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[Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō].

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MessageSujet: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyMer 20 Mai - 11:05
Shiro était dans une sale position, et c'était un euphémisme. Etalé par terre, une jeune fille devant lui déversait le reste du contenu de son sac par terre, un rictus diabolique sur le visage. Nao Inoue...

Tout avait démarré par une de ces journées ensoleillées, les arbres de Miyusaki étaient eu fleurs, les jardins scintillaient, les oiseaux roucoulaient et le monde ne pouvait s'en porter mieux. Shiro était d'humeur guillerette, il avait retrouvé son meilleur ami la veille et il avait déjà hâte de le rejoindre. Ils s'étaient rendus compte qu'ils étaient dans la même classe, la B, et dans la même salle de cours. C'est pourquoi il était parti le retrouver avant la sonnerie. Il avait hâte de lui annoncer qu'il était tombé sur la photo de l'inconnue du parc dans le trombinoscope des élèves de Miyusaki. "Nayumi Kondō, classe C, Cinquième M". Il aurait pu deviner sa spécialisation, la guitare! Il se prenait alors à rêver d'elle lui jouant un air de guitare acoustique, mais se rappelait difficilement de sa voix. Il était tellement heureux, il allait la revoir très vite, et la mention "interne" à côté de la photo lui donnait des ailes. Le trombinoscope bien rangé dans son sac, il avait hâte de montrer le visage de la presque-inconnue à son ami.

En sautillant, il s'engagea dans un couloir et dut se décider entre des escaliers ou une porte, il opta pour les escaliers après s'être rendu compte qu'une élève bloquait intentionnellement la porte un peu plus loin. Il semblait la connaître, mais n'y prêta pas attention. Ce fut sa première erreur. Le sourire aux lèvres, il prit les escaliers. C'était plus précisément une cage d'escaliers sombre, avec des grosses marches pour descendre plus bas dans le bâtiment. Il y avait juste assez de lumière pour qu'il sorte le trombinoscope et cherche la photo de la fille, enfin, chercher n'était pas le mot puisqu'il connaissait déjà son emplacement exact. Il voulait marquer la page avant de retrouver Taiki Oguri tout en bas. Ce fut sa seconde erreur. La porte s'ouvrit rapidement derrière lui, aussi il continua aussitôt son chemin et descendit toujours plus bas. Le rythme des pas s'accélérait, mais il n'y prêta pas attention. Il jeta un regard vers la personne qui se rapprochait, le trombinoscope caché derrière son dos, et la reconnut alors dans l'obscurité de la cage. Nao Inoue, elle était là pour se venger, et ça il n'en avait aucun doute.

Elle se rapprochait de lui, lentement, silencieusement, et ne sachant comme réagir, lui-même recula. Il savait qu'il était en position de faiblesse mais il en ignorait la raison. Il était paralysé, et elle l'avait acculé dans un renfoncement de la cage, faisant de lui son prisonnier. Le silence lui était favorable, ainsi elle entendait qui entrait dans les escaliers, et qui en sortait. Prenant soin de ne pas se faire voir, elle le précipita contre le mur et lui prit son sac, Shiro en laissa tomber le trombinoscope, sur la page où l'on pouvait voir parmi tous les visages celui de "Nayumi Kondō". Un petit groupe d'élèves ouvrit la porte, Nao les écoutait attentivement s'approcher. Arrivés près d'eux, l'un des élèves tenta de jeter un regard vers la scène, mais Nao lui demanda de dégager. Shiro tenta alors de prendre la fuite, sans son sac, mais elle le poussa contre le mur, le renversant par terre. Ils étaient maintenant seuls, et elle en profita pour fouiller dans son sac et tout étaler par terre. On ne pouvait deviner si elle comptait brûler ses affaires et/ou en déchirer les pages une par une, mais il semblait bien qu'elle ne comptait pas s'arrêter là.

La panique est un monstre furieux, il nous effraie et nous hante, son visage est démoniaque, et sa carrure, imposante. Tentez de trouver une issue de secours lorsque le sort vous est défavorable.  Si c'est un incendie, ses flammes vous fascineront, si c'est une inondation, ses vagues vous envoûteront, si c'est un tremblement de terre, ses secousses vous surprendront, et si c'est une tempête, ses bourrasques vous impressionneront. Nao était à cet instant devenu le monstre furieux de Shiro, sa bête noire, et son visage, son gabarit, bien que frêle, provoquèrent chez le garçon une panique dont les effets furent aussi immédiats que n'importe-laquelle de ces catastrophes.

Shiro était dans une sale position, et c'était un euphémisme.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyMer 20 Mai - 13:38
Nao avait réfléchi durant des jours, des jours et des jours. Presque sans relâche elle avait tenté de réfléchir à sa vengeance. Précédemment, elle avait percuté un élève, un inconnu plus précisément, un dénommé Shiro Kaname. Il ne lui avait fallu qu'une demi-journée pour réunir des informations à son sujet, pour que ses premières impressions soient validées. En effet, il s'agissait d'un élève de rang B, fayot et trop coincé. Pour une fois, la brunette aurait préféré avoir tord. La belle Inoue voulait l'humilier devant le lycée entier, qu'il se sente inférieur. Elle aurait pu le faire de manière que même les professeurs pensent qu'il était coupable mais c'était à la fois trop facile, trop commun et à la fois trop risqué. Il y aurait des témoins et s'il était véritablement un fayot, alors les professeurs tenteraient de convaincre les témoins de parler. Non, c'était dangereux. Cependant, si elle le faisait dans un endroit discret, sans personne aux alentours... Oui ! C'était ce qu'elle devait faire ! Trouver une occasion en or de l'isoler. La solitude ne réussissait pas à tout le monde et à son avis, il n'avait déjà pas beaucoup d'amis, alors si en plus de ça elle l'écartait du peu qu'il avait, alors il se retrouverait seul. Entièrement seul et c'est à ce moment là qu'elle pourrait mettre sa vengeance à exécution.
Elle l'humilierait comme il l'avait humilié. Elle entendait presque la garce qui est en elle lui parlait : "Voyons Nao, tu deviens faible. Tu te laisses faire par un gosse?! Par un pauvre garçon qui ne connait rien de la volonté que nous devons acquérir pour réussir? D'un ignare qui ne sait même pas comment s'habiller ? C'est une honte! Tu dois te venger comme une reine ! Tu dois prendre son cas comme exemple tout en restant discrète. C'est cela, tu dois être plus intelligente que lui Nao. Tu ne dois pas laisser ta colère prendre le dessus. Tu dois contrôler tes émotions, afficher un masque d'indifférence. Utilise ta honte pour faire de la sienne un cauchemar."
Toutefois, malgré de nombreuses réflexions sur les moyens de le punir de ce qu'il avait fait, elle ne trouvait pas LA bonne humiliation, celle qu'il ne serait pas prêt d'oublier. Alors, elle prit la décision que lorsque l'occasion se présenterait, elle irait un peu au feeling.
Pourquoi était-elle aussi méchante? Manipulatrice? Garce? Froide? Superficielle? Égocentrique? Égoïste? Selon elle, elle l'avait toujours été mais en vérité elle était furieuse. Elle était furieuse contre la vie elle-même, contre le destin. Un enfant a besoin d'une présence féminine, principalement représentée par la mère et masculine, par le père. Malheureusement, Nao n'avait jamais eu cette chance là. Alors peut-être que ce justement, elle en voulait au monde entier. Sa mère, celle qui l'avait porté durant neuf mois dans son ventre était décédée en la mettant au monde et même si la jeune femme avait toujours prétendu le contraire, elle se sentait coupable, horriblement coupable parce qu'elle avait tué sa mère, parce qu'elle avait fait pleuré son père de tristesse et non de joie comme toute naissance procure. Son père... Il n'était pratiquement jamais là, il ne la connaissait même pas. En réalité, Nao Iwa Inoue était comme elle était parce que la solitude était la seule et unique chose qu'elle connaissait. Elle ne s'attachait pas. Elle ne laissait pas non plus les gens s'approcher trop près d'elle, elle les repoussait, créant de nouvelles haines à son égard.
Lorsque la brunette avait vu de loin Shiro avec un livre dans les mains elle avait eu une idée brillante. Ce livre était le trombinoscope du lycée et elle allait s'en servir pour lui faire payer. Bientôt le brun se retrouva coincé dans une des cages d'escaliers. Tout avait fonctionné à merveille jusqu'à présent. L'endroit ne filtrait que très peu de lumière. Elle était face à lui, le fixant de son regard intense et menaçant lorsque quelqu'un voulu venir faire le curieux et regarder ce qu'il se passait.

- Dégage ! grogna-t-elle, mécontente d'être dérangée.

Suite à cette légère interruption, Nao poussa Shiro contre le mur pour éviter qu'il la fuit, le faisant tomber par la même occasion. Puis, elle fouilla dans son sac cherchant le trombinoscope qu'elle l'avait vu essayer de cacher. Elle étala entièrement ses affaires à terre et le prit en souriant.

- Qu'est-ce que tu fais avec ça hein? Tiens, une page de marquée.

Elle regarda à la bonne page et feuilleta les regards. Il y avait principalement des garçons et cinq filles qu'elle regarda une à une.

- Trop belle pour toi, trop intelligente, pas assez belle, pas assez belle. Donc, je suppose que c'est elle que tu regardes. Hum, Nayumi Kondo, dit-elle en lisant. Que c'est niais! Cette chose est ta copine? Eh bien je ne sais pas lequel de vous deux je plains le plus mais pour le moment, continue-t-elle.

Nao affichait un sourire narquois, diabolique. Elle arracha la page puis déchira cette même page où se trouvait la photographie en milles morceaux juste sous ses yeux. Puis, elle lui donna un coup de pied avant de se mettre accroupie, le dominant toujours de hauteur puisqu'il était allongé à terre, elle le bloqua.

- Je t'avais prévenu mon chou. Tu aurais du m'écouter mais tu ne l'as pas fais, au contraire tu m'as provoqué. Tu te rappelles de ton petit "Essaie"? Eh bien c'est ce que je fais. Et tu veux savoir un truc? Je vais réussir, c'est que le commencement, je vais faire de ta vie un enfer à partir de maintenant. Tu n'en pourras tellement plus que tu pleureras toutes les larmes de ton corps et tu te casseras d'ici.

Après avoir proféré ces affirmations, la belle Inoue se releva, et cracha sur lui suite à un rapide "Tsss" ainsi qu'un regard réprobateur.

- Tiens, ça t'apprendra à vouloir jouer les gros durs alors que tu te fais pipi dessus comme un enfant de cinq ans.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyMer 20 Mai - 17:39
« Trapped in a staircase well. »
SAM KONDŌ, SHIRO KANAME & NAO INOUE


Le miroir me renvoyait l'image d'une jeune fille fatiguée, au teint pâle, pour ne pas dire cadavérique, dont les longues mèches rouges ondulaient à cause du traitement infligé par le fer. J'inspectai minutieusement chaque détail de mon visage, nerveuse à l'idée d'y trouver une quelconque imperfection. J'avais été sujette à une acné particulièrement tenace jusqu'à l'année précédente, mais depuis que je prenais la pilule, je n'avais plus affaire à ce genre de problèmes cutanés. J'avais néanmoins gardé la fâcheuse habitude de passer dix minutes devant chaque miroir que je croisais pour vérifier qu'aucun bouton ne venait se manifester. Mais depuis deux mois, le verdict était toujours le même : j'avais bel et bien retrouvé mon teint de porcelaine d'antan. En revanche, la racine de mes cheveux commençait à perdre ses reflets rouges. Une visite chez le coiffeur s'imposait.

J'en étais là de mes constatations lorsque la porte de la chambre s'ouvrit, laissant apparaître dans son encadrement la silhouette d'une de mes colocataires. J'achevai de tracer un trait de khôl au ras de mes cils, mordis nonchalamment ma lèvre gercée, et toisai la lycéenne qui composait visiblement un numéro sur le clavier de son téléphone, vautrée sur son lit. Ah non ! Si elle comptait raconter ses amourettes à une copine, ce serait sans moi ! Sans plus attendre, je saisis ma veste de treillis et sortis en claquant la porte. Hors de question de supporter une de ses discussion dégoulinantes de niaiseries une fois de plus !

D'un pas décidé, je me dirigeai vers l'escalier le plus proche, que j'avais rapidement adopté comme mon QG, autant pour son calme que pour sa proximité avec ma chambre. Personne ne passait jamais par là, ou du moins assez rarement pour que je me permette d'en barrer le passage. Comme à ce qui était devenu mon habitude, je m'assis sur la première marche, dominant ainsi toute la cage d'escalier, et étendis mes jambes pour appuyer la semelle de mes Rangers contre le mur. Sans perdre de temps, je fouillai dans les poches de ma veste et en sortis mon précieux MP3. Ça faisait bien une semaine que j'écoutais "Phoenix Rising" de Calum Graham en boucle. Son solo à la guitare acoustique était absolument démentiel, et ça avait beau relever de l'utopie, je mourrais d'envie d'atteindre son degré de perfection. Et c'est au beau milieu d'un accord magnifique qu'un éclat de voix me fit sursauter.

Surprise, je passai mon casque autour de mon cou et tendis l'oreille. Une voix de fille raisonnait dans l'exiguïté de la cage d'escalier, et je compris sans peine qu'elle engueulait quelqu'un. En temps normal, je n'aurais jamais descendu les marches, mais je crus entendre mon nom dans les vociférations qu'elle proférait. La curiosité l'emporta finalement sur la flemme, et je descendis pas à pas les grandes marches de l'escalier, jusqu'à apercevoir une lycéenne accroupie devant un garçon à terre.


« Et tu veux savoir un truc ? Je vais réussir, ce n'est que le commencement, je vais faire de ta vie un enfer à partir de maintenant. Tu n'en pourras tellement plus que tu pleureras toutes les larmes de ton corps et tu te casseras d'ici. »


Je n'avais aucune idée de ce qu'il se passait, mais les propos de la jeune fille me semblaient excessivement hargneux. Et lorsqu'elle cracha sur le garçon, mon impulsivité reprit le dessus. Je ne pouvais tout simplement pas rester là, les bras ballants, à attendre que ce mec se fasse castrer d'un coup supplémentaire. Alors, tandis qu'elle envoyait une énième méchanceté à la gueule de sa victime, j'attrapai la fille par le bras et la plaquai contre le mur. J'étais maigre comme tout, je n'avais clairement pas la force de maintenir une furie hors d'état de nuire, mais j'avais de l'énergie à revendre. J'étais arrivée sur une scène de crime après qu'on y ait prononcé mon nom, et j'avais tous les droits d'intervenir si je me sentais concernée.


« Tu crois pas que t'en as déjà assez fait ? » menaçai-je d'un ton haineux, mon visage à deux centimètres de celle de l'inconnue, mes yeux sombres plantés dans les siens.


Peut-être étais-je Sam la rebelle, mais je n'en étais pas pour autant Sam la connasse. Et si elle voulait s'acharner sur un mec incapable de se défendre, elle avait plutôt intérêt à pas le faire devant moi.




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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyMer 20 Mai - 19:36
~/o-Healing In Your Arms - Luminate-o\~


Nao s'était directement dirigée vers le trombinoscope, et l'ouvrait à la page marquée. Il ne le comprit qu'au moment où elle énuméra les différentes élèves sur la page, et la colère montait en lui à chaque mot, à chaque parole qu'elle prononçait. Il avait déjà rencontré des personnes particulièrement désagréables, mais rarement d'aussi sauvages. Il fut surpris de sa déduction, mais c'était déjà la deuxième fois qu'elle devinait juste. Si l'on pouvait lui adresser un talent, c'était bien celui des devinettes.

* Quand j'étais enfant, papa m'a dit une fois: "On ne sait jamais par quoi les autres passent, tout ce que nous voyons n'est qu'une ombre de ce que l'on ne voit pas. Chacun a ses propres problèmes, tu ne peux pas en vouloir à quelqu'un dont tu ne connais pas la vie, tu ne peux pas leur souhaiter un autre malheur que celui qui pèse peut-être déjà dans leur cœur. Shiro, vis pour aimer et non pour haïr, la haine n'a pas sa place dans la vie des Kaname". Je ne pourrais jamais oublier ces paroles, c'est mon héritage et j'ai fais le serment de ne jamais le briser. Pour toujours et à jamais, j'ai fais le serment que mes mains ne me serviraient jamais à blesser, mais seulement à écrire l'histoire de ma vie. *

Nao déchirait la page du trombinoscope, mais Shiro n'avait pas de haine, lui mit un coup de pied, mais Shiro n'avait pas de haine, lui lança des menaces et lui cracha dessus, mais Shiro n'avait pas de haine. Shiro ne ressentait rien, son sourire s'était effacé, son coeur battait la chamade, mais il n'était pas malheureux, simplement désorienté. Il avait vu pire, et la seule question qui lui venait en tête était un simple: "Pourquoi?", il voulait comprendre Nao et tenter de la raisonner. Sa vision d'elle changeait peu à peu, il la trouvait triste, et commençait à la plaindre. Elle n'avait pas dû passer par des choses faciles, et lui-même aurait sûrement pu mal tourner si son père ne lui avait pas inculqué les valeurs qu'il avait pour fierté de respecter.

* "Le blanc est la couleur de la pureté, il symbolise l'unité, le bien et la vie. Shiro, ton prénom porte le nom de cette couleur et je veux que tu t'en serves pour les même raisons: unir, faire le bien et vivre. Tu représentes notre force à ta mère et moi, et c'est aussi ces trois valeurs qui ont entraîné ta conception". Bien sûr, il m'a fallut du temps pour comprendre chacun de ces mots, et je crois que je n'y ai jamais vraiment repensé avant que mon père ne perde la vie. Je ne dois pas vivre pour la vengeance, mais pour ce que mes parents m'ont appris. Donner, partager, rêver, écouter, ressentir, admirer, m'épanouir, créer... *

La destinée est une silhouette dans l'ombre. Elle dessine les courbes, les lignes et les formes d'un futur imparfait. Dans ses ténèbres se voilent l'inconnu, dans chacune de ses mains, le hasard et la fortune se confondent, dans son visage, on peut y entrevoir l'indispensable, et dans ses yeux d'opale, l'essentiel. La silhouette se rapprocha, et le visage de Sam apparut devant Shiro.

"Tu crois pas que t'en as déjà assez fait ?"

Shiro crut pendant un instant que cette phrase lui était adressée, mais elle venait de flanquer Nao contre le mur et le sauver pour la deuxième fois en moins d'une semaine. Sans hésiter, le garçon se releva lentement, n'en revenant pas de la revoir une deuxième fois, à cet instant si particulier. Il aurait aimé lui adresser la parole, la remercier une deuxième fois, lui parler de cette fois où, dans le parc, il s'était fait voler son sac et lui rappeler qui il était, mais il ne le ferait pas. Toujours dans l'ombre, il prit sur lui et parla à Sam d'une voix douce.

"S'il-te-plait Nayumi Kondō, laisse-moi m'en occuper".

Il était à présent assez près de Sam pour qu'elle puisse voir son visage et il laissait à son futur lui-même le soin de lui expliquer pourquoi et comment il connaissait son nom. Shiro était triste, son sourire s'était effacé. On ne pouvait lire aucune colère sur son visage tandis que Nao proférait des menaces à Sam. Il se rapprochait lentement, et d'un pas sûr. Arrivé face à Nao, il la prit dans ses bras, et elle eut pu dire tout ce qu'elle voulait et tenter de se débattre par tous les moyens, Shiro était déterminé.

"Je ne sais pas ce qu'il t'est arrivé, mais je suis désolé si je t'ai offensé".

*Shiro, tu as la couleur de la neige, et tes flocons déverseront le bonheur sur les personnes que tu aimes".

Il n'était même pas sûr qu'elle l'ait entendu, mais peu lui importait. Il était Shiro, la couleur de la pureté, symbole de l'unité, du bien, et de la vie.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyMer 20 Mai - 20:54
La jeune femme s'apprêtait une énième fois à insulter le pauvre innocent qui était au sol lorsqu'elle vit débarquer une fille. Elle aussi lui était inconnue enfin... Ce n'est pas totalement vrai, il serait plus judicieux de dire que Nao ne la reconnut pas. Elle était plaquée contre le mur, son visage à quelques millimètres seulement de celui de celle qui venait de défendre son nouveau souffre-douleur. Mais, pouvons nous l'appeler ainsi? Était-il vraiment réduit à ce point? La brune se dit que non, il n'était pas son souffre-douleur, enfin pas pour le moment. Ou si? Elle ne savait pas trop en fait. Au début, elle l'avait simplement bousculé dans un fichu couloir, rien de bien grave, un énervement, quelques menaces. Si cet idiot ne l'avait pas provoqué, ils n'en seraient pas là à cet instant. Elle n'avait fait que se venger. La justice n'était-elle pas un point important de la société? Certes, elle s'était fait justice elle-même ce qui n'est pas correct, mais elle n'était qu'une jeune femme, ce n'était qu'une question d'humiliation. Elle ne permettait pas qu'on l'humilie comme elle l'avait été ce jour-là. Ce jour où sa passion, la seule chose qu'il lui restait et à quoi elle tenait, avait cédé et où sa carrière s'était brisée.

- Si tu ne dégages pas immédiatement de là, je le ferais souffrir encore plus, cracha-t-elle.

Les deux brunettes se fixaient intensément, chacune la haine aux yeux. Un combat. Un combat de regards, voilà où elles en étaient lorsqu'une voix se fit entendre. Ce fut Nayumi qui craqua en première en entendant son prénom. Nayumi... Mais bien sûr! Un rire profondément sadique et diabolique s'échappa des lèvres de la belle Inoue. 

- Bien sûr, j'aurais du m'en douter. Comme c'est mignon mais c'est pas l'inverse normalement? Le prince qui sauve la princesse de la méchante? Désolé chérie mais ta virilité est remise en jeu à cause de la bonté de ton amoureuse. A moins qu'elle ne soit pas au courant que tu te trimbalais avec un trombinoscope marqué à la page où il y avait sa photo?

Elle soupira d'exaspération et s'apprêta à repousser la dénommée Nayumi lorsque Shiro se posta face à elle, elle le regarda durant de longues secondes avant d'éclater de rire et d'afficher un sourire narquois.

- Oh, quoi? Tu n'as pas eu ta dose? Il t'en faut à nouveau? Ce serait dommage que tu t'épuises avant que je commence réellement à faire joujou n'est-ce-pas?

Demande-t-elle en roulant des yeux. Cependant, elle perdit rapidement son attitude nonchalante en sentant ses bras l'entourer. Il... Il la prenait dans ses bras? Sérieusement? Pourquoi? Cela faisait des années qu'on ne l'avait pas prise dans les bras. La dernière fois et seule fois dont elle se rappelait était après qu'elle est apprit que sa blessure était trop grave pour qu'elle continue la danse. Sa vie s'était écroulée à cet instant. Nao revoyait encore la scène. Elle avait réussit à faire une figure sur laquelle elle travaillait depuis des mois, personne dans ses cours et dans les cours avancés n'y était arrivé. Sauf elle. Lorsqu'elle présenta la figure à son professeur avec toutes les autres petites filles autour, elle tomba. Nao n'avait pas comprit à ce moment. Elle avait juste entendu les rires moqueurs des autres. Non, ce n'était pas possible : elle connaissait cette figure. Ce n'est que lorsqu'elle avait vu le regard plus moqueur que les autres d'une petite fille qu'elle comprit. De sa situation géographique par rapport à elle, la petite avait très facilement pu la pousser sans que personne n'y voit quelque chose. A ce moment, la honte, l'humiliation et la colère étaient les sentiments les plus importants pour elle, oubliant ainsi la douleur.
Lorsque la belle Inoue sortit de ses pensées, elle était entrain de se débattre. Elle ne voulait pas qu'on la prenne dans ses bras. Ou peut-être que si mais si c'était le cas, c'était encore pire que tout. Elle tentait de le repousser mais sans résultat, en vain. Malheureusement, la force qui lui avait permit de le pousser tout à l'heure était sa rage. Sinon Nao était physiquement la plus faible des trois, petite, mince, sans vraiment de force. Et maintenant que son mental était entrain de la lâcher... Bien évidemment, elle avait entendu sa phrase, elle ne voulait pas de sa pitié. Elle ne voulait de la pitié de personne : il y a des gens dans le monde qui ont vécu pire qu'elle alors pourquoi aurait-elle le droit de se plaindre alors qu'eux ne le font pas? Abandonnée de ses forces, les souvenirs refaisant surface, elle n'avais plus la foi ou le courage de le repousser. En plus de ça, elle ne pouvait pas se permettre d'être faible et certainement pas face à lui, face à eux. Pourtant, elle avait peur de voir son masque d'indifférence tomber. Alors que Nao avait arrêter depuis quelques secondes de se battre, s'abandonnant à des bras aussi bizarres qu'inacceptables pour elle, elle murmura d'une voix si faible qu'elle était sûre que la Nayumi ne l'entendrait pas et qu'elle n'était même pas sûre que Shiro l'entende alors que c'était à lui que s'adressait cette supplication.

- Lâche moi... Je t'en prie...

Est-ce que la belle, la grande Nao Iwa Inoue en était-elle réellement venue à supplier? Non, c'était hors de question, elle inspira longuement et repoussa d'un coup le jeune homme qui ne l'avait toujours pas lâché. Elle ne le poussa pas assez fort pour qu'il tombe mais assez pour qu'il la lâche et bouscule Nayumi qui elle, par contre, tomba. La brunette resta de marbre face à la scène, reprenant son masque et récupérant ses esprits.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyMer 20 Mai - 22:20
« Trapped in a staircase well. »
SAM KONDŌ, SHIRO KANAME & NAO INOUE



La première chose qui me choqua fut d'entendre mon nom. Complet. Nayumi Kondō. Ça ne présageait rien de bon. Et puis, comme je me retournais vers mon interlocuteur, son visage me frappa. Je l'avais déjà croisé il y a peu. Quelques secondes suffirent à me rappeler l'inconnu du parc, celui qui s'était fait voler son sac et qui avait dansé comme un possédé sous les étoiles. Celui-là même qui avait réussi à me faire pleurer, moi qui ne laissais que rarement mes émotions me submerger de la sorte. Il était là, et je pouvais lire dans ses yeux toute la détermination du monde. Me suivait-il volontairement ? Était-il un de ces stalkers qui me pourrirait l'existence ? D'une certaine façon, ça justifierait le fait qu'il connaisse mon prénom. Le vrai, puisque mon surnom devait déjà s'être un peu répandu parmi les élèves qui me montraient du doigt depuis la rentrée.

Peut-être cela allait-il devenir une habitude, mais une fois encore je ne comprenais rien. J'étais perdue. Déboussolée. Je n'arrivais tout simplement pas à cerner ce mec. Il était étalé par terre sous mes yeux une minute plus tôt, sous les coups et les injures de la certes jolie mais violente garce qui s'en prenait à lui, et voilà qu'il me repoussait pour se jeter dans ses bras. Ce garçon, avec son visage de poupon et son regard franc, était l'agneau face au loup, et il n'avait pas l'air de le réaliser. Quoi qu'il en soit, s'il refusait ainsi mon aide, je ne comptais pas insister plus longtemps.

Je ne savais pas s'il était névrosé ou tout bonnement inconscient, mais il semblait, à cet instant, persuadé qu'il pouvait faire passer un message par le simple fait d'enlacer cette peste. Mais si celle-ci parut troublée dans un premier temps, elle ne tarda pas à gémir pour qu'il la relâche. J'observais la scène sans trop savoir quoi faire. Une irrépressible envie de le laisser se démerder me hurlait de déguerpir au plus vite, d'autant plus que ni lui ni elle ne m'inspiraient confiance. Mais au moment précis où j'allais reculer pour les laisser se peloter en paix, la lycéenne se dégagea brusquement de cette étreinte, et le jeune homme me percuta, m'envoyant un magistral coup de coude dans le nez. Le choc ne fut pas bien brutal, quoique douloureux, mais il suffit à ce que je perde l'équilibre et tombe en arrière. Je dégringolai quelques marches, tentai de me raccrocher à la rambarde, et n'y arrivant pas, poussai un petit cri de frayeur. Je sentais mes membres encaisser coup après coup sans pouvoir rien y faire, et cette impuissance me rendait folle. Et quand ma tête vint taper contre le mur, je compris que c'était fini. Oh, je n'avais pas dévalé toutes les marches, seulement quelques unes, mais j'étais tout de même bien sonnée.

Cette fois c'était certain, jamais je n'aurais dû me mêler de cette histoire.




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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyJeu 21 Mai - 0:33
Un choix n'est jamais dénué de sens, il y a un fond et une morale à tout acte dont la cause est justifiée. La raison permet d'organiser la réaction humaine, elle fonde une réponse adéquate selon les stimuli sensoriels adaptés et aide à fournir une décision rapide. Pourtant, certaines décisions ne sont jamais réellement claires et précises, et demandent une nouvelle analyse de la situation. Shiro ne regrettait pas son choix, et pourtant son cerveau subissait l'effet de l'Escalier de Penrose, il tournait littéralement en rond.

* "La première des plus grandes récompenses que tes décisions peuvent apporter, c'est la satisfaction de voir un sourire naître sur un visage, la seconde, c'est de permettre à quelqu'un de lâcher prise et de pouvoir enfin respirer". Mon père a toujours su trouver les mots, et je ne m'en étais jamais vraiment rendu compte. J'étais peut-être trop obnubilé par la fuite, j'étais sûrement trop égoïste pour l'écouter. Pourtant, j'aurais dû simplement accepter le peu de lui qu'il me restait et le chérir à tout jamais. *

Nao semblait lâcher prise, peut-être que sa décision n'avait pas été vaine après tout. Pourtant...Ce fut peut-être la douzième ou la treizième fois que Shiro subissait l'Escalier de l'hésitation, mais le dénouement semblait enfin se produire. Un coup de bras vint le repousser, assez fortement pour le faire vaciller, mais trop peu pour le bousculer. Seulement, il venait de cogner quelque-chose avec son coude, quelque-chose d'à la fois mou...et dur. Il eut à peine le temps de se retourner qu'il vit Sam dégringoler quelques marches et venir s'écraser contre le mur. Son sang ne fit qu'un tour, il dévala les marches et se jeta sur la "précédemment" inconnue. Elle semblait sonnée, et luttait contre le mal de crâne. Il avait subit ce genre de chocs moins d'une semaine plus tôt, alors qu'une certaine Scarlet L. Thorne lui avait marché dessus. Sans réfléchir, il fit en sorte de l'aider à s'asseoir correctement et de lui maintenir le dos et la tête droite. Il ne voulait pas la brusquer, et malgré la peur et la culpabilité, faisait son possible pour l'aider à se remettre du choc sans qu'elle n'ait de conséquences. Shiro avait eue une somme de malheurs importante dans sa vie, il avait passé des mois à l'hôpital, s'était intéressé à la médecine et connaissait des techniques de premiers secours, il pouvait et voulait l'aider.

Une main dans le dos, et une autre sur le front, il lui murmura d'avoir confiance en lui et s'excusa sincèrement de lui avoir mis un coup de coude. Il se sentait responsable, et même si rien n'avait été de sa faute, il aurait agit de la même façon. Sans regarder derrière lui, il demanda à voix haute.


"J'ai vraiment besoin que tu ailles chercher un infirmier, et le plus vite serait le mieux".

Shiro s'adressait à Nao et n'était plus aussi agréable, il ne supportait pas l'idée que Sam soit dans cet état. Ils avaient besoin de quelqu'un de compétent, qui puisse examiner les dégâts que cette chute pouvaient entraîner sur la jeune fille. Ce qui le perturbait réellement, c'était le coup qu'elle s'était pris sur le crâne. Il avait pris la décision de ne pas la faire bouger, et si Nao ne se décidait pas à aller chercher de l'aide, Sam en aurait au minimum pour deux heures avec Shiro, le temps de constater, ou non, des signes potentiels d'urgences: perte de connaissance, maux de tête, tremblements, vomissements, contractions ou engourdissements. Shiro regarda rapidement sa montre, H-1 et 53 minutes, et observa rigoureusement le visage de Sam. Il la dévisageait, et retrouvait une partie de son sourire.

"Je vais avoir besoin que tu me dises si tu sens quoi que ce soit qui ne va pas, et tu vas peut-être devoir me supporter pendant deux heures".

Il ne s'en était même pas rendu compte, mais il lui parlait de façon très détendue et ne l'avait pas vouvoyée une seule fois. Il était attentif, adroit, presque professionnel, et les voix de son père dans sa tête ne faisaient que le renforcer. Shiro avait pris une décision, et venait de quitter l'Escalier de Penrose. Plus que de soulager Nao, il voulait voir un sourire sur le visage de Sam, et il lui dédierait sa vie jour après jour pour le voir éclore.

* "L'amour, mon fils, on en reparlera quand tu seras plus grand". Mon père pouvait me faire la morale pendant plusieurs heures, sur n'importe-quel sujet, mais lorsqu'il sagissait de m'expliquer ce qu'il éprouvait pour ma mère, je n'ai jamais su s'il n'osait pas, s'il ne savait pas se l'exprimer ou s'il voulait en garder précieusement la recette. Mais si je devais lui en parler aujourd'hui je lui dirais: "Papa, l'amour c'est la décision la plus difficile à prendre, mais pourtant la plus facile à garder. C'est un visage, c'est un nom, et ce sont aussi des souvenirs et des émotions uniques. Pour moi, ce sont deux perles noires et un visage de porcelaine, Nayumi Kondō, une danse dans un parc et l'allégresse. Maintenant, je le sais pourquoi tu ne m'en as jamais parlé, c'est parce-que tu voulais que je le découvre moi-même, et parce-qu'on ne peut décrire l'amour sans être particulier. Merci. *

La sonnerie des cours avait déjà retentit et les minutes passaient en silence. Shiro posa son bras devant ses yeux, il sentait les larmes couler sur son visage mais ne pouvait pas les laisser paraître. Il avait pris une décision et s'y consacrerait sans fléchir. Il était l'homme de la famille, il était Monsieur Kaname comme son père le lui disait fièrement lorsqu'il déprimait, pour lui remonter le moral. Il faisait une chaleur étonnante dans cette cage d'escaliers, et sans enlever la main qui maintenait le dos de la fille, il commença à enlever son sweat et révéla les cicatrices sur ses bras. Shiro était en train de se transformer en un homme sous les yeux progressivement moins troublés de Sam. H-1 et 38 minutes.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyJeu 21 Mai - 16:15
Dans ce vaste univers, nous pouvons trouver deux types de personnes. Les premières sont celles qui marchent à la raison, qui analysent tout. Chaque parole. Chaque geste. Chaque expression faciale. Des fois, nous pourrions même croire qu'ils lisent dans nos pensées. Ils ont ce pouvoir celui de comprendre. Celui de raisonner. Ils ne se laissent pas submerger par les émotions : ils réfléchissent rapidement, calmement afin de trouver une solution censée.
Nao Inoue est le contraire de ce genre de personnes, elle fait donc partie du deuxième type : ceux qui commettent des actes non raisonnés et en fonction de leurs sentiments et émotions. il est rare qu'elle réfléchisse avant d'agir et ce qu'il venait de se passer le prouve une fois de plus. Il est possible de qualifier Nao de tous les défauts du monde mais elle n'a pas un si mauvais fond et ne souhaitait absolument pas faire physiquement mal à Nayumi. Enfin si, mais pas de cette manière, pas autant. Ou alors c'était simplement et purement la culpabilité qui prenait le dessus. Cela se pouvait aussi. Cela ne serait pas étonnant. Toutefois, elle resta pétrifiée en voyant Nayumi dévaler les escaliers. Premièrement, cela lui fit comme un choc de savoir qu'elle avait peut-être causé de graves séquelles à cette inconnue aussi irritantes soit-elle. Nao était une garce. Elle n'était dangereuse que socialement. De plus, en la voyant ainsi, la brunette se remémora encore plus cette fameuse chute qu'elle avait faite.
Encore tremblante des derniers événements, elle fixait la scène intensément. Elle avait faibli face à Shiro et ça, ça elle ne se le pardonnerait pas et comme elle ne pouvait pas se venger d'elle-même elle le ferait sur lui. Oui, c'est ça. Pendant quelques instants elle se demanda si en ayant cette pensée, elle ne s'engageait pas dans un cercle infernale. C'était vrai, elle l'humiliait et pourtant, des deux fois, c'était elle qui en payait les frais. Quoique lui aussi, il aurait sûrement des bleus le lendemain et la Nayumi était quand même bien fracassée. Elle sortit de sa transe en entendant qu'on lui parlait.
"J'ai vraiment besoin que tu ailles chercher un infirmier, et le plus vite serait le mieux".
Nao ouvrit la bouche pour répondre mais la referma d'un seul coup avant de prendre son sac et descendre les escaliers, s'approchant d'eux après avoir donné un coup de pied dans les affaires du brun encore éparpillées. Elle venait de reprendre son masque d'indifférence. Plus rien de ce qu'ils diraient ou feraient ne pourrait changer ça.

- Tu ne penses quand même pas qu'après ce que tu as fais, à deux reprises, je vais l'aider? Qu'elle crève! J'en ai rien à foutre !
Cracha la jeune femme en passant la porte. Oui, elle partait. Oui elle les les laissait en plan. Non, elle n'en avait rien à foutre. Nao se rendit compte que la sonnerie avait déjà sonné et se dirigea vers sa salle de cours lorsqu'elle soupira d'exaspération.

- Raaah ils m'énervent !

Elle fit demi-tour, de toute manière elle était déjà en retard. Elle leur devait bien ça. Elle se dirigea vers l'infirmerie. Après, elle retournerait en classe, mais elle pouvait au moins faire ça. Et puis, le temps qu'elle avait perdu leur permettrait de se rapprocher. Depuis quand est-ce qu'elle devenait charitable? "De la pitié, c'est de la pitié. Je n'y vais que pour avoir une excuse à mon retard. Rien de grave."
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyJeu 21 Mai - 16:29
« Trapped in a staircase well. »
SAM KONDŌ, SHIRO KANAME & NAO INOUE



Le noir, un bourdonnement sourd, la confusion. Ma tête tournait, de plus en plus vite, et je peinais à distinguer le visage de celui qui s'affairait à me redresser. Ma tête me faisait mal, et je préférais garder les yeux clos plutôt que de les poser sur lui. De toute façon, je devinais aisément son air inquiet. Je ne le connaissais pas vraiment, mais il respirait la bonté, et sa réaction ne me surprenait pas le moins du monde. Il me soutenait de son mieux pour m'aider à m'assoir, et malgré ma légendaire réticence à accepter une aide extérieure, je ne me sentais pas en état de protester.

Si sa main dans mon dos me fit frissonner, la sensation de celle qu'il posait sur mon front me troubla. Je n'avais jamais laissé personne me toucher de la sorte depuis qu'avait commencé le conflit avec mon père. Mais son geste semblait si naturel, et la douleur dans mon crâne se faisait si insistante que je ne protestai pas. Pour la première fois depuis bien longtemps, je baissais ma garde et j'acceptais de paraître faible aux yeux de quelqu'un. Et dans la pénombre de cette cage d'escalier, cela avait quelque chose de réconfortant. Mais, paradoxalement, j'avais peur d'y prendre goût, et je finis par lever une main entre le jeune homme et moi comme pour nous séparer, dans une vaine tentative qu'il me laisse et s'en aille. Il avait d'autres choses à faire, comme s'occuper de sa garce de petite amie qui avait visiblement une façon bien à elle de lui signifier son amour. Et moi, je pouvais très bien retourner dans ma chambre sans son aide.


« Je vais avoir besoin que tu me dises si tu sens quoi que ce soit qui ne va pas, l'entendis-je me glisser. Et tu vas peut-être devoir me supporter pendant deux heures. »


Deux heures. Il pouvait se passer tellement de choses en deux heures. À cet instant précis, c'était comme s'il avait prononcé une sentence, comme si je me retrouvais condamnée à attendre ici, avec lui, jusqu'à ce qu'il me laisse partir. Mais ça allait, je n'avais pas besoin de lui. Je ne voulais pas avoir besoin de lui. Déjà, la douleur à mon crâne s'estompait, et je reprenais mes esprits. Ce n'était qu'un choc, douloureux sur le coup, mais pas assez violent pour me mettre à genoux. Et pourtant... Mon corps refusait de coopérer. Ma main était retombée mollement sur mes genoux et je m'étais appuyée sur son épaule. Sa présence m'apaisait, et si je me refusais d'en prendre conscience, mon corps, lui, l'avait compris. Petit à petit, j'entrouvris les yeux et, le regard encore brouillé, observai le garçon à mes côtés. Il ôtait son sweat avec précaution, sans cesser de me soutenir pour autant. Et quand vraiment ma vision fut nette, je fus choquée de distinguer de vilaines cicatrices de part et d'autre de ses bras. L'avait-on battu ? Avait-il eu un accident ? Je ne pipai mot, me contentant de le regarder sans grande discrétion, pâle comme la mort, en me posant toutes sortes de questions auxquelles seul lui pourrait répondre. Qui était-il ? Comment connaissait-il mon nom ? Était-ce donc lié à cette histoire de trombinoscope dont la jeune fille avait parlé plus tôt ?



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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyJeu 21 Mai - 18:34
~/o-Faithfully - Boyce Avenue (Journey Cover)-o\~


La passion est une caresse, une tendresse délicate et l'intrigue affectueuse d'une ferveur spirituelle et sensible. Mais la passion est aussi une flamme, son inclination, une pulsion dont les battement enivrants invitent au fanatisme. Elle est l'ébauche d'une curieuse dévotion, incline au désir fiévreux, et invite à la ferveur lascive et hédoniste de l'éros. La passion est une fièvre, et sa folie donne des sueurs.

Shiro s'était accroupi à côté de Sam, sa main toujours dans le dos de la jeune fille. Le silence était pesant, et il faisait de plus en plus chaud dans la cage d'escaliers. Le front en sueur, il examinait attentivement l'objet de sa curiosité, dont la tête était posée sur son épaule. Ses cheveux étaient en désordre, il les distinguaient noirs mais ils se les rappelaient châtains, sa beau blanchâtre était grisée dans la pénombre du renfoncement, ses yeux étaient d'une profondeur si obscure qu'il semblait se perdre instantanément dans son regard chaque fois qu'il essayait de les observer, et sa bouche...Shiro détourna le visage et regarda une nouvelle fois sa montre. H-1 et 31 minutes.

Il s'était donné pour mission de l'ausculter toutes les demi-heures, pour être sûr de ne pas rater les signes d'urgences possibles. Il passa donc une nouvelle fois sa main sur le front de la fille, assez précautionneusement pour qu'elle n'ait pas à relever la tête. La fièvre ne semblait pas baisser, et il ne pouvait pas savoir si c'était une mauvaise nouvelle ou une simple réaction logique et temporaire de sa chute. Une demi-heure était déjà passée dans le silence, et Shiro ne pouvait se résoudre à passer une seconde demi-heure dans cette attente insoutenable de l'inévitable. Il faudrait bien qu'il le lui dise un jour ou l'autre. En regardant face à lui, il commença son discours.


"J'ai trouvé ta photo et appris ton nom dans le trombinoscope des élèves de Miyusaki. "Nayumi Kondō, classe C, Cinquième M"."

La tête de la jeune fille s'était redressée, et il ne fut pas surpris. Le temps des déclarations était arrivé, il ne s'arrêterait pas maintenant, pas après avoir retrouvé le peu de contenance nécessaire à sa déclaration.

* "Le langage n'est pas une arme, fiston, le langage est un pont qui relient les gens entre eux et leur permet de partager des choses essentielles. Le langage est le symbole de notre humanité, les mots ou les signes nous donnent la possibilité de construire l'édifice de la compréhension, et d'échanger un contact contigu et permanent avec l'inconnu. Sers-t'en Shiro, c'est une bénédiction, et non une malédiction". Je parlais très peu dans mon enfance, et ces mots de mon père ne m'avaient jamais vraiment convaincu. Pourtant, Sam était le portrait de mon passé, et son mutisme me persuadait de tenter encore et encore d'édifier une par une les pierres du pont nécessaire à notre relation. *

"Je suis désolé de m'être comporté comme un fou, par deux fois déjà, de t'avoir fait tomber dans l'escalier et de te demander d'attendre encore plus d'une heure avec ton bourreau".

La première partie était toujours la plus facile. Des excuses honnêtes, simples et complètes.

"Dans le parc, la dernière fois que l'on s'est vus, je t'ai demandée si l'on pouvait faire connaissance et tu as disparue. Ne m'en veux pas de réessayer, mais j'aimerais sincèrement apprendre à te connaître".

Seconde partie, seconde tentative, et il était prêt à en faire une troisième si la situation l'exigeait.

Un échec n'est jamais qu'une déception dans la vie d'un Homme. Il exige, certes, un naufrage malheureux et quelques maux, mais rien que l'on ne puisse vraiment surpasser. La défaite est un mal nécessaire pour donner le meilleur d'une situation, et son insuccès permet bien souvent d'éviter une seconde chute.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyJeu 21 Mai - 20:42
« Trapped in a staircase well. »
SAM KONDŌ, SHIRO KANAME & NAO INOUE


Il m'observait, tout comme je l'observais moi-même au même moment, ma tempe lourdement posée sur son épaule. Pour la première fois, je le dévisageais consciencieusement, m'arrêtant sur chaque infime détail de son minois qui, il fallait l'avouer, était charmant. Je ne l'avais pas bien vu lors de notre première rencontre, et j'avoue ne pas lui avoir accordé assez d'attention pour m'attarder sur son visage, mais maintenant que nous n'étions plus que deux, seuls dans cette cage d'escalier, avec pour seuls compagnons le silence et la pénombre, je n'avais rien de mieux à faire que de le regarder. Regarder ses yeux du même brun que les miens, quoique plus doux, les cheveux qui balayaient son front duquel perlaient de fines gouttes de sueur, ses joues encore rondes comme celles d'un enfant, et ses lèvres, qui paraissaient étirées en un éternel sourire. Il avait le visage d'un ange. Nous étions le jour et la nuit, mais étrangement, le jour m'attirait. J'étais le papillon de nuit battant des ailes devant une lueur inconnue. Ma première impression de ce garçon n'avait pas été des plus flatteuses, et pourtant, il m'intriguait.

Lorsqu'il porta une deuxième fois sa main à mon front, je tressaillis. Je n'arrivais pas à me faire à ce genre de contacts, et malgré la douceur de ces gestes, malgré la chaleur qui émanait de sa peau contre la mienne, je retins tout juste une grimace. Je n'avais pas besoin de sa pitié. Mais je le laissais faire, encore une fois. J'étais lasse de me battre contre le monde entier, et aujourd'hui, je voulais souffler, ne soit-ce qu'un instant. Et puis, sans prévenir, le jeune homme haussa la voix.


« J'ai trouvé ta photo et appris ton nom dans le trombinoscope des élèves de Miyusaki. “Nayumi Kondō, classe C, Cinquième M.” »


Surprise, je me redressai, un peu trop vite puisque le mouvement m'arracha une plainte à demi étouffée, et m'écartai de lui. Alors c'était bien ça. Il m'avait cherchée. Peut-être même que mon hypothèse de stalker se confirmait. Mais la suite me surprit tout autant.


« Je suis désolé de m'être comporté comme un fou, par deux fois déjà, de t'avoir fait tomber dans l'escalier et de te demander d'attendre encore plus d'une heure avec ton bourreau. Dans le parc, la dernière fois que l'on s'est vus, je t'ai demandé si l'on pouvait faire connaissance et tu as disparu. Ne m'en veux pas de réessayer, mais j'aimerais sincèrement apprendre à te connaître.  »


Je restais muette d'étonnement, à l'écouter continuer sur sa lancée, et commençais sérieusement à douter qu'il s'agisse réellement d'un hasard que nous nous retrouvions à deux reprises cette semaine. Je ne savais ni que dire, ni que faire. Devant la sincérité de son regard, je me trouvais tout simplement désemparée. J'aurais voulu lui répondre quelque chose de cinglant, pour qu'il cesse au plus vite de jouer avec mes nerfs, mais tout ce qui franchit la barrière de mes lèvres fut un faible murmure.


« Sam... C'est Sam... »


Je pris ma tête entre mes mains, les coudes posés sur mes cuisses, fermai les yeux, et ajoutai :


« Tu es...? »


Il ne s'était jamais présenté. Il voulait en savoir plus sur moi, mais je ne savais rien de lui. Il était bien maladroit.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyJeu 21 Mai - 22:21
~/o-Simon - David Hodges-o\~


Le premier contact est une aube, une nativité dont la genèse est le berceau d'un nouveau regard et d'un nouvel avènement. A travers le ciel bleu, ses rayons érigent un monde aux couleurs vermillon, son spectacle est saisissant, sa majesté éclaire l'obscurité d'une unique lueur chaleureuse et exaltante. A mesure qu'elle s'élève, son éclat dépose une robe de nuances et peint le tableau d'un jour inattendu. L'aube est une percée de l'horizon, un éveil salvateur, et le prélude originel de Shiro Kaname et Sam Kondō.

"Sam...C'est Sam..."

Le cœur de Shiro fit un bond dans sa poitrine, il ne s'y attendait même plus. Il avait passé tellement de temps dans le silence avec Nayumi...Sam, qu'il craignait de ne jamais l'entendre lui parler. Ses yeux s'étaient plissés, et son large sourire était le signe de son soulagement. Ils venait d'ériger un pont, et espérait que son père puisse être fier de lui. Il la vit se mouvoir, ce qui était une rareté singulière depuis la demi-heure qui s'était produite. Il prit sa mouvance pour un signe de souffrance et s'attela aussi directement à lui préparer un oreiller avec son sweat. Il fut soulagé qu'elle lui demande son nom, elle s'intéressait enfin à lui, et il n'allait pas gâcher cette occasion.

"Shiro Kaname". Annonça-t-il dans un murmure, pour ne pas briser la connivence de l'instant. Puis il reprit en lui faisant face. "Je préfèrerais que tu t'allonges, pour maintenir ton dos droit".

Elle était tombée des escaliers, et il s'était attelé à la tâche de soutenir sa colonne pour éviter les dommages. Il ne voulait pas faillir à son devoir, et posa ses mains sur les épaules de Sam pour l'étendre sur le côté, sur le dos. Ses gestes étaient sûrs, il semblait à l'aise et ne pouvait pas se permettre la moindre erreur.

"Tu devrais fermer les yeux pour le moment et te reposer un peu. Je sais qu'il y a un distributeur dans le couloir à côté et je pense que quelque-chose de froid pourrait aider à faire descendre ta température".

En se levant, il vit plus loin ses affaires étalées par terre, et se demanda si Nao était finalement allée chercher une infirmière. Il regarda sa montre, H-1 et 19 minutes. Il se retourna rapidement vers Sam qui le regardait, et lui promit de revenir tout de suite. D'une allure rapide, il fouilla son sac à la recherche de son porte-feuilles, puis descendit les marches et partit à la conquête du distributeur. En ouvrant la porte de la cage d'escalier, il fut surpris par le calme ambiant et l'air plus frais. Il passa sa manche sur son front, courut vers la droite et tomba directement sur l'objet de sa convoitise. Il sortit quelques pièces de son porte-feuilles et commanda une canette de jus de pomme sans vraiment réfléchir à ce qui correspondrait le mieux. Après tout, il voulait juste quelque-chose de frais. Puis il revint aussi vite. Il espérait que Sam soit encore dans la cage, et qu'elle ne s'était pas enfuie. Il l'avait vue disparaître une fois, et ne voulait surtout pas que cela se reproduise. Il enfonça la porte et monta les marches quatre à quatre. Enfin, il la vit dans l'ombre et fut soulagé. Leurs regards se croisèrent, ses deux perles noires le scrutait, et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Il repoussa quelques mèches et lui colla la canette froide sur le front.

"J'espère que tu aimes le jus de pomme, Sam".
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyVen 22 Mai - 8:06
« Trapped in a staircase well. »
SAM KONDŌ, SHIRO KANAME & NAO INOUE



Shiro. Ça ne m'étonnait vraiment pas. Le blanc lui allait bien.

Notre échange n'avait été qu'un murmure, quelques mots soufflés dans l'intimité de notre proximité, comme un aveu timide, comme s'il sous-entendait bien plus qu'il n'en paraissait. Il s'appelait Shiro, j'étais Sam, et ça semblait beaucoup. Je ne le savais pas encore, quoique je le pressentis, mais effectivement, ce court échange n'était pas anodin.

Il passa ses mains sur mes épaules, et je frémis à nouveau. Il m'allongea sur le sol, dans la pénombre, et j'eus un mouvement de recul instinctif. Tous ces gestes, qui pour lui devaient relever d'une simple attention, avaient un impact sur moi qu'il ne soupçonnait pas. Il agissait comme si j'étais une petite chose fragile, comme si un choc pouvait me briser. Mon gabarit devait sûrement y contribuer. Mais je n'étais pas de ces filles qui s'écroulent pour un bleu, de celles qui pleurent au moindre souci, ni de celles qui se laissent assister quand l'occasion s'y prête. Dégringoler quelques marches ne me mettraient pas à bout, et m'allonger n'y changerait rien. La douleur dans mon crâne commençait à s'estomper, et si mon épaule me lançait un peu, il n'y avait pas de quoi faire toute une histoire.

Mais Shiro avait pris les choses en main, et il paraissait déterminé à s'occuper de moi jusqu'à l'arrivée de cette foutue infirmière. Depuis le temps qu'on l'attendait, il me semblait utopique de supposer que la garce l'ait appelée. Comme elle l'avait si bien dit, mieux valait que je crève plutôt qu'elle s'abaisse à jouer les âmes charitables. D'un autre côté, cette situation m'arrangeait, car elle me procurait une excuse en or pour sécher le cours de maths. Peut-être avais-je tout à gagner à rentrer dans le jeu de Shiro une heure encore ?

Le jeune homme étant parti chercher de quoi me rafraîchir, je me redressai aussitôt, bien plus à l'aise assise qu'allongée dans le renfoncement d'un escalier, et enserrai mes jambes dans mes bras. Je commençais à avoir vraiment chaud, moi aussi. Je me débarrassai donc de mon treillis et de ma chemise, gardant simplement mon débardeur. De toute façon, j'étais à l'abris des regards ici. Et puis, dans un élan de profonde lassitude, je m'allongeai à nouveau, ma nuque calée contre le sweat que Shiro m'avait laissé. Je me demandais s'il valait mieux que je reste ici à attendre son retour, où si m'enfuir comme une voleuse était préférable. Ce serait la deuxième fois en bien peu de temps...

Finalement, le garçon réapparut trop vite pour que je me décide à faire quoi que ce soit, et je ne tardai pas à me retrouver coincée entre lui et le mur. Difficile de prendre ses jambes à son cou dans ces circonstances... La sensation de ses doigts sur mon front me troubla plus encore que la fraîcheur de la canette qu'il y collait. Mais ce contact froid était agréable, presque un soulagement, et je ne pus réprimer un soupir. Je crois même qu'un « merci » m'échappa. Je me redressai une deuxième fois, écartant d'une main mes affaires pour m'adosser au mur, tout en saisissant de l'autre la canette. Je la maintins quelques secondes supplémentaires contre mon visage, avant de la décapsuler d'un geste sec.

Et tout en sirotant le jus, je regardais Shiro. Shiro et ses yeux rieurs. Shiro et son éternelle douceur. Étrangement, malgré nos différences, je me sentais bien en sa présence. Peut-être que, finalement, j'avais bel et bien pris un sacré coup à la tête. Alors, sans trop réfléchir, je lui fis signe de s'assoir à côté de moi.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyVen 22 Mai - 10:37
La chaleur est un réconfort, elle permet de soulager le poids de la solitude et apaise les âmes fébriles et fatiguées. Mais elle peut aussi brûler si on ne la contrôle pas, ravager les sens et consumer un édifice. La fraîcheur est alors une présence nécessaire, tranquillisant les maux, elle redonne progressivement de la régularité à l'inconstance. La chaleur est un feu, et le feu vacille, le tout est question de tempérance.

Shiro était de ces gens qui ressentent un besoin constant de rechercher une flamme, un attachement auprès des autres, tandis que Sam se complaisait dans sa solitude et recherchait son opposé, le froid. Pourtant, dans leur regard, on eut pu lire la connivence et l'harmonie des opposés. Shiro était un flocon, et Sam une étincelle.

Shiro restait accroupi et laissa à Sam le soin de maintenir la canette sur son front. Il remarqua après un certain temps de latence qu'elle était en débardeur, mais était trop obsédé par les yeux de la fille pour y prêter attention, Dès qu'elle ne le regardait pas, il se plongeait dans la contemplation de l'onyx. Il était fasciné par la profondeur de son regard, et semblait chercher un fond aux abysses obscures. Sam lui semblait indéchiffrable, elle était à la fois sa propre énigme, et le mystère de ses sentiments. Il n'arrivait pas à comprendre ses réactions, et ressentait une peur chronique de la faire fuir. S'il voulait lui débiter un flot continuel de paroles, lui raconter sa vie, lui avouer ses secrets, il se contenait. Il ne voulait pas la voir fuir, pas maintenant, pas après tous ces efforts. Plongé dans ses pensées, il fut surpris de voir Sam se redresser.

Cette fille ne tenait pas en place. si sa torpeur était avérée, sa résistance s'affirmait. Shiro ne lui redemanderait pas de se maintenir, presque une heure était déjà passée et si elle avait eu un problème au dos, elle le lui aurait déjà confié, ou il l'aurait remarqué. Elle retrouvait de la vivacité et des couleurs, et c'était déjà une très bonne nouvelle. Elle le lui prouva en ouvrant sa canette et en sirotant le jus de pomme. Il était assez satisfait que son choix lui plaise et se dit à lui-même, joyeusement, qu'il venait de marquer des points! Chaque point comptait pour Shiro, et s'il devait être encore loin du nombre nécessaire pour que leur relation évolue, il les marquerait coûte que coûte. Le garçon n'avait jamais été bon dans le "sport" des relations, d'ailleurs il n'avait qu'un ami, Taiki. Quand il allait lui annoncer la nouvelle!

Un regard en direction de sa montre lui indiqua que l'heure était bientôt passée, et un geste de Sam lui proposa de s'asseoir à ses côtés. Shiro rougit et espérait que sa réaction colorée ne soit pas perçue par la présence féminine. Il ne s'attendait pas à ce signe de la part de la jeune fille, et se surprenait à ne pas en avoir espéré plus. Sam lui demandait un contact, et son geste était une main tendue à l'autre côté du pont. Il accepta cette main avec un plaisir certain, et sembla entrer dans une bulle. Après un court instant, il la dévisagea une nouvelle fois et rapprocha sa main du front de Sam, une nouvelle demi-heure était passée. C'est alors qu'une sonnerie retentit, et sonna la fin d'un cours. Shiro l'avait déjà oublié, mais ils se trouvaient dans l'un des escaliers de Miyusaki, et très exactement 50 minutes s'étaient produites entre la première et la seconde sonnerie, soit le temps d'un cours. Surpris, son bras fut paralysé à mi-chemin pendant quelques secondes, et il le retira sous le regard perplexe de Sam. Peut-être était-ce un mal pour un bien, peut-être n'aurait-elle pas accepté que sa paume vienne toucher une nouvelle fois son front fiévreux, peut-être avait-il évité la catastrophe. Il se recroquevilla et posa son menton sur ses jambes.


"Tu te sens mieux?"

~/o-Somewhere in Neverland - All Time Low-o\~


Sa voix était incertaine, mais sa question restait audible. Tandis qu'un brouhaha commençait à s'exclamer en dehors de la cage, Shiro espéra secrètement que l'intimité qu'ils avaient créée ne serait pas anéantie par la cohue et le va-et-vient incessant des élèves. Il ne connaissait pas encore le taux de fréquentation de l'endroit, mais paraissait déjà estimer que la situation s'approchait de la fin. Presque une heure était maintenant passée dans l'antichambre sombre et intimiste de leur relation, et il ne pouvait se résoudre à revenir à sa vie passée, à la routine quotidienne des cours, à la lumière vive des couloirs. Il voulait une nouvelle heure de sursis, une nouvelle heure privilégiée en compagnie de Sam. Shiro voulait être le Peter-Pan de Wendy, et l'emporter dans le pays imaginaire de ses rêves les plus fous. Sans y réfléchir à deux fois, il leva son regard déterminé vers la jeune fille et porta sa main à son front. Cependant, cette fois, cela ressemblait plus à un élan d'affection qu'un simple geste pour étudier sa température. Shiro s'était engagé sur le sentier des nues, et ne s'arrêterait pas avant d'avoir atteint Neverland.

Et l'évidence lui apparut. Shiro éprouvait une affection incandescente pour Sam, et peu lui importait la constance, il était tombé amoureux et persisterait à raviver, contre vents et marées, la flamme de sa passion.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyVen 22 Mai - 15:24
« Trapped in a staircase well. »
SAM KONDŌ, SHIRO KANAME & NAO INOUE



Il me fallut un certain temps pour réaliser que Shiro était aussi troublé que moi, si ce n'est plus. À vrai dire, n'ayant pas ce réflexe de prêter attention aux autres, il m'aurait été difficile d'interpréter son comportement comme une gêne, les indices implicites d'un amour tout juste éclos. Je ne savais rien de ses sentiments, et je n'étais pas du genre à les deviner par moi-même. Et pourtant, si à cette époque-là j'avais su déchiffrer l'étrangeté de son attitude, j'aurais réalisé sans peine ce que ses lèvres ne pouvaient dire, mais que ses gestes trahissaient.

Mais nous étions là, à nous fixer en chiens de faïence, et je sentais ses yeux qui ne lâchaient pas les miens. Je ne savais pas quoi penser de ce silence, de ce regard qui s'attardait plus sur moi qu'aucun autre avant lui, et de ces joues qui rosissaient alors qu'il s'asseyait près de moi. Je n'aurais pas su donner un nom à cette atmosphère, ni au sentiment troublé qui s'emparait peu à peu de moi. L'insistance de son regard, plus que de me gêner, me laissait perplexe. Pour peu, j'aurais cru qu'il voyait une femme pour la première fois.

Lorsqu'il tendit son bras vers moi pour la troisième fois, et que la sonnerie interrompit son geste, j'eus vraiment l'impression qu'il avait perdu l'assurance qui l'avait poussé à m'aider une heure plus tôt. Il me paraissait hésitant, et cette nouvelle attitude me déboussolait. Et alors que l'écho de la sonnerie ravivait mon  mal de crâne, il me demanda si je le sentais mieux.


« Je vais bien. » grommelai-je.


Je ne comprenais pas ce qui le poussait à agir ainsi. Peut-être se sentait-il redevable depuis notre rencontre au parc, ou bien s'en voulait-il de m'avoir involontairement fait tomber dans les escaliers. Dans tous les cas, jamais je n'aurais eu la gentillesse de veiller sur quelqu'un comme lui le faisait ce jour-là. J'avais l'impression qu'il n'était là que pour me faire culpabiliser, que sa route n'avait croisé la mienne que pour me faire prendre conscience de mon égoïsme. Néanmoins, il semblait réellement inquiet pour moi. Peut-être était-il simplement gentil, et d'un altruisme à toute épreuve.

Tandis que la cage d'escalier s'emplissait peu à peu de lycéens, je rejetai doucement ma tête en arrière et fixai le plafond, mes longs doigts pianotant sur le métal glacé de la canette. Je sentais l'air lourd peser sur mes épaules. Et puis sa main chaude, à nouveau. La pression de sa paume sur mon front. Cette fois-ci, je ne sursautai pas. J'avais compris qu'il comptait prendre ma température avec une rigoureuse régularité. Et ce toucher ne me dégoûtait plus. Il traduisait une inquiétude sincère, et presque de l'affection. Car ses doigts se faisaient plus doux sur ma peau, comme une apaisante caresse. Et je n'avais plus ni le courage ni l'envie de le repousser. Je restais immobile, le regard toujours perdu au-dessus de nous, à apprécier ces mille sensations si nouvelles pour moi.

Encore une fois, ma voix s'éleva, simple murmure dans le recoin où nous nous étions réfugiés, à l'abris des regards. Je ne savais pas s'il m'entendait malgré le vacarme assourdissant que provoquait le passage des élèves, mais je comptais sur notre promiscuité pour que mes mots lui parviennent sans que je n'ai à hausser le ton.


« Tiens, tu as chaud. »


Et ce-disant, je tournai mon visage vers le sien et lui tendis le jus de pomme dont j'avais laissé la moitié. Mes yeux plantés dans les siens, j'attendais qu'il la saisisse et se rafraîchisse à son tour.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptyVen 22 Mai - 22:42
~/o-Something I Need - OneRepublic-o\~


L'harmonie est une conquête anatomique, elle fusionne la matière, réconcilie les organes, ouvre la chair, et opère la cohérence symétrique et synchronique des corps. Son chœur échaude une poitrine dont la cadence permet la vie, son rythme est une alchimie ésotérique,  et son homogénéité, la compatibilité de ses instruments. Si l'harmonie chirurgicale accomplit un miracle de vie, une règle impérieuse régit ses principes, la coexistence.

Shiro s'attendait à une réaction de Sam, mais elle ne tiqua pas lorsqu'il posa sa main baladeuse sur le front lisse de la demoiselle. Déjà une heure, et sa température ne n'avait pas l'air de bouger. Serait-ce la raison pour laquelle elle semblait si passive? Elle n'en avait peut-être tout simplement pas la force. Il était réellement inquiet à son sujet et n'osait pas lui avouer sa préoccupation. Elle ne paraissait pas estimer que son état soit préoccupant, et la canette qu'elle lui présenta l'embarrassait. Elle devait faire baisser cette fièvre préoccupante, la commotion avait été brutale et son état pouvait être grave. Son regard préoccupant rencontra celui de la jeune fille, il posa sa main sur la sienne et la repoussa, elle et la canette, contre son front.


"J'aurais accepté avec plaisir dans d'autres circonstances, mais tu en as plus besoin que moi".

Des bruits de pages froissées le fit se retourner sur un groupe d'individus qui passait à ce moment-là. En regardant au sol, il se rendit compte qu'ils étaient en train de marcher sur ses affaires sans même y prêter attention. Dépité, il se leva et les ramassa rapidement, puis les rangea dans son sac qu'il posa contre le mur. Puis une nouvelle sonnerie, il devait être environ H-1. Une nouvelle heure s'annonçait dans la cage d'escaliers, et Shiro commençait à se tourmenter.

Il aurait voulu faire les cent pas dans la salle obscure, à la recherche d'une lumière, une combinaison secrète qui pourrait aider Sam à faire baisser cette maudite température, mais devait se résoudre à s'asseoir auprès d'elle et espérer un geste de la part de Nao. Il ne fallait pas s'inquiéter, il ne devait pas l'inquiéter. Chaque minute en la présence de Sam était une bénédiction pour Shiro, mais l'attente d'une résolution était interminable. Il voulait savoir qu'elle irait bien, qu'elle n'allait pas succomber à sa fièvre, qu'elle allait pouvoir reprendre des forces et ne pas lui en vouloir. La culpabilité le rongeait, et sa dette lui était éternelle. Elle avait l'air si forte, et lui était si faible. Était-il réellement capable de se rapprocher d'elle? Pouvait-il seulement la sauver à son tour? Pourtant...

Un lien invisible retenait Shiro près de Sam, et si c'était la fatalité qui les poussait à s'être rencontrés pour la deuxième fois, Shiro l'acceptait sans ciller. Il voulait la retenir à jamais ici et la guérir à l'aide de ses deux mains, la posséder pour ne plus jamais avoir à la quitter, et ne jamais la briser. Sam était Sam, la seule fille qu'il eut jamais désirée, et si ce n'était pas la première fois qu'il voyait une femme, ce fut la première qui lui fit ressentir l'exaltation, l'euphorie, le ravissement, la fascination, l'allégresse, l'hilarité, l'hyperthermie, et la passion. Il était incapable de mettre des mots sur ses sensations, mais son regard transi était capable de le traduire de façon prodigieuse.

Dans un mouvement impeccable, Shiro se rapprocha délicatement de Sam, l'entoura de son bras et l'invita à poser sa tête sur son épaule une seconde fois.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptySam 23 Mai - 10:09
« Trapped in a staircase well. »
SAM KONDŌ, SHIRO KANAME & NAO INOUE



L'indifférence n'est qu'un masque, un moyen de cacher mon véritable visage pour que personne ne m'atteigne. Mon masque, Shiro était en train de briser, coup après coup, lentement mais sûrement. À mesure que les minutes passaient, des frissons venaient me secouer jusqu'au plus profond de moi. Mais si aucun d'eux n'avait jamais réellement touché mon cœur, j'étais tout de même bien désarçonnée. Mon indécision jusque là si bien dissimulé sous des airs rebelles refaisait surface, et je me retrouvais dans une inexplicable position de faiblesse. Chacun de ses gestes me troublait, sa présence avait son impact sur moi. Sa gentillesse, sa bonté, et son visage angélique me désarmaient plus facilement que n'importe quoi. Peut-être sans le savoir, Shiro avait touché un de mes rares points faibles, et j'étais à présent livrée à de nouvelles émotions que je ne contrôlais pas.

L'avait-il fait exprès ? Il venait de rejeter mon premier acte délibéré de gentillesse. Il crevait de chaud, c'était évident, mais il refusait de se désaltérer à son tour. Je n'en voulais plus, de son foutu jus de pomme ! Pourquoi devait-il me repousser comme ça ? Si je ravalais ma fierté pour lui proposer mon aide à mon tour, pourquoi réagissait-il ainsi ? Me prenait-il pour une faible ? Ou bien boire dans la même dans la même canette que moi le dégoûtait-il ? Non, je n'en avais pas besoin, non, je ne boirai pas. Je me sentais conne, et j'étais vexée. Et je savais que ce sentiment était ridicule. Mais c'était plus fort que moi, je ne faisais pas les choses au hasard, et même s'il avait tenté de bien formuler son refus, ça restait un refus. Je ravalai difficilement la remarque acerbe qui menaçait de m'échapper et reposai brusquement la canette à côté de moi. Shiro, quant à lui, me tournait le dos, occupé à regrouper ses affaires.

Et puis il revint s'assoir près de moi, plus près encore qu'avant, si je ne me trompais pas. Après le bien-être que j'avais ressenti au cours de la première heure dans ces escaliers, j'étais maintenant animée d'une colère sourde. J'étais butée et j'en avais conscience, mais ça ne passait pas.

Alors lorsque le jeune homme m'attira contre lui, enserrant mes épaules de son bras, je ne me laissai pas faire. D'une main, je m'emparai de son poignet et l'enlevai de mon épaule, avant de me redresser en évitant soigneusement son regard.


« Garde ta pitié pour quelqu'un d'autre. » lançai-je, glaciale.


Et sans tarder, je récupérai ma chemise et ma veste, et m'engouffrai dans les escaliers, gravissant d'un pas rapide les marches qui me séparaient de ma chambre.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptySam 23 Mai - 12:31
~/o-9 Crimes - Damien Rice-o\~



"Sam!".


Il y a du crime à vouloir arracher la moitié d'un tout. La séparation est une plaie béante dont le supplice de son châtiment affame la dépouille et assoiffe la charogne. Sa précipitation nette est un crève-cœur, sa géhenne calcine et ronge une enveloppe à jamais abîmée par la rupture. Comment ne pas oublier la remembrance significative du sang versé? La séparation est une atrocité meurtrière, et Shiro en était la victime.

La scène fut rapide, concise, et brutale. Shiro se retrouvait seul dans la cage, et Sam prenait son envol. Il était le témoin de son échec, la vit prendre ses affaires, une à une, et atteindre des marches qu'il lui semblaient impossible à gravir quelques minutes auparavant. La porte avait toujours été ouverte, elle avait le droit de partir à tout moment, mais il avait espéré l'incarcérer dans sa tour d'ivoire et la garder à l'ombre du jour, au croisement de leur connivence. Si la collision est un choc, l'abandon est une sensation plus âpre encore. Shiro, la bouche ouverte, le regard vide, constatait le vide restitué par la perte de Sam. Son regard dévia des escaliers à la place précédemment occupée par la jeune fille, maintenant abandonnée. Son cœur émettait des pulsions puissantes, lentes, et emplissait la pièce de sa seule sonorité. Un silence presque mortuaire occupait le théâtre de leur premier contact; Shiro, acteur atone, mutilé par le dénouement pathétique de la Tragédie.

Ses yeux se posèrent sur une canette à moitié pleine, à moitié vide. Un bibelot si commun pouvait-il véritablement être l'objet de la discorde? Le visage crispé, la mâchoire serrée, les yeux embués, Shiro laissa tonner sa colère, écrasa la boisson dans sa main, dont le jus éclaboussa le sol, puis la lança contre le mur. Sa colère était pour lui-même, il avait hésité à lui refuser une boîte, il avait eu le choix et avait consciemment tendu la situation, il avait mal agit, et il s'en voulait de l'avoir faite fuir. Sa mission était un échec, il n'avait pas réussi à sauver Sam, et à la place, elle s'était volatilisée, et lui était seul et encagé dans la solitude de son cauchemar.

Un pont s'était effondré.
Le crépuscule annonçait les ténèbres.
Des flocons de givre s'étalaient sur un esprit fatigué.
Peter-Pan perdait Wendy dans les affres de la nuit.
Shiro perdait la chaleur de Sam.


Shiro s'approcha du coin le plus sombre du renfoncement et s'etala sur le mur, recroquevillé sur lui-même. Il était éprouvé, et des larmes froides perlaient sur ses joues blafardes. Il voulait retourner dans le temps et accepter le geste de Sam, il voulait réécrire leur histoire et prendre la bonne décision, il voulait s'endormir et oublier la douleur vive et brûlante de sa nouvelle stigmate. Ses épaules frêles n'en pouvaient supporter l'affligeante douleur, Shiro s'était senti puissant auprès de Sam, mais sa faiblesse lui était insupportable. Il ferma les yeux et déroula le rideau noir de la scène, étouffant la dernière lueur de clarté de son esprit essoufflé.

S'il y eut une suite, il ne s'en rappelait pas.
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Le plus dur n'est pas de faire un acte cruel mais d'en faire un bon. Pour Nao, ce qu'elle était entrain de faire relevait du miracle. En effet, la jeune femme avait passé plus de temps à se poser des questions sur les répercussions de son acte presque généreux même si elle était la seule fautive de la raison de cette acte, que sur l'acte en lui-même. Elle avait donc prit un temps considérable pour arriver à l'infirmerie. Devant la porte de celle-ci, elle inspira et expira longuement. "Tu peux encore faire demi-tour..." lui disait une voix à l'intérieur d'elle alors qu'une autre, un peu plus sage et raisonnable "Ils ne sont pas obligés de savoir que ça vient de toi mais toi tu es obligée de la prévenir parce que c'est ta faute". Cette deuxième voix, celle qui gagna avait cependant tord. Bien évidemment qu'il saurait que cela venait d'elle à moins qu'un autre élève soit passé mais ça l'étonnerait fortement vu le lieu où elle avait attiré Shiro pour se venger. Nao ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir et d'entrer. L'infirmière était grande, blonde avec les cheveux en chignon, habillée simplement. Elle devait avoir dans les environs de quarante-cinq ans, peut-être cinquante. Nao s'approcha lentement du bureau, presque en regardant la dame avec un regard méfiant, comme si elle était une ennemie. Toutefois, une fois qu'elle fut devant elle, elle parla très vite et vaguement.

- Une fille est tombée d'un escalier. Celui du euh... c'est lequel déjà? Merde je ne sais plus mais il est à côté du gymnase, vous savez celui qui est totalement abandonnée à partir du dernier étage. Puisqu'il ne mène qu'à un cul de sac? Oui vous voyez parce que vu votre âge vous devez être ici depuis quelques années et donc vous connaissez le pensionnat par coeur. Hein vous le connaissez par coeur? Bah j'espère pour cette pauvre fille parce que moi je ne vous y conduis pas. Ce serait quand même un monde ! Vous imaginez s'ils me voient? Ils pourraient penser que je deviens charitable ! Non mais sérieusement, moi charitable ?! On est d'accord, c'est tout simplement impossible... Si je le suis pas pourquoi je suis ici? Ah bah ça j'aimerais bien le savoir ma pauvre dame ! Non je pense que c'est à cause de ce truc, de cette chose qui bat en moi. Je dois avoir un coeur finalement... Ou peut-être pas... Argh j'en sais rien et je ne sais même pas pourquoi je suis entrain d'utiliser ma salive à vous parler !

L'infirmière, toujours calme de manière qui laissait penser qu'elle voyait ce type de cas tous les jours, lui demanda simplement d'une voix posée son nom et lui affirma qu'elle se rendait de si tôt à cette escalier.

- Cela ne vous regarde pas ! cracha Nao

Après avoir dit ça, elle regarda une dernière fois l'infirmière et se mit à courir. Elle ne croisa personne, tous étaient sûrement en cours. Puis, elle s'arrêta dans un souffle. Merde. Elle fit demi-tour et se rendit près de l'escalier où elle la vit entrain de se diriger calmement vers l'endroit où étaient censés être les deux jeunes. Nao suivit la dame discrètement de façon à ce que ni elle, ni les deux autres ne la voient. Elle voulait simplement s'assurer qu'elle n'avait pas ça pour rien. "Rien de grave" se rassura-t-elle comme elle pu. En voyant l'infirmière arrivait à l'endroit elle fut surprise de n'y voir que Shiro.Il avait d'ailleurs bougé, il n'était en effet plus au même endroit. Il avait l'air mal et pendant quelques instants seulement, elle eu de la compassion. La belle Inoue soupira d'exaspération.

- Bordel mais c'est quoi cet idiot? Même pas capable de retenir une fille deux heures ! murmura-t-elle pour elle-même avant de repartir en cours.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. EmptySam 23 Mai - 12:49
Ce rp est terminé, il est donc archivé.
Puisque le titre a bien été balisé, vous recevez 10 Okanes chacun.
Bon jeu !
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. [Terminé] Shiro #005-Déjà-vu: Trapped in a staircase well [Kaname X Inoue X Kondō]. Empty
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