Il faut l'admettre, tu es une belle femme. Autrement, tu n'en serais pas là. Commençons. Sa taille, je vous la donne en plein mile ; un mètre soixante dix à tout casser, et les talons n'arrangent rien. C'est une manière comme une autre de se sentir fière, hautaine. Fine. Et tes longues jambes renforcent cette impression. Quel bonheur. À croire que tu n'as aucun défaut. Et pourtant ! Le seul qui existe [Eh. C'est la mort pour moi si jamais je dévoile ses autres imperfections. Vous comprenez ?] n'est pas visible, vu qu'il se retrouve à temps complet sous ses habits. Du genre une longue cicatrice bien cachée et que l'on aime pas révéler au public. Passons, si vous voulez en savoir plus, il faudra le lui demander, et connaissant Joyce, c'est une bataille que vous ne gagnerez pas.


Une chevelure couleur corbeau. Des lèvres fines, des traits qui semblent être dessinés par une main délicate, précise. Ah. La perfection, quel calvaire. On ne devrait pas avoir le droit de blâmer les gens pour des choses aussi futiles. Ouai, t'es le genre de personne à sortir des trucs pareils. Ce n'est pas comme si tu avais besoin te complexer sur ton corps. Tant que rien ne filtre sur tes défauts, tu peux dormir tranquille, la bave au coin des lippes !

Joyce.. Est une personne compliquée. Certains aiment, d'autres n'aiment pas. Ce n'est pas le genre de femme à vous courir après dans la rue pour s'excuser d'un mauvais coup. Non ! C'est une vrai garce -je cite, une vraie langue de pute, je suis sincèrement désolée pour la grossièreté employée, mais Joyce a de quoi être fière de ça...
Dans son cœur comme dans sa tête, vos existences n'ont aucune valeur. Voire dérisoires.  La démence ne se soigne pas, elle détruit son hôte à petit feu. 
Folie qui l'emportera bien vite. "Je n'ai besoin de personne !" Un bien gros mensonge. Tu as besoin de quelqu'un. De quelqu'un qui sache te maîtriser. Superbe sourire, visage d'ange, ne vous fiez pas à son apparence, c'est une terreur ! Tu n'as aucun honneur, aucune loyauté, tu te contente seulement de faire bonne figure quand il le faut.


Bon.. Bien sûr... Je ne fais pas allusion à son mari. Vous n'imaginez pas à quel point elle prend un malin plaisir à le tromper. Elle adore le voir dans tout ses états.. Jalousie.
 Il est un poids pour elle.. Et malgré ça.. Joyce le garde près d'elle. Pourquoi ? Pour sa popularité ? Sûrement, c'est toujours bon pour faire parler les médias. J'imagine que c'est courant, ici. Heureusement pour la jeune femme.. L'homme est souvent en voyage. 

À quoi ça vous avancerait de connaître son histoire ? C'est bien la partie que je déteste le plus, faire connaître l'enfance de Joyce. Elle est née dans un beau milieu et n'a jamais eu aucun problème niveau finance. C'était une petite fille pourrie gâtée par son papa. Sa mère ? Ce n'est pas comme si elle pouvait en tirer quelque chose.. Disons que.. Sa mère ne l'a jamais beaucoup aimée. Et vice-versa. Vous imaginez l'ambiance. Bref, les années passent, elle se passionne pour le théâtre, c'est d'ailleurs là-bas qu'elle passe toute ses soirées, ses heures libres en dehors des cours. 
À dix-sept ans.. Un événement. Allez, je vous laisse deviner... Non ? Ça ne vient pas ? Tant pis, vous allez avoir droit à une brève récapitulation de cette période ; 


Le coup de foudre ? Vous connaissez ? C'était sur son professeur. Son mari, actuellement. Drôle, non ? Il devait en avoir vingt-deux à ce moment. Elle en a profité, à l'époque sa vie n'était pas d'actualité.. Bon, je vais raccourcir l'histoire, par pure flemme, oui. 


La bague au doigt, des regrets, un travail encombrant. Je suppose qu'on a fait le tour. Y a rien d'excitant dans sa vie, j'vous dis. La suite.. Il faut la construire.