant ? J'en avais déjà assez entendu parlé la semaine dernière, non ? Soupirant une fois de plus, désespérée de moi-même, je me décidais néanmoins à sortir de ma chambre. Au moins, n'y allais-je pas pour espérer le revoir. Quoique... Je n'étais même pas sure que cette affirmation soit entièrement vraie. Après tout, mes journées en solitaire me paraissaient bien fades désormais. Comme s'il manquait quelque chose. Un sourire, une présence, ou que sais-je. Mais je ne savais comment faire pour y remédier. Ou plutôt, je n'avais pas le cran d'aller vers les autres. Ni vers lui d'ailleurs, puisqu'il n'y avait que lui qui pouvait décider de s'il avait besoin de moi ou non. Ce qui me fit sentir légèrement pitoyable... Je regardais alors mes gâteaux, que j'allais manger toute seule et me mordis la lèvre tandis qu'un sentiment de tristesse vint m'étreindre. Sauf que lorsque je relevais la tête, je croisais le regard d'un jeune homme que je ne connaissais pas et... Qui se trouvait dans le dortoir des filles ! Déboussolée, j'en ratais la marche, lâchais mes gâteaux et... Tombais à la renverse... |
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Liens | Sujet: Re: "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] Mer 28 Oct - 20:51 | | Encore frais de toute mon insouciance et mon ignorance, je crus d’autant plus être sur le bon - à défaut du droit - chemin lorsqu’un doux parfum de chocolat parvint à mes narines. Si j’étais plus friand de pistache et de vanille, le chocolat n’était pas pour me déplaire. À croire que j’avais un odorat plutôt développé par moment. Peut-être était-ce aussi cette faculté qui renforçait mon aversion pour les odeurs nauséabondes ? Personne n’aime ça, mais moi… Je pouvais en défaillir dans certaines circonstances !
Fort heureusement, l’odeur qui chatouillait mes narines se faisait des plus agréables : du chocolat mélangé une délicate senteur de pomme. De la pomme ? Ah oui, je mangerais bien une aussi. Si je suivais le fumet pour trouver la source, tel le trésor au pied de l’arc-en-ciel, alors je devais m’engager dans la montée des escaliers. A peine eus-je posé un pied sur la première marche que j’entendis le son de pas résonner en contre-haut, venant dans sa direction. Je relevai alors les yeux et au détour de l’escalier je vis une fille apparaître, un paquet recouvert d’aluminium dans les mains.
Nos regards n’eurent le temps de se croiser qu’un très bref instant car au même moment, le pied gauche de la jeune fille manqua une marche et déséquilibrée, son poids l’emporta dans une chute rocambolesque dans les escaliers. Sous l’effet de la surprise, et peut-être dans un geste vain de recouvrer son équilibre, ses bras partirent en arrière. Le paquet que je devinai contenir le précieux chocolat s’envola sous ses yeux horrifiés.
Un escalier, deux victimes : une fille et un gâteau au chocolat, un héros et un dilemme ! Lequel choisir ? Les arts du kung-fu pourraient-ils me permettre de sauver les deux malheureux en péril ? Assurément non ! Je ne tenais pas non plus à me ramasser lui-même dans les escaliers. Mon nez était encore marqué d’une légère teinte bleue suite à une rencontre un peu trop hâtive et brutale avec une la vitrine d’une bijouterie il n’y a pas si longtemps que cela.
La fille dévalait les escaliers, vers une conclusion douloureuse. Le gâteau s’envolait dans les airs, vers une chute mortelle sans parachute. Entre une demoiselle en détresse et un gâteau innocent en péril lequel choisir ? La scène semblait se passer au ralenti sous mes yeux alors que mon cerveau carburait à cent à l’heure.
Une micro-seconde, deux micro-secondes…. mon choix était pris ! Je pris appui sur la première marche, gravit quelques suivantes pour m’élancer, et bondis les bras tendus pour réceptionner le paquet. Bien évidemment, mon pied glissa au moment du saut. Je plongeai en avant les bras ouverts à la fille qui glissait droit sur moi. Réception réussie mais je fus à mon tour emporter par le poids de la jeune fille. Non pas qu’elle soit grosse, tout au contraire, cependant, entrainé par la vitesse et la pente, je ne pus stopper net sa chute. Par réflexe, je la saisis alors dans mes bras, pivotai pour que mon côté serve de luge en la serrant contre mon corps, déposant une main à l’arrière de sa tête afin la coller contre ma poitrine pour protéger sa nuque. Peut-être n’étais-je pas d’une nature très attentionnée, mais combien de fois avais-je dû amortir les chutes de ma jumelle lorsque nous étions enfants ? Tandis que mon aînée amortissait les miennes. Quand elle avait le temps d’intervenir.
Nous dévalâmes ainsi les marches jusqu’au pied des escaliers. Les yeux fermés, serrant l’inconnue contre moi aussi fort que je redoutais la douleur pour moi-même, mes chevilles percutèrent assez brutalement le lino. Nous ne bougions plus. Je rouvris les yeux. La cascade était donc terminée ? Desserrant mon étreinte de soulagement, je posai instinctivement le regard sur la jeune fille que je tenais encore dans mes bras. Tous deux étendus sur le sol. La tête reposant sur la première marche, celle de la fille au creux de ma main protectrice. Nez à nez. Les yeux dans les yeux. Un instant figé…
Et le gâteau qui atterrit brusquement pile poil sur ma tête ! Comme le signal de l’horloge du temps que ce serait remis en marche.
Soutenant l’inconnue de mon bras écrasé par notre poids à tous les temps dans la dégringolade, je l’incitai à se redresser en même temps que lui. Grimaçant, je me frottai la tête quelque endolorie. Par l’impact avec les marches, non pas celui du gâteau m’assénant de son châtiment pour l’avoir abandonner à son triste sort. Je me demandai combien de neurones avais-je pu perdre depuis mon arrivée au Japon pourtant récente. Néanmoins, n’étais-je pas parvenu à sauver à la fois la fille et le gâteau en amortissant la chute des deux ?
Et bien sûr, je n’avais absolument pas eu l’intention première de ne réceptionner que le gâteau. Tout ceci avait été parfaitement calculé en tenant compte que mon taux d’échec extrêmement élevé. Ainsi en souhaitant secourir le gâteau, j’avais une chance infime de pouvoir au moins sauver la fille ! Si, si, croyez-le bien tout ceci fut prémédité et nullement le fruit de ma maladresse…
« Rien de cassé ? » demandai-je à la cascadeuse naturellement.
Je ne posais pas cette que question que par pure politesse. Elle m’était spontanément venue à l’esprit. De là à dire que je me sentais sincèrement inquiet, je pense que c’était autre chose. |
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Messages : 63 Okane (お金) : 136 Points. : 15 Date de naissance : 11/11/1997 Age : 27 Les p'tits liens. : Présentation. Liens. RPs. Arts Visuels. Saejin Ishikawa | Sujet: Re: "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] Jeu 29 Oct - 11:21 | | Je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il m'arrivait que je chutais déjà. J'eus simplement le temps de voir mes gâteaux s'envoler vers une mort certaine, et instinctivement, je tandis un bras dans leur direction avant de me raviser et d'essayer d'atteindre la rampe. Mais il était trop tard, et la seule chose qu'il me restait à faire, et bien... C'était de crier. Ce que je fis d'ailleurs à merveille ! Le garçon, qui à l'origine, n'aurait jamais du être là accouru pour me porter secours, et par un heureux miracle, il arriva juste à temps. Je me cru alors sauver. Mais je n'étais pas encore au bout de mes peines. Parce qu'il ne réussi pas à freiner ma chute, et que nous dégringolâmes tout deux jusqu'en bas des marches. Par réflexe, je me crispais et fermais les yeux, comme si cela pouvait limiter le choc. Pourtant, si je me sentis tomber et si je fus pas mal secouée, il eut plus de peur que de mal. Du moins, c'est ce que je crus dans un premier temps.
Je rouvris lentement les yeux, et me retrouvais nez à nez avec mon sauveur. Je restais alors un moment interdite, essayant de remettre mes idées en place, lorsque je compris la situation dans laquelle nous nous trouvions. J'étais complètement avachis sur lui, et nos visages se touchaient presque ! Ouvrant de grands yeux, le rouge me monta instantanément aux joues, et j'allais me relever prestement lorsque l'improbable arriva. Mon gâteau nous rejoins enfin en bas des marches. Sauf qu'il choisi son visage pour piste d'atterrissage ! Je sursautais d'abord avant de rester un instant incrédule devant ce spectacle peu commun. Puis je ne pus m'empêcher de laisser échapper un petit rire, que j'essayais de retenir du mieux que je le pouvais pour qu'il ne devienne pas vite incontrôlable. Je savais que je ne devrais pas trouver la situation drôle, ayant frôlé l'accident grave et entraînant un passant innocent dans ma connerie, mais à voir comment le sort s'acharnait sur son pauvre inconnu, tandis qu'il me sauvait moi et mon gâteau en prime... Ça avait un coté hilarant.
Je me contrôlais néanmoins bien vite et me raclais la gorge comme si de rien était, avant de me rendre compte qu'il nous avait relevé en position assise. Et que je ne m'étais toujours pas poussée ! De nouveau frôlant la teinte pivoine, je me poussais pour arrêter de l'écraser. Et je me rendais enfin compte, que si moi je n'avais rien, c'était en grande partie parce qu'il avait amorti la chute... Et tout prit à ma place ! La culpabilité m'étreint bien vite, et je me mordais la lèvre confuse. Le pire, c'est qu'il me demandait si j'allais bien alors que c'était lui qui paraissait en mauvais état !
« Oui, je n'ai rien de cassé il me semble... » commençais-je néanmoins, en essayant de faire fonctionner l'intégralité de mon corps. « Mais c'est plutôt de toi que tu devrais t'inquiéter ! Tu vas bien ? Tu arrives à bouger tous tes membres ? Ta tête n'a pas heurté trop fort le sol ? » l’assénais-je de questions à une vitesse folle, complètement dépassée par les événements. Qu'allais-je faire si quelque chose de grave lui était arrivé ? Et si par ma faute il avait un bras dans le plâtre ? Il n'avait pas l'air de s'être brisé la nuque vu qu'il avait réussi à se relever, et c'était le principal, mais quand même... J'avais été vraiment étourdie sur ce coup là. Et si j'allais bien, c'était vraiment grâce à lui. Pour dire, il m'avait rattrapé, s'était tourné de sorte à ressentir lui même l'impact des marches, et avait même assuré ma tête et ma nuque pour qu'il ne m'arrive rien. C'était très prévenant de sa part. A croire que ça lui arrivait souvent de tomber dans les marches ? Mais qu'est ce que je racontais moi... Soupirant, j'arrêtais de l'harceler de questions, avant de me rendre compte qu'il ne semblait pas vraiment me comprendre. Ah non, ne me dite pas qu'il avait prit un coup sur la tête ! Je commençais vraiment à m'affoler, quand une autre conclusion me traversa l'esprit. Et s'il ne parlait pas le japonais ? Ce ne serait pas le premier étranger à Miyusaki à ne pas parfaitement maîtriser la langue si je ne m'abusais. Désireuse de m'en assurer, et d’ôter cette culpabilité qui m'enserrait le cœur, j'essayais en coréen. « Tu vas bien ? Tu m'entends ? Tu comprends le coréen ? » Je devais certainement avoir la tête d'une folle proche de l'hystérie ou de l'arrêt cardiaque, au choix, mais qu'y pouvais-je ? Peut être devrais-je contacter les urgences au plus vite... |
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Liens | Sujet: Re: "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] Jeu 29 Oct - 15:23 | | Notre retrouvions ainsi face à face assis sur le sol dans le couloir de ce que je pensais encore être le bâtiment du réfectoire. Je prêtais à peine attention au fait que l’oisillon malhabile à la sortie du nid semble trouver ma personne confortable puisqu’elle ne se pressa pas tout de suite à m’alléger de son poids. J’avais compris depuis un certain que les filles aimaient bien se reposer sur les garçons – tout du moins, mes soeurs savaient profiter à bon escient de ma présence masculine pour s’épargner bien des actions éreintantes –, sans doute cela s’appliquait-il autant au sens propre que figurer. Et peut-être que son poids avait pour effet de couper ma circulation car dès lors qu’elle se fut enfin ôtée, à la vitesse du flux sanguin dans mes veines, une vive douleur lançante se réveilla dans ma cheville. Décidément, j’avais donc une connexion nerveuse si lente pour que mon corps mette chaque fois autant de temps à envoyer le message de la douleur à mon cerveau ?
Je crois que le Japon allait finir par avoir ma peau ! Si je ne me perdais pas, je me blessais, quand ce n’était pas les deux à fois ! J’en connais droit qui vont bien s’amuser quand je vais leur raconter toutes mes péripéties depuis que je suis à Tokyo. Je n’aimais pas spécialement raconter ma vie, mais j’avais la fâcheuse tendance à toujours répondre aux questions qu’on me posait quitte à conter tout mon passé sans le moindre tabou. Je ne me sentais honteux de rien alors pourquoi faire des secrets ? Les gens ne sont que d’autant plus curieux quand on leur fait des cachotteries. Au moins, une fois que j’avais répondu, ils n’avaient plus de raison de revenir à la charge. Non pas que converser avec mes congénères me dérangeait particulièrement, je ne voyais juste aucun intérêt à la narration de ma vie. Pourtant, tout le monde ne semblait pas du même avis. Sans doute parce que toutes les déconvenues qui rythment mon existence ont le don de les amuser. Un peu comme cette fille que je venais de sauver à mes périls et qui ne put pourtant s’empêcher de se moquer aussi discrètement que brièvement de moi après que le gâteau est manifesté son courroux sur ma tête. Enfin… Comment lui en vouloir ? J’imagine effectivement que la scène due être des plus risibles. Moi-même n’étais-je pas légèrement en train de sourire inconscient en essayant de la visualiser ? Un rictus néanmoins crispé sous l’effet de la douleur. Quand ce n’était pas mon nez, c’était ma cheville, mais vraisemblablement, mon crâne lui y échappait rarement.
Et comme si ma migraine n’était assez suffisante, la jolie fille – car oui, je constatais alors qu’elle avait un joli visage, puisque je l’ai pensé, je n’ai pas à m’en cacher – se mit à mitrailler de questions suite à la mienne. Pourquoi avais-je fait l’effort de parler en japonais l’invitant en toute logique à me répondre dans cette langue ? Pourquoi n’avais-je pas utilisé l’anglais comme… Ah, non pas comme tout le monde ici. Enfin, à une question aussi simple que la mienne, je m’attendais plutôt à une réponse par « oui » ou par « non », voire agrémenté d’un remerciement, mais pas à un tel débit ! Déjà que le japonais, c’était pas ma tasse thé, mais si elle ne prend pas le temps d’articuler non plus, c’était mission impossible ! Je saisissais bien quelques mots, l’intonation interrogative mais de là à avoir la certitude que je n’allais pas répondre totalement à côté de la plaque…
Parfois, dans ces moments-là, j’avais envie de répondre à ces japonais en chinois ou en coréen juste pour voir s’ils comprenaient et leur faire ressentir ce que j’éprouvais dans l’incompréhension. Le coréen justement, je l’entendis sortir de la bouche de cette belle brune qui avait dû décelé mon air hébété face à elle. J’aurais dû me douter qu’il y avait dans cet établissement nombres d’élèves multi-linguistes. Au moins, cela me rendrait bien service pour le moment !
« Pourquoi ne pourrais-je pas t’entendre ? » lui répondis-je naturellement, en coréen.
Je voulais bien être une buse en japonais, mais si j’avais été en mesure de lui poser une question de manière fluide précédemment, cela signifiait que je n’étais pas sourd. Qui plus est, si j’avais été sourd quelle utilité de changer de langue pour me poser cette question ? J’aurais pu lui exprimer ma pensée mais je crois qu’à ce moment précis, je fus pris d’une flemme fulgurante réduisant au minimum mes paroles.
Maintenant réfléchissons à savoir si je vais bien ? Excepté que je vais être couvert d’hématomes et quelques contusions, je devrais m’en sortir indemne. Néanmoins, je n’étais pas certains d’être aussi indemne que cela dès lors que je me relèverai et poserai le pied de ma jambe à la cheville douloureuse sur le sol. En conséquence, je demeurai assis sur le sol, ramenant les jambes, avec précaution pour la plus douloureuse, en tailleur.
« Pour le moment, je vais bien, lui répondis-je donc. Et je suppose qu’il est inutile que je réponde à la question quant à savoir si je parle le coréen, n’est-ce pas ? »
Je ne faisais nullement de l’ironie ou quelqu’autre sarcasme. Je prenais seulement la peine de répondre correctement en exprimant presque tout ce qui pouvait me passer par la tête.
« Par contre, je ne serais pas contre un dédommagement, » ajoutai-je sans la moindre malice posant mon regard sur le gâteau qui m’avait nargué juste qu’au point de vouloir m’assommer.
L’heure de la vengeance n’avait-elle pas sonnée ? |
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Pour le moment ? Je fronçais légèrement les sourcils à sa réponse. Ça voulait dire quoi ça ? Si quelque chose n'allait pas, il fallait le dire tout de suite au cas où cela serait grave ! N'avait-il donc pas essayé de voir si tout était ok ? C'était pourtant un comportement normal... Mais si je m'inquiétais trop, ne me trouverait-il pas ennuyante ou collante ? Dilemme. Je décidais cependant de me taire. S'il disait aller bien, que ce soit pour le moment ou pas, autant le croire et ne pas jouer à l'hystérique.
« Tant mieux alors. Je suis vraiment désolé... Je ne sais pas comment j'ai fait pour rater ainsi la marche ! » répondis-je à mi-voix honteuse, toujours en coréen.
Non mais franchement, je passais vraiment pour une gourde. J'arpentais ces couloirs et escaliers tous les jours depuis un petit moment, mais je trouvais quand même le moyen de faire des cascades, en emportant avec moi des gens sur mon passage. Si après ça il décidait de m'éviter au détour d'un couloir, je ne pourrais lui en vouloir... Mais il ne sembla pas plus fâché que cela. Enfin, c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'il me demande dédommagement. Pendant un instant, je cru qu'il s'était vraiment fait mal et voulait un dédommagement pour l'hôpital... Puis je suivis son regard qui avait l'air de tout sauf mécontent, et j'arrivais en face de mon gâteau. J'ouvrais alors de grand yeux avant de laisser échapper un petit rire. Je ne savais s'il était encore en très bon état, mais enfin, pourquoi pas ? J'étais toujours heureuse de faire goûter ma cuisine, et puis, ce n'était pas comme si je me plaignais il y a à peine de minute de ne pouvoir le partager avec quelqu'un.
J'allais le déballer lorsque je me rendis compte qu'on était toujours avachi en bas des marches. Ce n'était pas vraiment le meilleur endroit pour manger... Mais après ce qu'il s'était passé, je sentais que j'avais un peu mal à certains endroits. Et il devait surement en être de même pour l'inconnu. Alors comme il semblait vouloir rester ici, vu qu'il s'était mis en tailleur, je me hissais simplement sur la première marche et posait le gâteau sur mes genoux. Je déballais donc les trois petits fondants, gros comme des muffins et en tendais un à mon interlocuteur.
« Bien sur, je te dois bien ça. J'espère que ça te plaira. » hochais-je la tête, parlant toujours en coréen. J'étais sincère, et malgré ma gêne, je ne pus empêcher ce doux sourire de pointer le bout de son nez. Mon estomac gargouilla une fois de plus, et j'attrapais alors un des deux fondants restant dans l'espoir de le faire enfin taire. Mais à peine avais-je croquer dedans que je me souvenais pourquoi je m'étais ainsi lamentablement cassé la figure. « D'ailleurs... Désolé de te demander ça comme ça mais... Qu'est ce que tu fabriques dans le dortoir des filles ? » Je ne voulais rien laisser sous entendre, bien que j'avoue que certains scénarios m'aient traversés l'esprit. Seulement, ce n'était pas vraiment commun qu'un garçon ose se pointer ici. Certaines demoiselles étaient bien farouches, et si les profs l'apprenaient il risquait une belle sanction. |
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Niveau scolaire. : Chambre : Deuxième étoile à droite sans s'arrêter jusqu'au matin Classe : 4e année section C Spécialisation. : Chant Situation amoureuse : I'm an unicorn, I don't date human u.u Travail : Chanteur dans des fêtes privées. Je suis... : Je peux prendre... : Messages : 207 Okane (お金) : 1108 Points. : 12 Date de naissance : 15/11/1997 Age : 27 Les p'tits liens. : Présentation
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Liens | Sujet: Re: "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] Ven 30 Oct - 23:22 | | Mon interlocutrice sembla juger de la même façon que moi que le pas des marches s’avérait être un emplacement tout à fait adapter à la dégustation d’une récompense bien méritée après notre somptueuse cascade dans les escaliers. Elle prit néanmoins le temps de s’asseoir sur les marches, contrairement à moi qui demeurait à même le sol. Je notais dans son attitude des manières inscrites naturellement dans son inconscient qui trahissait une extraction sociale élevée. Ses soeurs aussi se mouvaient de la sorte dès lors qu’elles étaient en présence d’étranger à la famille. Par contre pour ce qui était du quotidien à la maison, le moins qu’on puisse dire était qu’elles savaient se mettre. Ne les imaginer pas là avec une hygiène douteuse – croyez bien qu’auquel cas, que j’aurais su faire usage de mon autorité de frère – juste que ces demoiselles ne se gênaient pas pour traîner des journées entières en pyjama, décoiffées et boire le lait à même la brique pour certaines. Jamais vous ne les verrez aussi disgracieuses en une quelconque autre situation. D’ailleurs moi-même j’avais longtemps considéré les bonnes manières parfois excessives des femmes comme « normales », avant de découvrir que le monde ne possédait pas pour seul visage celui du luxe, de l’opulence et l’élégance.
Que cette jolie brune soit une fille de bonne famille n’avait rien de surprenant. Les riches pullulaient à foison dans les couloirs de cette école. Raison de plus pour laquelle ma mère avait tant insisté pour que m’y inscrive. Mon interlocutrice me parut néanmoins sympathique. Quoique j’entends souvent dire qu’il faut y mette de la bonne volonté pour parvenir à donner une image négative à mon esprit aussi tolérant que totalement désintéressé. Dans son cas, je dois reconnaître qu’il lui aurait probablement suffit d’un mot pour que je sois légèrement contrarié : « non ». Si elle avait refusé de m’offrir un morceau de gâteau, je l’aurais certainement pensé mesquine, puis j’aurais oublié ce bref ressentiment d’ici notre prochaine rencontre si elle avait lieu un jour.
Lorsqu’elle émit le souhait que j’apprécie ce muffin au chocolat qu’elle me tendit, ce fut tout naturellement que je lui répondis après l’avoir remercié en me saisit du gâteau :
« De toute façon, après les immondices que j’ai déjà dû ingérer, ça ne pourra jamais être pire. »
Je croquais aussitôt une bouchée et la bouche pleine, je hochais d’un mouvement de tête pour lui signifier que la cuisine était très bonne. Je me demandais alors si elle l’avait confectionné elle-même. Auquel cas, elle était bonne cuisinière. Jolie, souriante et bonne cuisinière. Je crois que j’aurais pu plus mal réceptionner. Ma bouchée avalée, j’ouvris la bouche pour lui exprimer plus clairement ma satisfaction et par la même occasion lui demander si elle était l’auteur de ce gâteau lorsqu’elle me devança.
Ce que je fais là ? Eh bien… Minute ! Dans le dortoir des filles ?????
Sur le point d’engloutir une seconde bouchée le temps qu’elle me pose sa question, je faillis m’étouffer avec celle-ci. Je me mis à tousser. Une quinte qui ne voulait passer à cause d’une miette de chocolat avalée de travers. Après quelques coups de la paume de la main sur ma poitrine, je finis par recouvrir ma respiration. Les yeux perlés de larmes, le visage rouge, je la fixais alors avec incompréhension :
« Le dortoir des filles ? Comment ça le dortoir des filles ? Je ne suis pas dans le bâtiment du réfectoire ? »
Et là, je compris mon erreur ! Je m’infligeais une claque sur le front avant de laisser redescendre lentement ma main sur mon visage. Puis, je reprenais mon flegme habituel :
« Je me suis encore trompé dans la lecture des panneaux, n’est-ce pas ? »
Certes, mon interlocutrice ne saurait mieux répondre que moi-même mais sans doute étais-je à ce point désabusé de moi-même que j’avais besoin d’entendre son assentiment.
« En tout cas merci, lui dis-je en désignant la moitié de gâteau qu’il me restait dans la main. Ils sont très bon. Même si tu as failli me tuer pour la deuxième fois en moins de cinq minutes avec. »
De ma part, ces mots ne furent nullement des reproches ou des sarcasmes. Ils étaient sortis comme ils m’étaient venus. Après tout, je n’avais pas tort. J’aurais pu me blesser en la rattrapant dans les escaliers et ensuite, j’avais manqué de m’étouffer avec l’un des ses gâteux au moment où elle m’avait annoncé que je me trouvais dans un endroit où je n’aurais nullement dû être. Pour autant, je ne me précipitais pas pour partir. De toute façon, il n’y avait personne dans les parages, je n’avais pas fini de déguster mon gâteau et j’avais mal à la cheville, alors à quoi bon ?
« Ça t'arrive souvent de tomber dans les escaliers ? »
Je m’interrogeais sincèrement, mais sans une once d’inquiétude pour autant, sur la possibilité que cette maladresse soit pathologique ou une simple conséquence du hasard qui a voulu que la catastrophe se soit produite exactement au moment où je me trouvais dans les parages. |
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Messages : 63 Okane (お金) : 136 Points. : 15 Date de naissance : 11/11/1997 Age : 27 Les p'tits liens. : Présentation. Liens. RPs. Arts Visuels. Saejin Ishikawa | Sujet: Re: "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] Dim 8 Nov - 16:39 | | Ce garçon était... Étrange ? Je ne savais si ce mot était celui qui le qualifiait le mieux, mais enfin, nous n'en étions pas loin. Pas qu'il soit mauvais ou autre, non, au contraire, il m'avait sauvé. Mais... Il avait quelque chose de différent. Et si cette remarque aurait pu paraître désobligeante dans un autre contexte, ici, je ne me vexais pas. Parce que dans son attitude, on pouvait lire qu'il ne voulait pas ses mots blessants ou sarcastiques. Comme s'il disait tout ce qu'il pensait, sans qu'aucun filtre ne vienne taire certaines d'entre elles. Et immanquablement, cela me fit penser à Yukimura-kun. A croire que les deux seules personnes à qui j'avais vraiment adressé la parole ici était des hommes assez particuliers ! Mais je ne m'en plaignais pas. J'étais peut être à chaque fois tombée dans des situations pour le moins bizarre avec eux, que ce soit pour un contrat légèrement douteux ou un repas improvisé sur le sol du dortoir des filles cependant... Étrangement, ça me faisait plutôt plaisir. Non, n'allez pas penser que je suis maso ! Seulement, j'avais trouvé quelqu'un qui avait besoin de moi, avec qui je pouvais être naturelle. Et là, je venais de trouver quelqu'un avec qui partager mon repas quelques secondes après en avoir formuler le vœux. C'était impromptu, mais agréable. Du moins, si on oubliait cette chute rocambolesque qui ne nous avait pas épargné tous les deux.
S'il ne le dit pas, je cru comprendre que ma cuisine était à son goût, et un petit pique de fierté, vint se nicher au creux de ma poitrine. Je ne savais si j'avais le droit de me vanter pour si peu, étant donné qu'apparemment, il était capable de manger de tout, mais cela me fit néanmoins plaisir. Bien que je n'en dise rien, laissant juste un fin sourire s'épanouir sur mon visage de porcelaine. La question m'échappa, et je su au moment même où je la formulais que ce n'était pas le bon moment. Et pour preuve, il se mit à tousses violemment, s'étouffant à moitié avec mon fondant, en ayant probablement avalé un bout de travers. Paniquée, je cherchais mon sac en quête d'une petite bouteille d'eau mais compris bien vite que je l'avais laissé dans le dortoir. J'allais donc me pressée de lui taper dans le dos quand il retrouva un semblant de souffle et se mit à reprendre des couleurs. Soulagée, je laissais retombée ma main sur mes genoux. Décidément, il semblerait que je sois néfaste à ce pauvre garçon ! Et si j'avais eu des doutes quant à sa présence en ses lieux, sa réponse complètement paniquée eut le don non seulement de me rassurer, mais aussi de m'amuser.
« Je suppose, oui. Cela ne doit pas être facile pour toi si tu ne maîtrises pas la langue japonaise... » commençais-je avec une petite moue désolée. « Le réfectoire se trouve dans le bâtiment Est, nous sommes ici dans le bâtiment Sud, et plus précisément, à l'entrée du dortoir des filles. »
Je ne mentionnais pas le fait que si quelqu'un autre que moi l'avait trouvé ici, je n'aurais pas donné cher de sa peau. Après tout, il avait déjà assez subit de ma part, et je ne voulais pas l'effrayer d'autant plus. L'étouffer une fois m'avait suffit ! Néanmoins, je me demandais comment quelqu'un qui ne parlait pas japonais pouvait réussir à suivre ne serait-ce qu'une dizaine de minutes, les cours ici. Cela me paraissait improbable. Mais n'étant pas mes affaires, je ne posais aucune question à ce sujet. Qui sait, peut être avait-il un atout dans sa manche ? Le jeune inconnu me remercia pour la nourriture, et j'hochais la tête les joues légèrement empourprées par ce compliment. Avant qu'elles ne deviennent écarlates en entendant la suite... J'avouais être plutôt maladroite, oui, mais tout de même ! Je n'avais encore jamais essayé de tuer qui que ce soit deux fois en moins de cinq minutes ! Et si cet exploit pourrait surement aisément être inscrit dans le livre des records, pour ma part, je m'en passerais bien ! Pourquoi était-ce toujours sur moi que ça tombait ? Je me blasais moi-même à la longue, désabusée de mon corps gauche. Je baissais donc la tête, penaude.
« Je suis vraiment désolée ! Je ne voulais pas... Enfin je n'ai pas fait exprès de... Mais ça tu t'en doutes surement, je n'ai pas l'air d'une psychopathe. Euh... Bref, je suis désolée, je suis juste une catastrophe, vraiment. »
Et une fois de plus, j'avais trop parlé et m'étais embrouillée de façon plus que risible. Je vous jure... Bien sur que je ne ressemblais pas à une psychopathe ! Du moins, je l'espérais ! N'étais-je donc pas capable d'aligner deux mots correctement, le tout sans qu'il y est probabilité que cette fois-ci il ne passe par la fenêtre, par exemple ? C'était juste abusé. Honteuse, je gardais les yeux rivés sur le sol et me mordillais la lèvre, désespérée de tant d'incompétence de ma part. Mais je finis par les relevés, légèrement surprise par sa question. Me prenait-il pour une cascadeuse de fortune, qui aimait à faire tomber les gens sur son passage ? Je n'étais tout de même pas une boule de bowling en quête d'un strike ! C'était légèrement vexant. En même temps, vu la situation, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir de poser la question.
« Non, je suis certes maladroite, mais en principe, je tiens plutôt bien debout sur mes deux pieds. » laissais-je échapper dans une moue boudeuse. « Si je suis tombée, c'est parce que j'étais dans mes pensées lorsque je t'ai vu, et j'ai été tellement surprise de voir un homme à cet endroit que... J'ai raté la marche. » Je me rendais compte que dit ainsi, ça reportait quand même un peu l'accusation sur lui, et ajoutais donc. « Enfin, je veux dire... Ce n'est pas de ta faute. Tu ne savais pas où tu allais ! Juste que voilà, je ne m'y attendais pas... » Juste que voilà ? Je voulais bien ne pas avoir parlé coréen depuis un moment, mais tout de même... A croire que c'était de pire en pire. Alors soit j'avais la poisse, soit... J'avais la poisse de me retrouver toujours dans ce genre de situation. |
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Liens | Sujet: Re: "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] Mer 11 Nov - 17:51 | | Jae-Hwa écouta attentivement les paroles de la jolie brune. Il enregistra dans un coin de sa mémoire que le réfectoire se trouvait dans le bâtiment est et qu’au sud se situait la zone interdite du dortoir des filles. Peut-être n’était-il pas encore au point en ce qui concernait le déchiffrage des pancartes en japonais, mais le garçon avait un minimum de confiance en son sens de l’orientation. Naturellement, il était capable de distinguer le nord du sud, l’est de l’ouest. Quelques repères simples suffisait à lui permettre de s’orienter dès lors qu’il les avait inscrit dans sa mémoire.
La suite confuse et embarrassée de paroles de son interlocutrice l’amusa. Je Hwa ne put s’empêcher de sourire, et même de rire très légèrement en baissant la tête à l’entendre s’emmêler de la sorte. Une psychopathe ? Avait-elle vraiment pris ses mots au sérieux ? Le garçon devait reconnaître qu’il ne faisait pas toujours les choix les plus judicieux lorsqu’il s’exprimait. Il ne réfléchissait tout simplement pas assez avant de parler. Il ne triait rien, ni le bon, ni le mauvais. Bien sûr sa spontanéité décalée lui avait à plusieurs reprises attirées des ennuis par le passé, pourtant, Jae Hwa ne semblait toujours pas en avant tirer de leçon. L’idée de mentir lui paraissait impossible. Quant à la nuance avec l’omission de la vérité et le mensonge, elle lui était encore bien obscure.
Jae Hwa se releva alors. Regardant directement son interlocutrice, il lui dit :
« Les psychopates ont-ils vraiment un air louche qui revient avoir ce mot écrit sur le front pour qu’on les reconnaissent si facilement ? »
Il gravit ensuite les quelques marches qui les séparaient et vint se rasseoir à côté d’elle, près mais sans l’être trop. Naturel, habitué à se comporter sans gêne ni ambiguïté avec la gente féminine, Jae Hwa posa une main sur la tête de la jolie brune qui faisait une moue boudeuse. Il lui ébouriffa légèrement les cheveux, tout en continuant à sourire.
« Ne t’inquiète pas, j’en connais un rayon aussi en matière de maladresse. Et je sais aussi très bien que les filles sont souvent bien plus dangereuses qu’elles ne le croient, malgré elles. »
Il finit par ôter sa main, inconscient de la gêne potentielle qu’il aurait pu occasionner avec son geste.
« Tu peux dire que ce n’est pas de ma faute car ta chute fut sans gravité, si t’étais fait mal, j’aurais été coupable, s’excusa-t-il à sa façon peu adroite. Mais si je revenais à te surprendre au point de t’en faire perdre l’équilibre, si tu te blesses, ne me pardonne pas aussi facilement et oblige-moi à prendre mes responsabilités, d’accord ? »
Si dans ses propos Jae Hwa parlait de lui, le jeune homme formulait ce conseil d’une manière plus générale. Cette fille était tombée par sa faute et s’était elle qui s’était excusée de sa chute, qui s’était rachetée en acceptant de partager avec lui l’un de ses délicieux gâteaux. Jae Hwa n’avait pas penser une seule seconde être à l’origine de cette cascade. Il n’avait aucun mérite l’avoir si maladroitement rattrapé, d’autant plus qu’au fond, ce geste ne représentait-il pas l’attitude minimum à avoir après avoir causé une telle surprise ?
« Ne soit pas trop gentille Mademoiselle Catastrophe, toi aussi, tu as le droit d’élever la voix. »
Si sa soeur jumelle ou sa soeur cadette était tombée de la sorte par sa faute, Jae Hwa ne se faisait pas d’illusion qu’elles seraient encore en train de le lui reprocher d’un ton plus qu’agacé.
« Au fait ! » prit-il conscience toujours aussi sereinement.
Jae Hwa tendit la main à son interlocutrice :
« Enchanté, Mademoiselle Catastrophe, je suis Monsieur Les-ennuis-ne-sont-jamais-très-loin ! »
La réaction de son interlocutrice reçut. Le bruit significatif de la porte d’entrée du couloir du bâtiment s’ouvrant se fit entendre. Les doigts de Jae Hwa se serrèrent aussitôt sur la main de la jolie brune et sans crier garde, il l’entraina à sa suite. Les deux jeunes gens se cachèrent dans la cage d’escalier, derrière ces derniers, tapis contre le béton du mur de leur fondation. Le garçon incita la jeune fille à s’accroupir comme lui afin que les têtes ne dépassent au-dessus des marches. Et si cette description apparaît peu limpide, en bref, ils sont cachés et accroupis. Loin d’être stupide, Jae Hwa avait parfaitement conscience qu’être vu dans le dortoir des filles pourraient lui attirer des ennuis. Et pas seulement à lui, son interlocutrice risquait d’être impliquée également, malgré leur innocence à tous les deux. Il posa son index contre ses lèvres pour signifier à la jolie brune de rester silencieuse.
Des voix féminines s’élevèrent dans le couloir. Un groupe d’étudiantes venaient d’entrée à l’intérieur du bâtiment.
« Vous avez entendu la dernière rumeur ? demanda l’une d’entre elle. – Non, je ne crois pas. Tu parles de laquelle ? – Il parait que Ishikawa a été vu dans un café avec Yukimura Kaito ! – QUOI ?! s’étrangla à moitié une troisième. Yu-Yu-Yu-Yukimura ? LE Yukimura Kaito ?! C’est qui celle-là ? fulmina-t-elle ensuite. – Ishikawa…, réfléchit la quatrième. Tu veux parles de Ishikawa Saejin ? La brune hautaine qui ne parle presque à personne tellement elle se croit supérieure sous prétexte qu’elle est riche, belle et en A ? – Oui ! C’est cette garce ! Non mais tu te rends compte ?! Elle va plus se sentir pisser si elle fréquente Yukimura-sama ! – Pffff ! Je suis sûre qu’elle s’est servie de son argent pour l’approcher ! – Il paraît qu’elle lui a payé son café et même de son temps pour qu’il accepte d’en perde avec elle ! Elle l’aurait même menacé avec l’influence de ses parents. Le pauvre a dû se sentir obligé pour ne pas qu’elle salisse la réputation de sa famille. – Cette fille est vraiment une malade ! – Ouais, enfin…, fit remarquer la quatrième. On ne peut pas dire que Yukimura Kaito soit à un ange. Il paraît que… Oh ? Qui a laissé ça là ? »
La jeune fille s’était interrompue à la vue du papier d’emballage des gâteaux de Saejin, tombé dans la précipitation de trouver une cachette. Les quatre filles s’arrêtèrent au pied des marches. Tapi dans l’ombre de celle-ci, Jae Hwa se mordit la lèvre en grimaçant légèrement. Il pria pour que les commères dont il ne comprenait guère les paroles continuent leur chemin sans les remarquer. Ses yeux se posèrent alors sur le visage de la jolie dont l’expression l’interpela quelque peu.
« Encore une de ces pestes à papa qui croit que tout le monde va ramasser derrière elle, sans doute ! Il y a des miettes de chocolat partout ! » pesta la seconde fille.
Sans prendre la peine de ramasser le papier, le quatuor entama l’ascension des marches tandis que le mot chocolat rappela quelque chose à l’une d’entre elles qui s’exclama :
« Oh ! Vous avez entendu parler du nouveau ? Celui qui est en chant ? – Le nouveau ? Celui qui chante comme un dieu et qui ne parle pas très bien japonais ? s’émoustilla aussitôt l’une de ses amies. – Oh oui ! s’écria une troisième. Ça le rend encore plus mignon qu’il ne l’est déjà ! – Igarashi Jae-Hwa ! Qu’est-ce que tu sais à son sujet ? s’impatienta la dernière toute aussi exaltée. – Yue-chan a mené son enquête et son anniversaire aurait lieu dans moins de deux semaines ! Je veux absolument lui faire un cadeau ! Vous croyez qu’un gâteau au chocolat lui plairait ? – Sérieux ??? Moi aussi, je veux lui en faire un ! – Laisser tomber, les filles ! C’est moi qui cuisine le mieux ! »
Au fur et à mesure que le quatuor gravit les marches, leurs voix s’estompèrent peu à peu jusqu’à ne plus parvenir aux oreilles des deux jeunes cachés. N’entendant plus un bruit, Jae Hwa – dont l’attention était demeurée captée par l’expression qui lui parut troublée sur le visage de Saejin jusqu’à ce qu’il entendent son nom au milieu de la conversation, son coeur bondissant brutalement dans sa poitrine par crainte d’être repérée – fit signe à la jolie brune d’aller jeter un coup d’oeil pour s’assurer que la voie était libre. Dans le cas contraire, la demoiselle risquait au pire de paraître étrange, mais elle ne s’attirerait pas d’avantage d’ennuis pour autant, alors que lui, le moins qu’on puisse dire serait qu’il commencerait bien sa scolarité au Japon en se faisant prendre pour infiltration dans le dortoir des filles.
(PS : Je me suis permise de faire intervenir des pnjs et aussi de leur faire prendre parti, s’il y a quelque chose qui ne te plait, ou qui ne te semble pas cohérent, dis-le moi. J’ai aussi un peu anticipé sur la potentielle réaction de Saejin, mais si j’ai faux, idem, je changerais.) |
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Messages : 63 Okane (お金) : 136 Points. : 15 Date de naissance : 11/11/1997 Age : 27 Les p'tits liens. : Présentation. Liens. RPs. Arts Visuels. Saejin Ishikawa | Sujet: Re: "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] Dim 15 Nov - 0:00 | | Je ne le vis pas se lever, bien trop occupée à détailler avec intérêt les motifs inexistants du sol, trop honteuse pour relever le regard. Mais lorsqu'il me sorti qu'on ne pouvait pas reconnaître les psychopathes si facilement, je me mordis la lèvre, en proie à une légère crise de panique. Il me prenait vraiment pour une folle ? Avais-je l'air si peu digne de confiance ? Je n'avais jamais voulu l'étouffer ! Et je ne voulais pas qu'il croit le contraire. C'était tellement injuste... Mais je savais que si j'ouvrais la bouche, je n'allais qu'empirer les choses en m’emmêlant de nouveau les pinceaux. C'était d'un frustrant ! Ne jamais être capable de m'exprimer clairement quand j'en avais le plus besoin... Mais qu'avais-je fait de mal au monde ? Et puis je sentis une main se poser sur le haut de mon crâne, et je tressaillis avant de remarquer que le bel inconnu se tenait désormais à coté de moi et m'ébouriffait les cheveux en souriant. Je piquais alors un fard monumental, oubliant complètement un instant ce qui me tracassait, avant de me ressaisir. Puis sa voix raisonna à mes oreilles, et je compris qu'il s'était fichu de moi. J'aurais pu lui en vouloir et bouder de nouveau mais... Je n'étais pas gamine à ce point. Alors je préférais en rire, à la fois amusée et nerveuse par la proximité qu'il y avait entre nous deux.
Celui-ci enleva finalement sa main du sommet de ma tête, et une vague de soulagement m'emporta. Pas que son geste n'était pas plaisant, au contraire... Juste que j'avais été si surprise et... Gênée, oui, que j'en avais limite oublié de respirer. Loin de moi l'envie de mourir, mais... Je n'avais pas l'habitude d'être proche de jeunes de mon âge, et qu'un homme que je ne connaissais même pas fasse cela naturellement me déconcerta au plus haut point. Et en même temps, c'était comme si en quelques secondes, il avait réussi à briser la distance qui nous séparait, ce mur invisible que je n'avais même pas eu le temps d'ériger en sa présence. Il était à l'aise et souriant. Il ne m'en voulait pas pour cette cascade improvisée et répondait même avec classe en prenant ses responsabilités. En fait, il ressemblait un peu à un grand frère. Prévenant et sympathique. Comme j'avais toujours voulu en avoir un.
« Oui, c'est compris. » hochais-je le tête timidement.
Je savais pertinemment que si cela se reproduisait, je ne lui en voudrais toujours pas. Parce qu'il ne l'aurait pas fait exprès, et qu'après tout, ma potentielle blessure ne viendrait que d'une énième maladresse de ma part. Mais pour une raison quelconque, je n'avais pas envie de le contredire. Un doux sourire vint se peindre sur mon visage, et j'en oubliais notre rencontre des plus improbables, ainsi que le lieu où nous nous trouvions. J'esquissais même le début d'un rire mélodieux lorsqu'il me fit remarquer que je pouvais m'énerver. Avait-il compris qu'en temps normal, je ravalais toutes mes émotions ? Ou disait-il simplement cela parce qu'en général, à ma place, on aurait du crier ? Je ne le savais. Mais il avait une façon de faire qui me plaisait, qui me détendait. Comme de me donner ce petit surnom anodin, mais qui voulait tout dire, et qui, pourtant, me plaisait. Parce que je n'avais jamais vraiment eu de surnoms. Et que m'en donner un témoignait en général d'une certaine affection. Il enchaîna alors sur sa présentation disons... Peu commune, et je ris de nouveau, cachant ma bouche derrière ma main pudiquement, avant de me racler la gorge et de lui serrer la main.
« Enchantée Monsieur Les-ennuis-ne-sont-jamais-très-loin ! Quel joli nom pour le moins... Long ! »
Mais à peine avais-je lâché cette dernière, faisait le double de la mienne ou presque, qu'il me reprenait la main et m’entraînait à sa suite sans que j'en comprenne la cause. Je me retrouvais d'un seul coup accroupie cachée derrière l'escalier tandis que des filles dont je ne reconnaissais pas la voix s'approchaient. Je mis un certain temps à comprendre pourquoi nous nous étions cachés, mais à vrai dire, ce n'est pas ce qui retint mon attention. Parce que bien évidemment, il fallait qu'elles parlent de moi... En fait non, elles ne parlaient pas de moi, je n'étais pas assez intéressante pour elles. Plutôt de Yukimura-kun... Mais comme apparemment, quelqu'un nous avait aperçu ensemble, j'étais devenue la cible des ragots. J'aurais du me douter avec sa carrure qu'il était populaire. Mais comme il semblait qu'il avait été malmené par pas mal de monde... J'avais baissé ma garde. Et maintenant, je me retrouvais affublée de tous les noms pour un péché que je n'avais pas commis. Le payer ? Et puis quoi encore ? Si quelqu'un avait payé l'autre c'était plutôt l'inverse. C'était lui qui avait voulu me voir, lui qui voulait m'embaucher, lui qui me payerait pour mon temps. Alors non, je ne l'avais pas forcé à m'accompagné ou quoi que ce soit, et non, je n'étais pas une traînée. Je le savais, et pourtant, leurs mots me transperçaient de toute part, comme des lames de rasoir. Mon visage quelques instants plus tôt joyeux se renfrogna, mes joues prirent la couleur de la honte tandis que je me recroquevillais, mes yeux s'embuant.
Je voulais disparaître. Une énième remarque fusa, cette fois ci sur le dernier fondant que j' avais laissé dans son papier au bas des marches, avant qu'elles ne changent de sujet. Mais à vrai dire, je n'écoutais pas vraiment la suite. Tout d'abord parce que je ne connaissais pas ce nouveau, et ne m'y intéressais pas. Et puis aussi parce que de toute façon, je n'irais surement jamais lui parler, étant intimidée devant la plupart des gens. Enfin, parce que j'avais le moral à zéro, et que leurs paroles de vipères ne cessaient de revenir en boucle dans mon esprit, comme si elles ne voulaient pas me laisser en paix. Je savais que ce n'était que méchanceté et jalousie. Mais je ne pouvais m'empêcher de me remettre en question. Ainsi, j'étais vue comme une fille hautaine ? Avais-je si mauvaise réputation ? Que pouvait bien pensé mon interlocuteur de moi ? Mon regard croisa le sien, et à son regard, je compris qu'il n'avait rien compris. De toute façon, il ne connaissait pas mon nom, alors comme ça... Légèrement soulagée, je me décidais alors enfin à bouger pour vérifier que la voie était libre. Je récupérais au passage mon gâteau, avant de me mettre sur la pointe des pieds pour être sure qu'il n'y avait plus personne en haut des marches.
« Je crois qu'elles sont parties... » commençais-je incertaine. « Tu peux sortir de là ! » J'essayais par la même occasion de lui sourire pour le rassurer, mais comme à chaque fois que je m'apprêtais à mentir sur mes sentiments, ma tentative échoua et je ne pu qu'afficher une vague grimace. « Je pense qu'il vaudrait mieux pour toi que tu ne traînes pas trop dans ce coin la... » Je ne voulais pas le chasser, ayant apprécié ce cours échange, mais je savais que s'il se faisait prendre, je m'en voudrais. Et puis, ce n'était pas comme si j'allais moi aussi rester le reste de mon heure de permanence dans le dortoir ! Alors je préférais jouer la carte de la sûreté. Je lui tendais néanmoins mon gâteau, sur un coup de tête. « Tiens, prend le. J'ai cru comprendre que tu aimais bien, alors c'est pour te remercier de m'avoir sauvé. » Je lui en avais déjà donné un, mais comme il avait failli s'étouffer avec le premier, au moins, maintenant, nous étions quittes ! |
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Liens | Sujet: Re: "À défaut d'une cerise, il y eut une fille mais après, il n'y avait plus de gâteau !" [Ishikawa Saejin / Igarashi Jae-Hwa] Dim 15 Nov - 17:53 | | Dissimulé dans l’ombre des escaliers, Jae Hwa attendit que la jolie brune lui fasse signe que la voie était bel et bien libre. Quand elle lui en donna la confirmation, le garçon s’apprêta à se redresser. Cependant, au moment où il prit son appui sur sa jambe à la cheville foulée, la douleur se raviva. Il marqua un temps d’arrêt, ne pouvant réprimer un léger rictus. Dans sa précipitation précédente, Jae Hwa n’avait pas écouté les signaux envoyés par son corps pour lui signifier sa blessure, certes légère, mais présente. Surmontant néanmoins cette sensation désagréable, le garçon se redressa. Se pinçant très subtilement les lèvres, il s’efforça de ne rien laisser paraître. La jolie brune semblait déjà d’une nature bien trop inquiète et préoccupée vis-à-vis d’autrui.
Jae Hwa sortit donc de sa cachette en dissimulant du mieux possible sa douleur. Il ne voyait pas l’intérêt de mentir, mais il ne pensait pas utile non plus de s’attarder sur une simple foulure. La jolie risquait de culpabilisait et à la finalité, il se sentirait presque aussi mal qu’elle. Non, vraiment, inutile de l’inquiéter pour si peu. Si son poignet avait été blessé, Jae Hwa aurait sans doute été bien plus embarrassé, mais la cheville, cela ne l’empêcherait ni de chanter, ni de renouer avec le piano ou encore d’apprendre à jouer de la guitare.
Le garçon rejoint alors la jolie brune. Lorsque ses yeux se posèrent sur son visage, Jae Hwa crut décelé à nouveau une expression étrange sur celui-ci. Il n’était peut-être pas d’une nature très attentive, mais le sourire déformé de son interlocutrice ne passait guère inaperçu. Il l’écouta néanmoins et la laissa finir l’ensemble de ses phrases. Il accepta le dernier gâteau qu’elle se proposa de lui offrir. Jae Hwa n’avait plus faim, il trouverait certainement une personne parmi les membres de son cours de chant, clôturant sa journée, susceptible de vouloir le déguster. Si on venait à le féliciter pour cette cuisine, Jae Hwa ne s’octroierait pas des lauriers qui ne lui reviendrait pas. Il accorderait à la pâtissière en herbe la publicité qu’elle méritait.
Jae Hwa réalisa alors qu’il ignorait encore son nom. Après l’avoir remercié pour le gâteau, il commença tout d’abord par se renseigner sur son état.
« Tu as raison, acquiesça-t-il quant au fait qu’il ferait mieux de ne pas s’éterniser dans les parages. Mais est-ce que ça va ? »
Le garçon doutait que la jolie brune lui réponde sincèrement. Il semblerait que le mensonge peu crédible en la matière soit une spécialité féminine dès lors qu’on leur posait cette question. Néanmoins, face à sa mine peinée, Jae Hwa n’avait pu rester sans rien dire. Etait-ce les propos du groupes de filles précédemment passées dans le couloir qui avait pu l’affecter de la sorte ? D’ailleurs, son propre nom avait également été évoqué dans leur conversation. Avaient-elles dit quelque chose de mal à son sujet qui aurait pu mettre la jolie brune désormais mal à l’aise en sa présence. Jae Hwa ne pensait pas avoir mal agi depuis son arrivée à Tokyo, de manière risible peut-être mais mauvaise non. Cependant, le jeune homme savait pertinemment que les rumeurs n’avaient guère besoin de terreau pour être fertiles et causer bien des ravages. Le garçon leva les yeux en direction du sommet des escaliers avant de les reporter de nouveau sur son interlocutrice.
« Excuse-moi, euh… Puis-je connaître ton nom ? »
Aussi court que puisse être un échange, il était toujours plus agréable de connaître le nom de son interlocuteur, ne serait-ce pour l’interpeler avec politesse si leurs chemins venaient à se recroiser à l’avenir, dans des circonstances moins tumultueuses l’espérait-il. Jae Hwa reprit ensuite sa question initiale :
« Je n’ai pas compris ce qu’elles disaient, mais pourrais-tu m’expliquer pourquoi ont-elles mentionné mon nom au milieu de leur conversation ? »
Jae Hwa se fichait pas mal des rumeurs et des mesquineries entre filles, néanmoins, il aurait aimé savoir la raison de son nom dans leur bouche. Si jamais il venait à être accusé d’une chose ou d’une autre, le garçon voulait pouvoir démentir. Et si, les rumeurs s’avéraient vraies, alors, il leur donnerait satisfaction en confirmant. Jae Hwa pensait alors notamment à la situation de son père. C’était le terrain préféré des personnes cherchant à lui nuire pour des raisons qui bien souvent lui échappait. Certainement juste pour montrer qu’il n’était pas comme eux, qu’il était inférieur en ce qui concernait quelques uns de ses camarades de lycée à Singapour. Un misérable fils de taulard qui profitait de la générosité du Président Zhang. Jae Hwa avait appris qu’il n’était pas indispensable de se montrer détestable pour être détesté, certaines personnes partaient simplement du principe qu’elles ne vous aimaient pour vous trouver des travers avérés ou non. Le garçon ne fut pas non plus persécuté tout au long de sa scolarité à Singapour, assurément pas. Il y avait des gens pour l’admirer, apprécier son talent de chanteur, voire des filles pour le désirer, mais il y en avait aussi pour le rabaisser. Leur arme de prédilection était alors la réputation de son père et son incarcération.
Le garçon attendit la réponse de son interlocutrice avant quitter cet endroit dans lequel il n’était pas autorisé à entrer en principe. |
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