Si pour certain, la rentrée avait quelque chose d’horrible, elle ne changeait finalement pas grand chose dans la vie de Sora. Il avait passé les vacances au pensionnat, ses parents refusant de le voir, ne serait-ce qu’une seconde, sur les toits de l’établissement, ou à zoner dans Tokyo… ce qu’il pouvait parfaitement faire les semaines de cours, lorsqu’il décidait de sécher parce qu’il n’en pouvait plus de rester inactif, assit sur sa table.
Mais en ce levant ce matin là, le jeune homme avait la certitude qu’il n’allait pas sécher l’une des matières du jour. Cirque. Cette matière lui correspondait à la perfection, au point que c’en était devenu la seule matière qu’il appréciait dans la totalités des cours qu’il devait suivre, et auquel il n’arrivait pas a accorder de l’attention, son corps ne désirant qu’une seule chose : bouger.
Et dans cette matière enfin, c’était autorisé. Il pouvait bondir, faire la roue, des saltos… Et par dessus tout, on lui enseignait d’autres catégories d’exercices qui lui faisait utiliser son corps autrement, et lui permettait d’utiliser en découvrant les incroyables réserves d’énergie que son corps contenait, et qui faisait de lui un adolescent perpétuellement monté sur pile.
Mais ce fut lorsqu’il vit entrer le professeur qu’il réalisa qu’il allait vraiment adorer ce cours. Il n’aimait pas les profs, mais cette femme en était-elle vraiment une ? Elle avait l’air jeune, et surtout, complètement décalée ! Son entrée prit tout le monde par surprise, dissipant les quelques tensions qui régnaient dans la salle, mais c’était mieux qu’il n’avait pu le craindre. De ce côté là, Sora pouvait s’estimer heureux, cette matière ne semblait pas vraiment apprécier des A, enfin de ce qu’il avait pu voir, et c’était plus l’anxiété des B vis à vis du nombre de D qui troublait l’atmosphère.
Un large sourire étira les lèvres du jeune homme, qui obéit immédiatement à la jeune femme, basculant sur ses mains avec une rapidité et un équilibre qui montrait l’habitude. Parfaitement à l’aise, il offrit un large sourire à l’enseignante qu’il n’arrivait pas à considérer comme tel, avant de se tourner vers la chaise, pour l’escalader ainsi, prenant quelque seconde pour retrouver sa stabilité et se « reposer », avant de reprendre son ascension sur le bureau, afin de finalement s’arrêter pour contempler la classe tel qu’il la voyait à présent.
Elle avait raison, c’était une nouvelle perspective.